Indépendance

statut politique

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L' indépendance désigne à la fois l'état d'une personne autonome, et le caractère d'une personne refusant les contraintes, les influences, les règles établies.

Littérature modifier

Roman modifier

Paul Auster, M. Vertigo, 1994 modifier

J'aurais repris des forces encore plus rapidement, je crois, sans la mauvaise habitude que je contractai pendant ces vacances au milieu des dunes et des cornes de brume. Depuis qu'elles avaient recouvré la liberté de se mouvoir, mes mains commençaient à faire preuve d'une remarquable indépendance. Elles ne tenaient pas en place et fourmillaient d'impatience de vagabonder et d'explorer, et j'avais beau leur répéter de rester tranquilles, elles se baladaient où ça leur chantait.
  • M. Vertigo, Paul Auster (trad. Christine Le Bœuf), éd. Actes Sud, 1994, p. 185


Médias modifier

Presse modifier

Littérature, Enquête — Pourquoi écrivez-vous ?, 1919 modifier

Pourquoi j'écris ? Pour essayer de voir plus clair en moi et pour regarder avec plus de passion attentive les spectacles de beauté. Par besoin de formuler pour soi-même mes émotions et de combattre pour mes idées, par amour des mots vivants clairs et colorés de la langue française, par goût de l'action libre. Car il n'est aucun mode d'expression qui donne aussi bien le sentiment de la pleine liberté. Devant son papier blanc, l'écrivain a la joie et la fierté de sentir qu'il ne dépend que de lui-même. Et c'est une des plus nobles joies.
  • George Lecomte, Président de la Société des Gens de Lettres, donne suite à une enquête concernant son statut d'écrivain menée par le mensuel surréaliste Littérature, ce sur plusieurs numéros.
  • « Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ? », George Lecomte, Littérature, nº 10, Décembre 1919, p. 23


Philosophie modifier

Friedrich Nietzsche, Par-delà bien et mal, 1886 modifier

Il faut savoir se conserver. C'est la meilleure preuve d'indépendance.
  • Par-delà le bien et le mal (1886), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1991  (ISBN 978-2-253-05614-0), partie II, chap. « Le libre esprit », § 41, p. 116


Ce sont les instincts les plus élevés, les plus forts, quand ils se manifestent avec emportement, qui poussent l'individu en dehors et bien au-dessus de la moyenne et des bas-fonds de la conscience du troupeau, — qui font périr la notion d'autonomie dans la communauté et détruisent chez celle-ci la foi en elle-même, ce que l'on peut appeler son épine dorsale : voilà pourquoi ce seront ces instincts que l'on flétrira et que l'on calomniera le plus. L'intellectualité supérieure et indépendante, la volonté de solitude, la grande raison apparaissent déjà comme des dangers ; tout ce qui élève l'individu au-dessus du troupeau, tout ce qui fait peur au prochain s'appelle dès lors mal. L'esprit tolérant, modeste, soumis, égalitaire, qui possède des désirs mesurés et médiocres, se fait un renom et parvient aux honneurs moraux. Enfin, dans les conditions très pacifiques, l'occasion et la nécessité d'imposer au sentiment la sévérité et la dureté se font de plus en plus rares ; et, dès lors, la moindre sévérité, même en justice, commence à troubler la conscience. Une noblesse hautaine et sévère, le sentiment de la responsabilité de soi, viennent presque à blesser et provoquent la méfiance. L'« agneau », mieux encore le « mouton », gagnent en considération.
  • Par-delà le bien et le mal (1886), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1991  (ISBN 978-2-253-05614-0), partie V, chap. « Histoire naturelle de la morale », § 201, p. 201


Psychanalyse modifier

Alberto Eiguer, Psychanalyse du libertin, 2010 modifier

Pour le mot libertinage, à la base il s'agira d'« indépendance, refus de toute contrainte, de toute sujétion ».
  • Psychanalyse du libertin, Alberto Eiguer, éd. Dunot, coll. « Psychismes », 2010  (ISBN 978-2-10-054958-0), partie Introduction, chap. Liberté génère trois mots proches mais différents : libertin, libertaire, libéral, p. 8