Bibliothèque

institution qui a pour mission de garder et de rendre accessibles des livres

Une bibliothèque (du grec ancien βιβλιοθήκη : biblio, « livre » ; thêkê, « place ») est le lieu où est conservée et lue une collection organisée de livres.

Hôtel de Ville de Paris

Amadou Hampâté Bâ modifier

En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle.
  • Oui mon commandant !, Amadou Hampâté Bâ, éd. J'ai lu, 2010  (ISBN 978-2-290-31585-9), p. 487, Annexe III


Cicéron modifier

Je n'aurai rien à désirer, si votre bibliothèque est accompagnée d'un jardin.
  • (la) Si hortum in bibliotheca habes, deerit nihil.
  • (la) Œuvres complètes de M. T. Cicéron, publiées en français, avec le texte en regard (63 à 43 av. J.-C.), Cicéron (trad. Jos.-Vict. Leclerc, professeur d'éloquence latine à la faculté des lettres, Académie de Paris), éd. Werdet et Lequien fils, 1826, t. 19, livre IX, lettre IV, p. 12-13 (texte intégral sur Wikisource)


Nicolas Bouvier modifier

On aura beau normaliser, informatiser, filmographier, chaque bibliothèque conservera son odeur spécifique, sa stratégie, ses sésames et ses secrets. Je me sens fondé à cette affirmation pour en avoir pratiqué beaucoup, dans notre vieille Europe comme outre-mer. Une fois décodées et percées à jour, les bibliothèques sont comme les violons : qu’ils aient cent ou trois cents ans, plus on les joue, plus ils se prêtent


Christopher Gérard modifier

Je rêve encore certaines nuits à la clef, à cette lourde porte si haute qui refuse de se fermer tout à fait, ce qui me terrifie, car, dans la réalité comme dans mon rêve, ma chambre abritait ma bibliothèque, composée de tous les talismans accumulés avec soin pour repousser les démons.


Pierre-Louis Ginguené modifier

L'Espagne possédait soixante-dix bibliothèques ouvertes au public, dans différentes villes, quand tout le reste de l'Europe, sans livres, sans lettres, sans culture, était enseveli dans l'ignorance la plus honteuse.
  • Au Moyen Age, apogée de la civilisation arabe en Espagne


José Tolentino de Mendonça modifier

Une bibliothèque et des archives sont des antidotes à l'amnésie.
  • Propos recueillis par Benedetta Capelli
  • « La Bibliothèque et les Archives du Vatican, antidotes à l'amnésie », Benedetta Capelli, Vatican News, 22 mars 2021 (lire en ligne)


Michel Onfray modifier

Les bibliothèques ne servent qu’à cela : offrir des occasions de méditer, penser, réfléchir sa vie, son existence.


Arturo Pérez-Reverte modifier

– Une bibliothèque est plus une compagnie qu'un moyen de lecture, dit-il après avoir fait quelques pas. Un remède et une consolation.

Dancenis sourit, presque avec reconnaissance.
– Vous savez de quoi vous parlez, monsieur. Une bibliothèque est un endroit où l'on trouve ce qu'il nous faut au moment opportun.
– C'est à mon avis bien davantage… Quand nous sommes tentés de trop mépriser nos semblables, il suffit, pour nous réconcilier avec eux, de contempler une bibliothèque comme celle-ci, riche en monuments dressés à la grandeur de l'homme.

– C'est là, monsieur, une grande vérité.


Michèle Petit modifier

Ridha : « Ce que j’aimerais, c’est que le bibliothécaire ait du temps pour se consacrer à ce qui est de l’ordre de la vie, tout ce qui touche à la vie. Plutôt qu’être un conservateur de livres, être un magicien qui nous emmène dans des mondes ».
  • Eloge de la lecture. La construction de soi, Michèle Petit, éd. Belin, 2002  (ISBN 978-2701132426), p. 43


Jean-René Van der Plaetsen modifier

Mais qui osera le dire ? Il y a des hommes dont la voix manque à notre époque. Aujourd'hui, c'est au fond des bibliothèques, dans le silence et la pénombre des salles de lecture désertées, que nous pouvons parfois entendre ces hommes nous murmurer ce que fut leur vie. C'est par les bibliothèques que nous trouverons le salut.


Fred Vargas modifier

Richard Valence avait de l'aversion pour les bibliothèques, parce qu'il fallait s'y abstenir de tout, de faire du bruit avec ses paroles, de fumer, de remuer, de soupirer, bref de faire du bruit avec sa vie. Il y avait des gens qui disaient que ces contraintes du corps favorisent la pensée. Chez lui, elles la détruisaient instantanément.


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