« Michel Rocard » : différence entre les versions

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{{citation|citation=Le métier politique consiste à revendiquer le pouvoir, lequel a deux fonctions principales dans la société. Un, c’est d’y exercer le monopole public de la violence pour ne pas la laisser à la violence privée – il y faut de la police – ou à la violence internationale – il y faut se défendre. Et deux, de canaliser la circulation de l’argent. On touche au sale, par définition. Et on se salit quand on touche au sale, même si les motifs sont propres. Et quiconque prétend faire de la politique en négligeant ces deux aspects est un amateur, et tant qu’angélique il est dangereux.}}
{{Réf Émission|auteur=[[w:Michel Rocard|Michel Rocard]]|émission=À voix nue|diffuseur=[[w:France Culture|France Culture]]|date=25 avril 1991}}
 
 
{{citation|citation=Il ne faut plus que les adolescents et les jeunes adultes corses, dans leur recherche de dignité, découvrent l'histoire de leur région comme celle d'une oppression. (...)''<br />''Le droit à la résistance à l'oppression est même un des droits fondamentaux de l'homme et du citoyen. Car il y a eu oppression, et il en reste de fortes traces.'' (...)<br />''Il y a une révolte corse. On ne peut espérer la traiter sans la comprendre. Il faudrait tout de même se rappeler:''<br />* ''que lorsque Louis XV acheta les droits de suzeraineté sur la Corse à la République de Gênes, il fallut une guerre pour prendre possession de notre nouveau domaine. La France y perdit plus d'hommes que pendant la guerre d'Algérie.''<br />* ''que la Corse est restée " gouvernement militaire " jusque tard dans le XIXe siècle, avec tout ce que cela implique en termes de légalité républicaine.''<br />* ''que, pendant la guerre de 1914-1918, on a mobilisé en Corse, ce qu'on n'a jamais osé faire sur le continent, jusqu'aux pères de six enfants.'' ''(...)''<br />* ''que la tuerie d'Aléria, les 21 et 22 août 1975, a èté ressentie comme la fin de tout espoir d'une amélioration consécutive à des discussions avec le gouvernement de la République et a donné le signal du recours à la violence, parce que tous les Corses (...) ont très bien compris que jamais une riposte pareille à une occupation de ferme n'aurait pu avoir lieu dans l'Hexagone.'' ''(...)''<br />* ''que (...) à la fin des années 50, le gouvernement créa la (...) Somivac. Elle avait charge de racheter des terres disponibles, (...) d'y tracer voies et chemins, d'y amener l'irrigation (...) puis de les revendre à des paysans corses. Les quatre cents premiers lots furent prêts à la vente au tout début 1962. De Paris vint l'ordre d'en réserver 90% pour les pieds-noirs rentrant d'Algérie. 90%, pas 15% ou même 50%! Ce pourcentage est une incitation à la guerre civile.''<br />* ''que l'on fit, en 1984, une découverte ètrange. Le président Giscard d'Estaing, vers 1976 ou 1977, avait pris la sage décision d'assurer à la Corse la " continuité territoriale ", (...) Sept ou huit ans après (...), l'administration avait assuré la continuité territoriale pour les transports de personnes et pour les transports de marchandises de l'Hexagone vers la Corse, mais pas dans le sens inverse! Les oranges corses continuaient d'arriver à Marseille avec des frais de transport plus èlevés que celles qui venaient d'Israël. Pour les vins et la charcuterie, ce fut la mort èconomique.''<br />* ''et qu'enfin la Corse, comme la Martinique et la Guadeloupe, a subi pendant bien des décennies un monopole de pavillon maritime imposé par l'Etat, avec les conséquences asphyxiantes que l'on devine.}}
{{Réf Article
|titre=Corse : Jacobins, ne tuez pas la paix!
|auteur=Michel Rocard
|publication=Le Monde
|date=31-8-2000
|page=
}}
 
{{citation|citation=Nous sommes le seul pays d'Europe où […] l'action publique est lourdement entravée par le manque de conscience collective de vérités comme « la gratuité n'existe pas, tout service a toujours un coût » ou comme « tout déficit doit finalement être résorbé, tout prêt doit finalement être remboursé »