« Arabes » : différence entre les versions

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Les '''[[:w:Arabes|Arabes]]''' sont un groupe ethnique de personnes anthropologiquement différents les uns des autres, qui s’identifient par des liens entre autres linguistiques ou culturels, réparties sur une vaste zone qui s’étend d’Oman à la Mauritanie.
 
== [[Maxime Rodinson]]Anthropologistes==
=== [[Maxime Rodinson]]===
{{Citation|Nous pouvons, dans ces limites, considérer comme appartenant à l'ethnie, peuple ou nationalité arabe ceux qui : 1) parlent une variante de la langue arabe ''et'', en même temps, considèrent que c'est leur langue "naturelle", celle qu'ils doivent parler, ''ou bien'', sans la parler, la considèrent comme telle; 2) regardent comme leur patrimoine l'histoire et les traits culturels du peuple qui s'est appelé lui-même et que les autres ont appelés Arabes, ces traits culturels englobant depuis le VIIe siècle l'adhésion massive à la religion musulmane (qui est loin d'être leur exclusivité; 3) (ce qui revient au même) revendiquent l'identité arabe, ont une conscience d'arabité.}}
{{Réf Livre|titre=Les Arabes
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|page=171-172}}
 
{{citation|Actuellement, les membres de l'ethnie arabe se rattacheraient en bonne partie à une race méditerranéenne [...] qui serait fortement représentée sur tout le pourtour de la Méditerranée. En Afrique du Nord, on aurait surtout affaire à sa variété dite ibéro-insulaire [...]. On retrouve en Égypte cette variété, avec des modifications datant pour la plupart de l'Antiquité et stabilisées depuis, avec des éléments brachycéphales du Proche-Orient (et, surtout au Sud, avec des éléments négrides) [...].  Au sein de l'ethnie arabe d'Asie antérieure, plusieurs auteurs distinguent une race orientale, là où d'autres ne voient qu'une sous-race sud-orientale de la race méditerranéenne. [...] En tout cas, il y aurait au Proche-Orient beaucoup d'éléments méditerranéens classiques (ibéro-insulaires ou atlanto-méditerranéens) à côté des Orientalides, particulièrement chez les Arabes d'Arabie et de Syrie. La race arabide, qui, selon B.  Lundman, se reconnaîtrait dans le désert d'Arabie et en Irak méridional, paraît assez artificiellement constituée. La race arménoïde [...] ou la race anatolienne selon Vallois - se retrouverait dans les montagnes de la région côtière syrienne [...]. En Arabie du Sud, des éléments veddides ou gondides se mélangent à des éléments arménoïdes et «  arabides  », avec aussi des éléments négrides et éthiopides. [...] La conclusion la plus sûre qu'on en puisse tirer, c'est l'importance et l'ancienneté des mélanges ethniques au sein de l'ethnie arabe.
}}
{{réf Livre
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|page=DVD}}
 
=== [[Dominique-Jean Larrey]] ===
 
{{citation|La perfection que nous avons reconnue dans tous les organes de la vie intérieure et dans ceux de la vie de relation chez les Arabes, annonce en effet une intelligence innée proportionnée à cette perfection physique, et sans doute supérieure, toutes choses égales d'ailleurs, à celle, par exemple, des peuples du nord de la terre. [...] Il est vraisemblable que le climat de l'Arabie, la vie sobre, régulière et simple de cette race d'homme qui a pris naissance dans cette riche et fertile contrée, ont contribué à leur donner cette perfectibilité d'organes et cette intelligence rare qui en fait, en quelque sorte, une espèce à part. [...] On est loin de trouver cette perfectibilité physique chez les nations mélangées d'une partie de l'Asie, de l'Amérique, et surtout chez celles de l'Europe septentrionale. D'après cela, je me persuade que le berceau du genre humain se trouve dans le pays que nous avons désigné [...].
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|page=279-283}}
 
=== [[AlphonseJoseph Arthur de Gobineau Esquiros]]===
{{Citation|Le type arabe est magnifique et répond assez bien au type français ; nous avons reconnu notre image dans cette race nerveuse qui se nourrit de ses luttes et qui s'endurcit de ses cicatrices.}}
{{Réf Livre|titre=Paris: ou Les sciences, les institutions, et les mœurs au XIXe siècle
|auteur=[[:w:Alphonse Esquiros|Alphonse Esquiros]]
|éditeur=Comon et cie
|année d'origine=1847
|année=1847
|page=469}}
 
