« Alain de Benoist » : différence entre les versions

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{{Citation|Je lis, rapidement, ''L'archéofuturisme'', de [[w:Guillaume Faye|Guillaume Faye]]. Comme dans tous les livres qui, depuis au moins un siècle, relèvent de la rhétorique de l'urgence, le style est haletant et l'avenir exclusivement conçu sous forme d'apocalypse (la « conjonction des catastrophes »). Ce qui frappe, c'est la façon dont l'auteur ne trouve rien à opposer à l'époque actuelle qui n'en soit pas la surenchère, qui n'en représente pas l'intensification : contre l'univers de la maîtrise et de l'aliénation de soi, toujours plus de volonté de domination; contre la démonie technicienne, encore plus de déchaînement technicien; contre le primat de l'efficience et le matérialisme pratique, les idées réduites à leur seule valeur instrumentale; contre la montée de l'intolérance, le recours à l'exclusion généralisée; contre le mouvement pour le mouvement, la fuite en avant. Rien d'« archaïque » ni de « futuriste » ici, ni même de postmoderne, seulement l'exponentielle de la modernité et tous les ingrédients de l'autodestruction. Pour finir, Faye dépeint un univers de fiction où je n'aimerais pas vivre. Prométhée contre Zeus : en termes jüngeriens, un tel livre se situe du côté des Titans.}}
{{Réf Livre
|auteur=Alain de Benoist
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{{Citation|Ceux qui affirment que rien n’est plus démocratique que l’audimat se moquent du monde, bien entendu. L’audimat ne permet pas de mesurer ce que les gens veulent, mais de savoir jusqu’à quel point ils ont intériorisé ce qu’on les a habitués à vouloir — ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Les gens aiment ce qu’on leur fait aimer. Dans ce domaine comme ailleurs, c’est l’offre qui détermine la demande, et non l’inverse.}}
monde, bien entendu. L’audimat ne permet pas de mesurer ce que les gens veulent,
mais de savoir jusqu’à quel point ils ont intériorisé ce qu’on les a habitués à vouloir
— ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Les gens aiment ce qu’on leur fait
aimer. Dans ce domaine comme ailleurs, c’est l’offre qui détermine la demande, et
non l’inverse.}}
{{Réf Livre
|auteur=Alain de Benoist
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===''[http://www.alaindebenoist.com/pdf/au-dela_des_droits_de_l_homme.pdf Au-delà des droits de l'homme. Pour défendre les libertés]'', 2004 ===
 
{{Citation|Mais aujourd’hui, le discours des droits de l'homme n'a pas seulement pour but de fournir une idéologie de substitution après l'effondrement des « grands récits ». En cherchant à imposer une norme morale particulière à tous les peuples, il vise à redonner bonne conscience à l'Occident en lui permettant de s'instituer une fois de plus en modèle et de dénoncer comme des « barbares » ceux qui refusent ce modèle. Dans l'histoire, les « droits » n'ont été que trop souvent ce que les maîtres de l'idéologie dominante avaient décidé de définir ainsi. Associé à l'expansion des marchés, le discours des droits de l'homme constitue l'armature idéologique de la globalisation. Il est avant tout un instrument de domination, et doit être regardé comme tel.}}
cherchant à imposer une norme morale particulière à tous les peuples, il vise à
redonner bonne conscience à l'Occident en lui permettant de s'instituer une fois de
plus en modèle et de dénoncer comme des « barbares » ceux qui refusent ce
modèle. Dans l'histoire, les « droits » n'ont été que trop souvent ce que les maîtres
de l'idéologie dominante avaient décidé de définir ainsi. Associé à l'expansion des
marchés, le discours des droits de l'homme constitue l'armature idéologique de la
globalisation. Il est avant tout un instrument de domination, et doit être regardé
comme tel.}}
{{Réf Livre
|auteur=Alain de Benoist
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}}
 
