« Civilisation islamique » : différence entre les versions

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=== [[Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire]] ===
{{citation|La France elle-même, jusqu'à la Loire, n'a-t-elle pas cédé, sans s'en rendre compte, au contact du génie arabe, qui s'est, pour arriver jusqu'à elle, transvasé pour ainsi dire à travers mille canaux ; qui s'est fait d'abord espagnol, puis catalan, puis provençal, puis italien, puis francais, pour imbiber de ce je ne sais quoi de chevaleresque et de gracieux qui les caractérise, nos arts, nos mœurs et notre poésie. Oui, c'est aux Arabes, par l'Espagne et par les croisades, que nous devons cette civilisation dont nous sommes si fiers; notre chevalerie nous vient des Arabes; ce sont eux qui ont appris à l'Italie, et par elle à nous, qu'il avait existé une antiquité, et
c'est par eux que nous avons commencé à l'étudier. Le christianisme lui-même, en luttant avec bonheur contre l'influence de l'Islam, n'a su lui enlever de nous que la partie la plus sérieuse : l'homme moral a échappé aux Arabes ; mais l'homme social leur est resté, et c'est celui-là qui est presque tout entier leur ouvrage. Ainsi, messieurs, vous retrouvez dans cette civilisation arabe, morte presque aussitôt que née, mais dont l'influence est loin d'être morte avec elle, quelque chose de l'universalité du génie romain. Le peuple d'Auguste, comme celui de Mahomet, ont conquis le monde deux fois, la première par les armes, la seconde par les lumières, et bien des siècles après que les deux empires ont péri, leur domination dure encore : le règne des mœurs et des idées a survécu à celui des lois. Le monde moderne, comme une médaille frappée à deux coins différens, porte une double empreinte, arabe d'un côté, romaine de l'autre.}}
{{réf Livre
|auteur=[[:w:Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire|Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire]]
|titre=Revue de Paris
|titre de la contribution=L'Espagne romaine et l'Espagne arabe (Discours prononcé à l'ouverture du cours d'histoire ancienne, Faculté des Lettres de Paris.)
|année de la contribution=1838
|éditeur=Bureau de la Revue de Paris
|tome=52
|année= 1838
|page= 231
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