== [[Napoléon Bonaparte]]==
{{Citation|citation=Les trois religions qui ont répandu la connaissance d'un Dieu immortel, incréé, maître et créateur des hommes, sont sorties de l'Arabie. Moïse, Jésus-Christ, Mahomet sont Arabes, nés à Memphis, à Nazareth, à la Mecque. L'Europe, l'Asie, l'Afrique, l'Amérique, qui renferment tant d'immenses solitudes, tant de hautes montagnes, tant de vastes mers,
tant de riches plaines, tant de grandes métropoles, implorent Moïse, Jésus-Christ ou Mahomet, se règlent sur les livres saints, l'Évangile ou le Coran, ont les yeux tournés vers l'Arabie, sur Jérusalem, Nazareth ou la Mecque.
}}
{{Réf Livre|titre=Campagnes d'Egypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène au gén. Bertrand)
|auteur=[[:w:Napoléon Bonaparte|Napoléon Bonaparte]]
|éditeur=Comon et cie
|année=1847
|tome=1
|section=Affaires religieuses
|page=210}}
 
{{Citation|citation=Les Arabes ont été pendant cinq cents ans la nation la plus éclairée du monde. C'est à eux que nous devons notre système de numération, les orgues, les cadrans solaires, les pendules et les montres. Rien de plus élégant, de plus ingénieux, de plus morale que la littérature persanne, et en général, tout ce qui est sorti de la plume des littérateurs de Bagdad et Bassora.}}
{{Réf Livre|titre=Mémoires pour servir l'histoire de France sous Napoléon, écrits à Saint-Hélène sous sa dictée
|auteur=Napoléon Bonaparte
|éditeur=Firmin-Didot
|année=1823
|tome=2 (Général Gourgaud)
|section=[http://books.google.fr/books?id=E7gNAAAAIAAJ&pg=PA98 Egypte - Religion]
|page=258}}
 
== [[Michel Chasles]] ==
{{citation|Nous devons payer un juste tribut de reconnaissance aux Arabes, qui, après le déclin de l'école d'Alexandrie,
et quand l'Occident était plongé pour longtemps encore dans la barbarie et l'ignorance, ont recueilli avec ardeur et intelligence les débris des sciences grecques et les connaissances orientales, qu'ils nous ont transmises vers le XIIe siècle. Leurs ouvrages ont été le modèle de tous les ouvrages européens, depuis cette époque, et longtemps encore après le XVe siècle, qui marque la renaissance des lettres et de la civilisation en Europe.}}
{{Réf Livre|titre=Traité de géométrie supérieure
|auteur=[[:w:Michel Chasles|Michel Chasles]]
|éditeur=Bachelier
|année=1852
|page=53}}
 
== [[Georges Cuvier]] ==
 
{{citation|Au onzième siècle l'Europe ne recevait guère de lumières que des Arabes d'Espagne.}}
{{réf Livre|auteur=[[:w:Georges Cuvier|Georges Cuvier]]
|titre=Histoire des sciences naturelles
|éditeur=Fortin, Masson et cie
|année=1841
|tome=1
|page=396
}}
 
== [[Joseph Arthur de Gobineau ]]==
{{Citation|Je citerai les Arabes. Comme les monuments égyptiens nous les représentent, ainsi les trouvons-nous encore, non seulement dans les déserts arides de leur pays, mais dans les contrées fertiles, souvent humides, du Malabar et de la côte de Coromandel, dans les îles de la mer des Indes, sur plusieurs points de la côte septentrionale de l'Afrique, où ils sont, à la vérité, plus mélangés que partout ailleurs ; et leur trace se rencontre encore dans quelques parties du Roussillon, du Languedoc et de la plage espagnole, bien que deux siècles, à peu près, se soient écoulés depuis leur invasion.}}
{{Réf Livre|titre=Essai sur l'inégalité des races humaines
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|page=205}}
 
