Développement durable

conception du bien commun développée depuis la fin du XXe siècle

Le développement durable est une tentative de concilier croissance économique et durabilité.

Selon le philosophe Dominique Bourg : « L’idée de ces trois camemberts – la société, l’économie et la nature – était idiote. La vérité, c’est que les économies ont comme limite les sociétés qui elles-mêmes ont comme limite la biosphère. »

Citations modifier

Ce qui est véritablement en jeu, ce sont les droits de l’homme – pas seulement l’homme d’aujourd’hui, mais aussi ses enfants et petits-enfants. Et puisque nos enfants et petits-enfants ne sont pas en mesure de prendre leur destinée en main, c’est à nous de le faire pour eux.
  • « Entretien avec Gro Harlem Brundtland », Interviewer non mentionné, Le Courrier de l’UNESCO (ISSN 0304-3118), nº 9, septembre 1990, p. 4


Il est trop tard pour le développement durable.


Il y a une tendance répandue à être obnubilé par le développement – culturel, scientifique, économique, social – et à ignorer cette réalité déplaisante : que tout ce développement engendre, pour l'environnement naturel, un fardeau qui a déjà largement dépassé les limites du durable. Mais on relève un certain manque de volonté pour discuter du point jusqu'où nous pourrions réduire le développement afin d'assurer de meilleures chances de survie à nos progénitures.
  • (fr) Les cinq stades de l'effondrement : guide du survivant (2013), Dmitry Orlov (trad. Tancrède Bastié), éd. Le retour aux sources, 2016  (ISBN 978-2-35512-067-1), p. 380


Une société durable [c'est] un monde qui pourrait s'attacher à améliorer avec intelligence la qualité de vie plutôt que de s'entêter à augmenter la consommation matérielle et le stock de capital physique.


Plus l'économie mondiale mettra de temps à réduire son empreinte écologique et à s'orienter vers la durabilité, moins la planète pourra tolérer d'individus et plus le niveau matériel de ces derniers sera bas. À partir d'un certain point, retard signifie effondrement. [...] Retarder la réduction des flux et la transition vers la durabilité signifie au mieux priver les générations futures de certaines options et au pire précipiter l'effondrement.


L'individualisme et le manque de prévoyance sont selon nous les deux principaux maux du système social actuel et les deux principaux responsables de notre non-durabilité.


Avant tout, j'aimerais pousser le thème du « développement viable ». Je préfère ce terme à celui de « durable », car « viable » implique pour moi davantage l'idée de survie dans la durée. Ce sujet dépasse les problématiques uniquement environnementales. Il me plaît car il permet de penser aux générations à venir.


En bon social-démocrate que j’étais, je militais pour le développement durable. Mais je me suis rendu compte que c’était un échec cuisant. L’idée de ces trois camemberts – la société, l’économie et la nature – était idiote. La vérité, c’est que les économies ont comme limite les sociétés qui elles-mêmes ont comme limite la biosphère.
  • « Dominique Bourg : « Ce virus est un avertissement de la nature, très salutaire » », Dominique Bourg [entretien avec Alexandre Demidoff], Le Temps, 22 avril 2020 (lire en ligne)


Quel prix sommes-nous prêts à payer tout de suite et de manière concertée pour éviter de déclencher, bien avant la fin du siècle, le retour à la barbarie généralisée sur une planète irréversiblement appauvrie ?


Il est impossible d'organiser une descente générale des niveaux de consommation de ressources si une partie de la société en est exonérée, en raison de revenus élevés. Sans resserrement des inégalités, point d'écologisation de la société.


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