« Colonisation » : différence entre les versions

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Xavier Yacono
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|année=1927
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=== Xavier Yacono===
{{Citation|Condamner en bloc la colonisation, c’est tirer un trait sur l’histoire de l’humanité qui, avant tout, est celle du peuplement de la terre, lequel s’est effectué le plus souvent, et non sans violence, par vagues successives constituant les strates d’une sédimentation plusieurs fois séculaire, sinon millénaire, au terme de laquelle la civilisation actuelle de chaque peuple n’est qu’un humus superficiel.
[...]
La France n’est-elle pas encore, dans une certaine mesure, une nation en formation, colonisée par les apports d’émigrants qui s’intègrent plus ou moins bien dans son peuple ? Et que serait cette France si ses populations primitives, comme les aborigènes d’Australie par exemple, étaient demeurées à l’écart des palpitations de l’humanité?
[...]
Et pourquoi l’expansion coloniale contemporaine qui a bouleversé le monde ne serait-elle pas aussi, dans le temps où elle s’est produite, une étape dans la lente et pénible ascension de l’humanité vers un avenir plus rayonnant ? Comme elle s’est accompagnée de diverses formes d’exploitation on en est arrivé à considérer, idée toujours couramment admise, que la métropole vivait de ses colonies. Si cela était vrai, cette économie se serait effondrée lorsque la France a quitté son horizon impérial : or c’est le contraire qui s’est produit. Deux idées paraissent devoir être retenues. La première : la colonisation a aidé nombre de pays à franchir une étape dans la voie du développement économique, même si le prix à payer fut parfois très lourd. La seconde : l’oeuvre accomplie par la France a été incomplète parce que l’ensemble de sa classe politique, à l’image de ses électeurs, n’a jamais été convaincu de la nécessité d’accepter les sacrifices indispensables pour la mener à bien.
 
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{{Réf Livre
|titre= Algérie : l'oeuvre française
|auteur= Pierre Goinard
|éditeur=Robert Laffont
|section=préface de Xavier Yacono
|année=1984
|page=9-10
}}
 
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=== Xavier Yacono===
{{Citation|Condamner en bloc la colonisation, c’est tirer un trait sur l’histoire de l’humanité qui, avant tout, est celle du peuplement de la terre, lequel s’est effectué le plus souvent, et non sans violence, par vagues successives constituant les strates d’une sédimentation plusieurs fois séculaire, sinon millénaire, au terme de laquelle la civilisation actuelle de chaque peuple n’est qu’un humus superficiel.
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La France n’est-elle pas encore, dans une certaine mesure, une nation en formation, colonisée par les apports d’émigrants qui s’intègrent plus ou moins bien dans son peuple ? Et que serait cette France si ses populations primitives, comme les aborigènes d’Australie par exemple, étaient demeurées à l’écart des palpitations de l’humanité?
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Et pourquoi l’expansion coloniale contemporaine qui a bouleversé le monde ne serait-elle pas aussi, dans le temps où elle s’est produite, une étape dans la lente et pénible ascension de l’humanité vers un avenir plus rayonnant ? Comme elle s’est accompagnée de diverses formes d’exploitation on en est arrivé à considérer, idée toujours couramment admise, que la métropole vivait de ses colonies. Si cela était vrai, cette économie se serait effondrée lorsque la France a quitté son horizon impérial : or c’est le contraire qui s’est produit. Deux idées paraissent devoir être retenues. La première : la colonisation a aidé nombre de pays à franchir une étape dans la voie du développement économique, même si le prix à payer fut parfois très lourd. La seconde : l’oeuvre accomplie par la France a été incomplète parce que l’ensemble de sa classe politique, à l’image de ses électeurs, n’a jamais été convaincu de la nécessité d’accepter les sacrifices indispensables pour la mener à bien.
 
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|titre= Algérie : l'oeuvre française
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