 
== [[Gustave Le Bon]]==
=== [[René Martial]] ===
{{citation|Il est certain que, de nos jours, on peut encore trouver en France des descendants des Sarrasins, notamment dans toute la région du sud de la Loire, dans les monts d'Auvergne, en Guyenne, en Languedoc et en Provence, voire même en Bourgogne. Th. Ribaud, Lagneau, Longnon rappellent que des Sarrasins auraient laissé une descendance dans la région comprise entre Mâcon et Tournus. [...] Mais, un fait qui est plus intéressant parce qu'il est contemporain, c'est le métissage qui se produit actuellement, discrètement, lentement, mais en augmentant chaque jour, entre Arabes et Français, et réciproquement. La religion, la civilisation, les coutumes, le genre de vie, la mentalité méditative, les qualités hospitalières, l'esprit de tolérance des Arabes exercent un grande attraction sur le Français. Surtout sur le Français cultivé. [...] Si les Arabes avaient vaincu Charles Martel, ils se seraient peut être aussi bien assimilés sur le sol français que les Celtes sur le sol ligure. Leur séjour prolongé en Espagne en donne la preuve, de même les vestiges qu'ils ont laissés montrent à quel point leur civilisation dépassait la nôtre, à l'époque.
}}
{{réf Livre
|auteur=[[:w: René Martial|René Martial]]
|titre=La Race française
|éditeur=Mercure de France
|année=1934
|année d'origine=1934
|page=101-102
}}
 
{{citation|La langue arabe, comme la religion coranique, font partie maintenant de la patrie française et de ce chef ont droit de cité. Les Arabes n'ont-ils pas donné sans compter leur sang pour la France en 1870 et en 1914, n'ont-ils pas pris part à toutes nos expéditions coloniales ? Pourquoi donc ne pas prendre vis-à-vis d'eux, de leur psychologie, de leur langue, de leur religion, toutes les mesures qui leur sont dues ?
}}
{{réf Livre
|auteur=[[:w: René Martial|René Martial]]
|titre=La Race française
|éditeur=Mercure de France
|année=1934
|année d'origine=1934
|page=258
}}
 
=== [[William Gifford Palgrave]]===
{{Citation|Ces sédentaires [arabes] forment une des plus nobles races de la terre. Fixée dans les districts propres à l’agriculture et aux travaux que facilite la résidence, elle a développé progressivement sa vie politique en laissant s’oblitérer la division des classes et des familles. Les traits caractéristiques qui s’appliquent généralement à ces Arabes sont l’amour de la liberté nationale et individuelle, la haine des réglementations inutiles et de l’intervention administrative, un grand respect pour l’autorité joint à une appréciation clairvoyante des vues et des erreurs des princes, beaucoup de bon sens pratique, la passion des longs voyages, l’esprit de commerce et d’entreprise, le courage à la guerre, la vigueur en temps de paix, une indomptable persévérance et l’exercice de l’hospitalité. Les citadins et les villageois forment en somme les trois quarts de la population de la péninsule. Partisans enthousiastes de leurs chefs locaux, et vrais patriotes, ils gardent le culte de la gloire antique du pays, des hauts faits les plus anciens et revêtus de plus de prestige en raison de leur antiquité même.
|précisions=Description des Arabes d'Arabie par Palgrave en 1863
}}
{{Réf Livre|titre=Une année dans l'Arabie centrale (1862-1863)
|auteur=[[:w:William Gifford Palgrave|William Gifford Palgrave]]
|éditeur=Hachette
|traducteur=Emile Jonveaux
|année=1869
|page=94}}
 
===[[Hans Günther]] ===
{{citation|On doit en outre se rappeler que les Arabes, en très grande majorité d'origine orientale, s'étaient avancés, au VIIIe siècle, d'une part jusqu'au Poitou, d'autre part jusqu'à la vallée de la Saône et aussi qu'après leur défaite, ils demeurèrent relativement nombreux sur tout le littoral, de l'embouchure du Rhône à la frontière espagnole ainsi que dans les Alpes. Ils devinrent chrétiens et s'intégrèrent à la population autochtone. Il paraît que l'influence orientale se fait nettement sentir sur tout le littoral du golfe du Lion et autour de l'étang de Berre.
}}
{{réf Livre|auteur=[[:w: Hans Günther|Hans Günther]]
|titre= Les peuples de l'europe
|éditeur=Editions du Lore
|année d'origine=1927
|année=2006
|page=142}}
 
=== [[Paul Topinard]] ===
 
{{Citation|Ils se rencontrent aujourd'hui, en nombre plus ou moins important, de l'Egypte au Maroc, notamment en Algérie, ou ils diminuent ; de l'Abyssinie au pays de Foulbes; du golfe d'Aden à la Cafrerie ; au delà même du lac Tanganyka, ou ils ont précédé Livingstone ; de la mer Méditerranée et de la mer Rouge aux monts Bolor d'une part, aux embouchures du Gange et du Cambodge de l'autre. Toujours, sauf en Malaisie et à Madagascar, ils ont suivi les voies de la terre en se maintenant dans les pays avoisinant les tropiques. En Espagne même, ils ont laissé de leur sang; dans le sud-est de la France, on en signale quelques traces sous le nom de Sarrasins. Le type arabe est l'un des plus beaux du monde, disait Larrey.}}
{{Réf Livre|titre= L'anthropologie, préface de Paul Broca
|auteur=[[:w:Paul Topinard|Paul Topinard]]
|éditeur=Reinwald
|année=1895
|année d'origine=1879
|page=478}}
 