{{Citation|La théorie des droits de l'homme postule par ailleurs l'existence d'une nature humaine universelle, indépendante des époques et des lieux, qui serait connaissable par le moyen de la raison. De cette affirmation, qui ne lui appartient pas en propre (et qui en soi n'a rien de contestable), elle donne une interprétation très particulière, impliquant une triple séparation : entre l'homme et les autres vivants (l'homme est seul titulaire de droits naturels), entre l'homme et la société (l'être humain est fondamentalement l'individu, le fait social n'est pas pertinent pour connaître sa nature), entre l'homme et l'ensemble du cosmos (la nature humaine ne doit rien à l'ordre général des choses). Or, cette triple séparation n'existe pas dans l'immense majorité des cultures non occidentales, y compris bien entendu dans celles qui reconnaissent l'existence d'une nature humaine.}}
{{Citation|La théorie des droits de l'homme postule par ailleurs l'existence d'une nature
humaine universelle, indépendante des époques et des lieux, qui serait connaissable
par le moyen de la raison. De cette affirmation, qui ne lui appartient pas en propre (et
qui en soi n'a rien de contestable), elle donne une interprétation très particulière,
impliquant une triple séparation : entre l'homme et les autres vivants (l'homme est
seul titulaire de droits naturels), entre l'homme et la société (l'être humain est
fondamentalement l'individu, le fait social n'est pas pertinent pour connaître sa
nature), entre l'homme et l'ensemble du cosmos (la nature humaine ne doit rien à
l'ordre général des choses). Or, cette triple séparation n'existe pas dans l'immense
majorité des cultures non occidentales, y compris bien entendu dans celles qui
reconnaissent l'existence d'une nature humaine.}}
{{Réf Livre
|auteur=Alain de Benoist
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{{Citation|La perte d’identité est une pathologie qui prive l’individu à la fois de son
identité singulière (son nom) et de toute sociabilité possible, puisque celle-ci
implique toujours une médiation. Elle est en cela comparable à l’amnésie, à l’oubli, dont le propre est de plonger les êtres et les choses dans l’indistinction. Elle est comme cette « parole sans voix » dont parle Nietzsche dans ''Ainsi parlait Zarathoustra'' : une parole sans sujet, sans identité. Elle correspond à ce processus par lequel le sujet cesse d’exister comme tel, et n’existe plus que comme objet. La perte d’identité, pour les individus comme pour les peuples, c’est la sortie du symbolique. Cette sortie condamne à l’errance dans le perpétuel présent, c’est-à-dire à une fuite en avant qui n’a plus ni but ni fin.}}
implique toujours une médiation. Elle est en cela comparable à
l’amnésie, à l’oubli, dont le propre est de plonger les êtres et les choses
dans l’indistinction. Elle est comme cette « parole sans voix » dont parle
Nietzsche dans ''Ainsi parlait Zarathoustra'' : une parole sans sujet, sans
identité. Elle correspond à ce processus par lequel le sujet cesse d’exister
comme tel, et n’existe plus que comme objet. La perte d’identité, pour les
individus comme pour les peuples, c’est la sortie du symbolique. Cette
sortie condamne à l’errance dans le perpétuel présent, c’est-à-dire à une
fuite en avant qui n’a plus ni but ni fin.}}
{{Réf Article
|titre=[http://www.alaindebenoist.com/pdf/qu_est_ce_que_l_identite.pdf L'identité ne doit pas être un ghetto !]
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}}
 
{{Citation|La décroissance représente une alternative en forme de rupture. Mais elle ne sera possible qu'à la condition d'une transformation générale des esprits. [[w:Serge Latouche|Serge Latouche]] parle à très juste titre de " décoloniser l'imaginaire ". Cela impose de combattre le productivisme sous toutes ses formes, en vue, non d'un retour en arrière, mais d'un dépassement. Il s'agit de faire sortir de nos têtes le primat de l'économie et l'obsession de la consommation, qui ont rendu l'homme étranger à lui-même. De rompre avec le monde des objets pour réinstituer celui des hommes.}}
{{Réf Article
|titre=[http://www.grece-fr.net/textes/_txtWeb.php?idArt=642 L'ère du gaspillage]
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}}
 
{{Citation|L’alternative n’est pas pour lui [le FN] de s’enfermer dans le bunker des « purs et durs » ou, au contraire, de chercher à se « banaliser » ou à se « dédiaboliser » (le fait d’être diabolisé n’a pas empêché Sarkozy d’être élu, mais lui a au contraire valu des voix supplémentaires) tout en adoptant, d’élection en élection, la tactique du hamster qui tourne sans cesse dans sa roue tout en restant sur place. L’alternative à laquelle il se trouve confronté aujourd’hui de manière aiguë est toujours la même : vouloir encore incarner la « droite de la droite » ou se radicaliser dans la défense des couches populaires pour représenter le peuple de France dans sa diversité. Rien n’indique pour l’instant qu’il choisira la deuxième solution. Il reste au FN à apprendre comment devenir une force de transformation sociale dans laquelle puissent se reconnaître des couches populaires au statut social et professionnel précaire et au capital culturel inexistant, pour ne rien dire de ceux qui ne votent plus (entre 2002 et 2007, l’abstention est passée de 20 à 31 % en milieu ouvrier). Rien n’indique, là non plus, qu’il en ait la capacité ni même la volonté.
{{Citation|L’alternative n’est pas pour lui [le FN] de s’enfermer dans le bunker des « purs et
durs » ou, au contraire, de chercher à se « banaliser » ou à se « dédiaboliser » (le fait d’être
diabolisé n’a pas empêché Sarkozy d’être élu, mais lui a au contraire valu des voix
supplémentaires) tout en adoptant, d’élection en élection, la tactique du hamster qui tourne
sans cesse dans sa roue tout en restant sur place. L’alternative à laquelle il se trouve confronté aujourd’hui de manière aiguë est toujours la même : vouloir encore incarner la « droite de la droite » ou se radicaliser dans la défense des couches populaires pour représenter le peuple de France dans sa diversité. Rien n’indique pour l’instant qu’il choisira la deuxième solution. Il reste au FN à apprendre comment devenir une force de transformation sociale dans laquelle puissent se reconnaître des couches populaires au statut social et professionnel précaire et au capital culturel inexistant, pour ne rien dire de ceux qui ne votent plus (entre 2002 et 2007, l’abstention est passée de 20 à 31 % en milieu ouvrier). Rien n’indique, là non plus, qu’il en ait la capacité ni même la volonté.
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{{Réf Article
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{{citation|citation=Dans un tel climat, l'important n'est plus tant de savoir qui est judéophobe mais qui a pouvoir de décider qui l'est.}}
{{Réf Article
|titre=[http://www.alaindebenoist.com/pdf/taguieff_qui_hait_qui.pdf Qui n'est pas “judéophobe”« judéophobe » ? Taguieff en “limier”« limier »...]
|auteur=Alain de Benoist
|publication=Éléments
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[[Catégorie:Journaliste]]
[[Catégorie:Politologue]]
[[Catégorie:Écologiste]]
 
[[bs:Alain de Benoist]]