Gérard Garouste

peintre, graveur et sculpteur français

Gérard Garouste (1946), est un peintre et sculpteur français.

Gérard Garouste, 2018
Gérard Garouste, 2018

Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :

Citations modifier

Vraiment Peindre , 2022 modifier

Moi je considère que vivre, c'est jouer. Ce que je trouve fascinant dans le jeu d'échecs, c'est qu'il y a un nombre de cases très déterminé, des règles très précises, mais on peut inventer à l'intérieur de ces règles. C'est une métaphore de la condition humaine. Il faut inventer avec ce que l'on est, à l'intérieur de nos limites.
  • L’Intranquille, Gérard Garouste, éd. Edition du Seuil, 2022, p. 129


Dans la vie, les gens se rassurent en n'étant pas libres; on se rassure par un salaire, en s'enfermant dans des cadres. La maladie peut m'angoisser, mais ce n'est pas lié au fait d'être libre ou pas. J'adore ma liberté, parce qu'elle est complètement organisée par mes fantasmes, par les utopies de mes carnets, par mes projets, mes constructions,mes lectures.
  • L’Intranquille, Gérard Garouste, éd. Edition du Seuil, 2022, p. 144


Empreintes, 2013 modifier

Un fou n'a pas perdu la raison, il a tout perdu sauf la raison.
  • Gérard Garouste, Empreintes : Gérard Garouste, retour aux sources, Joël Calmettes, France 5, 12 avril 2013


L’Intranquille , 2009 modifier

À Bourg-la-Reine, terrain de l’enfance bientôt à vendre, les choses s’étaient passées brutalement. Je n’étais pas venu depuis trois ans. La dernière fois, ou l’avant-dernière, nous nous étions battus. Je suis donc arrivé sans larmes. J’ai constaté la mort de mon père(…) Sa mort ne change pas grand-chose. Elle ne résorbe rien. Je vis depuis toujours dans la faille qui existe entre lui et moi. C’est là que j’ai compris mon rapport aux autres et au monde.
  • L’Intranquille, Gérard Garouste, éd. L'iconoclaste, 2009, chap. I, p. 12-13


Les saintes Ellipses , 2003 modifier

Par ce jeu de miroirs entre représentation et interprétation, ces va-et-vient entre le texte et l'image, je place ma démarche dans la perspective d'une histoire qui a vu basculer la peinture de l'espace de représentation à celui de l'interprétation ouvrant à l'art un champ de création inexploré. Lorsque Picasso peint le portrait de Dora Maar, la figure du modèle s'efface derrière la signature. Le sujet de l’œuvre, c'est le style. La forme emplit et comble le sens. De même quand il s'empare du thème du Minotaure, le mythe est pour Picasso un alibi. Le sujet est clos sur la forme, la porte est fermée sur un objet parfaitement esthétique: un cul de sac, aussi séduisant soit il. Le propre de l’œuvre de Picasso, pour avoir atteint son but ultime, est à la fois de rendre impossible un "après Picasso" et d'imposer un nouveau départ. Aujourd'hui je relève le défi en redistribuant les rôles: la peinture endosse le costume d'alibi au service de l'interprétation et l'artiste celui du second rôle.
  • Les saintes Ellipses, Gérard Garouste, éd. Edition du Regard, 2003, chap. I, p. 45