== Historiens==
 
=== [[Gustave Le Bon]]===
{{citation|Au point de vue de la civilisation, bien peu de peuples ont dépassé les Arabes et l'on n'en citerait pas qui ait réalisé des progrès si grands dans un temps si court. Au point de vue religieux, ils ont fondé une des plus puissantes religions qui aient régné sur le monde, une de celles dont l'influence est la plus vivante encore. Au point de vue politique, ils ont créé un des plus gigantesques empires qu'ait connus l'histoire. Au point de vue intellectuel et moral ils ont civilisé l'Europe. Peu de races se sont élevées plus haut, mais peu de races sont descendues plus bas. Aucune ne présente d'exemple plus frappant de l'influence des facteurs qui président à la naissance des empires, à leur grandeur et à leur décadence.}}
{{Réf Livre|titre=La Civilisation des Arabes
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|page=442, Note}}
 
=== [[François Laurent]] ===
{{citation|En vérité, il faut un étrange aveuglement pour nier les bienfaits que l'humanité doit à ces prétendus Barbares de
l'Orient. Comment [...] oublier que la renaissance de la philosophie, de la littérature et des sciences, est due aux travaux des Arabes? Ces Barbares, qu'on accuse d'avoir arrêté tout progrès, ont été l'instrument du progrès, même pour nous, hommes de l'Occident qui les méprisons aujourd'hui du haut de notre grandeur intellectuelle.
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}}
 
=== [[Heinrich Heine]] ===
{{citation|Je parle [...] du génie des Arabes qui n'est jamais mort entièrement, qui s'était seulement endormi dans la silencieuse vie des Bédouins, et qui souvent, comme en songe, porta la main sur son épée, quand quelque lion distingué faisait entendre au dehors son rugissement guerrier. Ces Arabes fortifiés par le sommeil séculaire n'attendent peut-être qu'un grand appel prophétique pour s'élancer encore une fois hors de leurs brûlantes solitudes, aussi violemment que jadis aux
temps de Mahomet.}}
Ligne 153 ⟶ 161 :
|page=165}}
 
=== [[Guillaume Libri]] ===
{{citation|Effacez les Arabes de l'histoire, et la renaissance des lettres sera retardée de plusieurs siècles en Europe.}}
{{Réf Livre|titre=Histoire des sciences mathématiques en Italie
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}}
 
=== [[RenéEugène MartialRosseeuw Saint-Hilaire]] ===
{{citation|Il est certain que, de nos jours, on peut encore trouver en France des descendants des Sarrasins, notamment dans toute la région du sud de la Loire, dans les monts d'Auvergne, en Guyenne, en Languedoc et en Provence, voire même en Bourgogne. Th. Ribaud, Lagneau, Longnon rappellent que des Sarrasins auraient laissé une descendance dans la région comprise entre Mâcon et Tournus. [...] Mais, un fait qui est plus intéressant parce qu'il est contemporain, c'est le métissage qui se produit actuellement, discrètement, lentement, mais en augmentant chaque jour, entre Arabes et Français, et réciproquement. La religion, la civilisation, les coutumes, le genre de vie, la mentalité méditative, les qualités hospitalières, l'esprit de tolérance des Arabes exercent un grande attraction sur le Français. Surtout sur le Français cultivé. [...] Si les Arabes avaient vaincu Charles Martel, ils se seraient peut être aussi bien assimilés sur le sol français que les Celtes sur le sol ligure. Leur séjour prolongé en Espagne en donne la preuve, de même les vestiges qu'ils ont laissés montrent à quel point leur civilisation dépassait la nôtre, à l'époque.
}}
{{réf Livre
|auteur=[[:w: René Martial|René Martial]]
|titre=La Race française
|éditeur=Mercure de France
|année=1934
|année d'origine=1934
|page=101-102
}}
 
{{citation|La langue arabe, comme la religion coranique, font partie maintenant de la patrie française et de ce chef ont droit de cité. Les Arabes n'ont-ils pas donné sans compter leur sang pour la France en 1870 et en 1914, n'ont-ils pas pris part à toutes nos expéditions coloniales ? Pourquoi donc ne pas prendre vis-à-vis d'eux, de leur psychologie, de leur langue, de leur religion, toutes les mesures qui leur sont dues ?
}}
{{réf Livre
|auteur=[[:w: René Martial|René Martial]]
|titre=La Race française
|éditeur=Mercure de France
|année=1934
|année d'origine=1934
|page=258
}}
 
== [[Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire]] ==
{{citation|Oui, c'est aux Arabes, par l'Espagne et par les croisades, que nous devons cette civilisation dont nous sommes si fiers; notre chevalerie nous vient des Arabes; ce sont eux qui ont appris à l'Italie, et par elle à nous, qu'il avait existé une antiquité, et c'est par eux que nous avons commencé à l'étudier. [...] Le peuple d'Auguste, comme celui de Mahomet, ont conquis le monde deux fois, la première par les armes, la seconde par les lumières, et bien des siècles après que les deux empires ont péri, leur domination dure encore : le règne des mœurs et des idées a survécu à celui des lois. Le monde moderne, comme une médaille frappée à deux coins différens, porte une double empreinte, arabe d'un côté, romaine de l'autre.}}
{{réf Livre
Ligne 199 ⟶ 184 :
}}
 
=== [[Conrad Malte-Brun]] ===
{{citation|Cette vie errante fait les délices de la population demi-arabe du midi de l'Espagne. Partout on retrouve des traces du caractère maure. C'est surtout dans le royaume de Murcie, et dans la vallée ou est bâtie sa capitale dans la vallée ou est bâtie sa capitale, que M. Cook l'a remarqué : là le sang africain est si pur que l'on peut, dans beaucoup d'occasions, reconnaître les tribus d'Alger et de Tunis desquelles les habitans descendent. De même, à Cadix, on retrouve le véritable oeil maure ou arabe; on le remarque également dans plusieurs autres cantons de l'Andalousie ; il est grand et très plein, s'étend quand il est animé, et est placé dans un orbite dont la dimension surpasse celle à laquelle nous sommes accoutumés. Son origine est incontestable, et il répond exactement à la description de celui que chantent les poètes arabes. Du reste, la physionomie maure n'est pas confinée, dans la classe inférieure, ou moyenne de la société, on l'observe dans tous les rangs en Andalousie; malgré l'orgueil de la pureté du sang, le mélange est reconnaissable dans les premières familles. Cela n'est pas surprenant puisque, suivant les traditions historiques, Cadix fut fondé par les Phéniciens 1100 ans avant J.-C. Or, il y avait dans les traits de ce peuple plus d'un rapport avec ceux des Arabes.
}}
Ligne 210 ⟶ 195 :
|page=232}}
 
=== [[André Miquel]] ===
{{Citation|Les influences du monde arabe ont représenté un irremplaçable chaînon de la connaissance et de la culture dans la longue élaboration de la civilisation qui est la nôtre aujourd'hui : pour être ancien, le chaînon n'en demeure pas moins irremplaçable dans la trame qui nous constitue.
 
Ligne 223 ⟶ 208 :
}}
 
=== [[Jules Michelet]] ===
{{citation|Tandis que l'Occident voyait de Dieu le doux reflet lunaire, l'Orient et l'Espagne arabe et juive le contemplaient en son fécond soleil, dans sa puissance créatrice qui verse ses dons à torrents. L'Espagne est le champ du combat. Où paraissent les chrétiens, paraît le désert; où sont les Arabes, l'eau et la vie jaillissent de toutes parts, les ruisseaux courent, la terre verdit, devient un jardin de fleurs. Et le champ de l'intelligence aussi fleurit. Barbares, que serions-nous sans eux? Faut-il dire cette chose honteuse que notre Chambre des comptes attendit au dix-septième siècle pour adopter les chiffres arabes sans lesquels on ne peut faire le plus simple calcul? Les Arabes ont fait au monde le plus riche présent dont aucun génie de peuple ait doué le genre humain. Si les Grecs lui ont donné le mécanisme logique, les Arabes lui ont donné la logique du nombre, l'arithmétique et l'algèbre, l'indispensable instrument des sciences. Et combien d'autres choses utiles! la distillation, les sirops, les onguents, les premiers instruments de chirurgie, l'idée de la lithotritie, etc [...]. Certes, le peuple qui, aux huitième et neuvième siècles, donna les modèles admirables de l'architecture ogivale fut un peuple d'artistes. Le contraste apparaît frappant entre eux et leurs sauvages voisins du Nord, dans le poëme du Cid. La chevalerie alors est au Midi, la douceur, la délicatesse, la religion de la femme et la bonté pour les enfants. C'est ce qu'avouent les chrétiens mêmes.
}}
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}}
 
=== [[WilliamAdrien Gifford PalgraveProust]] ===
{{Citation|Ces sédentaires [arabes] forment une des plus nobles races de la terre. Fixée dans les districts propres à l’agriculture et aux travaux que facilite la résidence, elle a développé progressivement sa vie politique en laissant s’oblitérer la division des classes et des familles. Les traits caractéristiques qui s’appliquent généralement à ces Arabes sont l’amour de la liberté nationale et individuelle, la haine des réglementations inutiles et de l’intervention administrative, un grand respect pour l’autorité joint à une appréciation clairvoyante des vues et des erreurs des princes, beaucoup de bon sens pratique, la passion des longs voyages, l’esprit de commerce et d’entreprise, le courage à la guerre, la vigueur en temps de paix, une indomptable persévérance et l’exercice de l’hospitalité. Les citadins et les villageois forment en somme les trois quarts de la population de la péninsule. Partisans enthousiastes de leurs chefs locaux, et vrais patriotes, ils gardent le culte de la gloire antique du pays, des hauts faits les plus anciens et revêtus de plus de prestige en raison de leur antiquité même.
|précisions=Description des Arabes d'Arabie par Palgrave en 1863
}}
{{Réf Livre|titre=Une année dans l'Arabie centrale (1862-1863)
|auteur=[[:w:William Gifford Palgrave|William Gifford Palgrave]]
|éditeur=Hachette
|traducteur=Emile Jonveaux
|année=1869
|page=94}}
 
==[[Hans Günther]] ==
{{citation|On doit en outre se rappeler que les Arabes, en très grande majorité d'origine orientale, s'étaient avancés, au VIIIe siècle, d'une part jusqu'au Poitou, d'autre part jusqu'à la vallée de la Saône et aussi qu'après leur défaite, ils demeurèrent relativement nombreux sur tout le littoral, de l'embouchure du Rhône à la frontière espagnole ainsi que dans les Alpes. Ils devinrent chrétiens et s'intégrèrent à la population autochtone. Il paraît que l'influence orientale se fait nettement sentir sur tout le littoral du golfe du Lion et autour de l'étang de Berre.
}}
{{réf Livre|auteur=[[:w: Hans Günther|Hans Günther]]
|titre= Les peuples de l'europe
|éditeur=Editions du Lore
|année d'origine=1927
|année=2006
|page=142}}
 
== [[Adrien Proust]] ==
{{Citation|Les Sarrasins en effet, ou Maures d'Espagne, étaient un peuple composé non seulement d'Arabes musulmans, mais aussi de Berbères idolâtres auxquels s'étaient joints quelques Juifs. Dans la vallée des Bauges (entre le lac d'annecy et Chambéry), vallée alpestre longtemps occupée par les Sarrasins, on retrouve encore de leurs descendants devenus chrétiens. Aubusson, dans le département de la Creuse, a été peuplé en partie de Sarrasins.}}
{{Réf Livre|titre= Traité d'hygiène
Ligne 266 ⟶ 230 :
|page=28}}
 
===[[Élisée Reclus]] ===
{{citation|Au midi de la France, ce sont d'autres "rois de la mer", et de race tout à fait étrangère, qui eurent la plus forte part au mélange du sang. Les Sarrasins gardèrent longtemps sur les côtes de la Provence, à la Garde-Freinet, un solide point d'appui et de là purent faire des incursions dans une partie de la France. Au huitième siècle, lors de l'invasion des Berbères dit Arabes, ceux-ci avaient pénétré jusque dans la vallée de la Loire : on parle même de leur venue dans la région orientale de la France, à Luxeuil, dans les Vosges et devant Metz. [...] En maints endroits de la France on signale des colonies de Sarrasins; il est vrai que ce nom, étant celui des ennemis les plus exécrés, du être fréquemment donné à d'autres peuples que les Maures; mais les observations des anthropologistes ne permettent pas de douter que nombre de familles françaises dans les bassins de la Garonne et du Rhône ne soient issus des envahisseurs musulmans, Berbères modifiés par leur croisement avec les Espagnols, les Arabes et les noirs d'Afrique.
}}
Ligne 280 ⟶ 244 :
}}
 
=== [[Onésime Reclus]] ===
{{citation|Les Normands étant les corsaires du Nord, les ''Arabes'' furent les corsaires du Sud. Sans rien dire de leur immense incursion dans l'Ouest, de l'Espagne aux vallées d'entre Poitiers et Tours ou leur destin fut scellé, ils piratèrent longuement sur le littoral de la Méditerranée "rhodanienne", dans le pays de Narbonne, de Maguelonne, et vers l'orient de Marseille, en ce qui fut ensuite Langudoc, Roussillon, Provence. En certains lieux ils ne firent que passer; ailleurs ils demeurèrent, notamment dans les montagnes littorales des Maures ou ils eurent un camps retranché difficile à forcer en ce temps d'armes sans portée lointaine; et ils méditèrent la conquête de tout le pays, aussi loin que la terre porte le galop du cheval : le monde n'était-il pas promis, et tout entier, aux louangeurs du Prophète, aux hommes de la "Guerre Sainte" ? Et le vrai croyant, mort en conquérant le sol infidèle, n'était-il pas attendu par les vierges dans le lieu des délices, Walhalla sans bière et sans hydromel, - les hommes du Sud étant sobres de nature autant qu'ivrognes ceux du Nord ? Ces Arabes, ces Maures, ces Sarrasins, disons mieux, ces Berbères islamisés étaient peut-être peu ou prou les cousins des hommes de notre midi de par une communauté d'ançêtres préhistoriques; ils entrèrent dans l'alliance de beaucoup de familles méridionales
}}
Ligne 292 ⟶ 256 :
}}
 
=== Collectif ===
 
{{citation|Les Sarrasins, de race syro-arabe, comme les Phéniciens, mêlés aux Berbères africains qu'ils avaient entraînés, firent du VII siècle à la fin du Xe de de nombreuses incursions en France. Ils ont laissé des traces sérieuses de leur passage dans le Roussillon, le Languedoc et le Béarn, dans la basse vallée de la Garonne et jusque dans la Creuse : par le Rhône et la Saône ils sont arrivés dans la Maurienne et jusqu'aux Vosges.
}}
Ligne 302 ⟶ 265 :
|page=504}}
 
== [[Paul Topinard]] Philosophes==
=== [[Rémi Brague]] ===
 
{{Citation|Ils se rencontrent aujourd'hui, en nombre plus ou moins important, de l'Egypte au Maroc, notamment en Algérie, ou ils diminuent ; de l'Abyssinie au pays de Foulbes; du golfe d'Aden à la Cafrerie ; au delà même du lac Tanganyka, ou ils ont précédé Livingstone ; de la mer Méditerranée et de la mer Rouge aux monts Bolor d'une part, aux embouchures du Gange et du Cambodge de l'autre. Toujours, sauf en Malaisie et à Madagascar, ils ont suivi les voies de la terre en se maintenant dans les pays avoisinant les tropiques. En Espagne même, ils ont laissé de leur sang; dans le sud-est de la France, on en signale quelques traces sous le nom de Sarrasins. Le type arabe est l'un des plus beaux du monde, disait Larrey.}}
{{Réf Livre|titre= L'anthropologie, préface de Paul Broca
|auteur=[[:w:Paul Topinard|Paul Topinard]]
|éditeur=Reinwald
|année=1895
|année d'origine=1879
|page=478}}
 
== [[Rémi Brague]] ==
{{citation|L'Europe doit ainsi prendre conscience de l'immensité de la dette culturelle qu'elle a envers ces truchements (c'est d'ailleurs un mot arabe...) : envers les Juifs, en dehors d'elle comme en son intérieur, ainsi qu'envers le monde de culture arabe, chrétiens comme musulmans.
}}
Ligne 323 ⟶ 277 :
}}
 
=== [[Johann Gottfried von Herder]] ===
{{citation|Sans les Arabes, difficilement y aurait-il eu un Gerbert, un Albert le Grand, un Arnaud de Villeneuve, un Roger Bacon, un Raimond Lulle ; tous ils avaient fréquenté les sages de l'Espagne ou étudié leurs écrits.}}
{{Réf Livre|titre=Idées sur la philosophie de l'histoire de l'humanité
Ligne 335 ⟶ 289 :
|page=475}}
 
=== [[Georg Wilhelm Friedrich Hegel]] ===
{{citation|La science et les connaissances, notamment philosophiques, sont venues en Occident de chez les Arabes.}}
{{Réf Livre|titre=Leçons sur la philosophie de l'histoire
Ligne 345 ⟶ 299 :
|ISBN=2711603512}}
 
=== [[Voltaire]] ===
{{citation|Dans nos siècles de barbarie et d’ignorance, qui suivirent la décadence et le déchirement de l’empire romain, nous reçûmes presque tout des Arabes: astronomie, chimie, médecine, et surtout des remèdes plus doux et plus salutaires que ceux qui avaient été connus des Grecs et des Romains. L’algèbre est de l’invention de ces Arabes; notre arithmétique même nous fut apportée par eux.}}
{{réf Livre
Ligne 392 ⟶ 346 :
|page=178|tome=13}}
 
=== [[Simone Weil]] ===
{{Citation|Peut-on dire que nous avons apporté la culture aux Arabes, eux qui ont conservé pour nous les traditions grecques pendant le moyen âge ?
}}
Ligne 403 ⟶ 357 :
|année=1960
|page= 362}}
 
== Voir aussi ==
== Scientifiques==
=== [[Alphonse Esquiros]]===
{{Citation|Le type arabe est magnifique et répond assez bien au type français ; nous avons reconnu notre image dans cette race nerveuse qui se nourrit de ses luttes et qui s'endurcit de ses cicatrices.}}
{{Réf Livre|titre=Paris: ou Les sciences, les institutions, et les mœurs au XIXe siècle
|auteur=[[:w:Alphonse Esquiros|Alphonse Esquiros]]
|éditeur=Comon et cie
|année d'origine=1847
|année=1847
|page=469}}
 
=== [[Michel Chasles]] ===
{{citation|Nous devons payer un juste tribut de reconnaissance aux Arabes, qui, après le déclin de l'école d'Alexandrie,
et quand l'Occident était plongé pour longtemps encore dans la barbarie et l'ignorance, ont recueilli avec ardeur et intelligence les débris des sciences grecques et les connaissances orientales, qu'ils nous ont transmises vers le XIIe siècle. Leurs ouvrages ont été le modèle de tous les ouvrages européens, depuis cette époque, et longtemps encore après le XVe siècle, qui marque la renaissance des lettres et de la civilisation en Europe.}}
{{Réf Livre|titre=Traité de géométrie supérieure
|auteur=[[:w:Michel Chasles|Michel Chasles]]
|éditeur=Bachelier
|année=1852
|page=53}}
 
=== [[Georges Cuvier]] ===
 
{{citation|Au onzième siècle l'Europe ne recevait guère de lumières que des Arabes d'Espagne.}}
{{réf Livre|auteur=[[:w:Georges Cuvier|Georges Cuvier]]
|titre=Histoire des sciences naturelles
|éditeur=Fortin, Masson et cie
|année=1841
|tome=1
|page=396
}}
 
== Hommes politiques==
=== [[Napoléon Bonaparte]]===
{{Citation|citation=Les trois religions qui ont répandu la connaissance d'un Dieu immortel, incréé, maître et créateur des hommes, sont sorties de l'Arabie. Moïse, Jésus-Christ, Mahomet sont Arabes, nés à Memphis, à Nazareth, à la Mecque. L'Europe, l'Asie, l'Afrique, l'Amérique, qui renferment tant d'immenses solitudes, tant de hautes montagnes, tant de vastes mers,
tant de riches plaines, tant de grandes métropoles, implorent Moïse, Jésus-Christ ou Mahomet, se règlent sur les livres saints, l'Évangile ou le Coran, ont les yeux tournés vers l'Arabie, sur Jérusalem, Nazareth ou la Mecque.
}}
{{Réf Livre|titre=Campagnes d'Egypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène au gén. Bertrand)
|auteur=[[:w:Napoléon Bonaparte|Napoléon Bonaparte]]
|éditeur=Comon et cie
|année=1847
|tome=1
|section=Affaires religieuses
|page=210}}
 
{{Citation|citation=Les Arabes ont été pendant cinq cents ans la nation la plus éclairée du monde. C'est à eux que nous devons notre système de numération, les orgues, les cadrans solaires, les pendules et les montres. Rien de plus élégant, de plus ingénieux, de plus morale que la littérature persanne, et en général, tout ce qui est sorti de la plume des littérateurs de Bagdad et Bassora.}}
{{Réf Livre|titre=Mémoires pour servir l'histoire de France sous Napoléon, écrits à Saint-Hélène sous sa dictée
|auteur=Napoléon Bonaparte
|éditeur=Firmin-Didot
|année=1823
|tome=2 (Général Gourgaud)
|section=[http://books.google.fr/books?id=E7gNAAAAIAAJ&pg=PA98 Egypte - Religion]
|page=258}}
 
=== Voir aussi ===
 
* [[Civilisation islamique]]
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