Insomnie

trouble du sommeil

L'insomnie est la privation de sommeil, ou la diminution importante du temps de sommeil.

Citations modifier

Par mes désirs prévenue,
Près de mon lit douloureux,
Déjà la mort est venue
Asseoir son squelette affreux ;
Et le regard homicide
De son cortège perfide,
Porte à son dernier degré
L'excès, toujours plus terrible,
D'un accablement horrible,
Par l'insomnie ulcéré.

  • « Odes », dans Œuvres Complètes, Nicolas Boileau, éd. Firmint-Didot, 1865, p. 599


Qu'est-ce que l'insomnie en effet sinon un ennui agacé de petites lanières en cuir pour autant d'ennuis diurnes particuliers remontant à la surface des draps ?
  • Quel ennui !, Alain Jay, éd. L'Harmattan, 2007, p. 91


Littérature modifier

Poésie modifier

Paul Éluard , Capitale de la douleur, 1926 modifier

Rampe des mois d'hiver, jour pâle d'insomnie, mais aussi, dans les chambres les plus secrètes de l'ombre, la guirlande d'un corps autour de sa splendeur.
  • Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, André Masson, p. 105


Roman modifier

Anne Calife sous le nom de Anne Colmerauer, La déferlante, 2003 modifier

Surtout, surtout :je dormais. L’Insomnie aux yeux hagards, aux pyjamas froids ne viendrait plus jamais infecter mes nuits.
  • La déferlante, Anne Calife, éd. Balland,2003, réédition Menthol House, 2003  (ISBN 2-7158-1436-4), p. 88


Michel Déon, Les Gens de la nuit, 1958 modifier

Cette année-là, je cessai de dormir. Je ne pouvais pas avouer pourquoi. Bientôt même, je commençai de me mentir comme je mentais aux autres, me condamnant à une solitude plus extrême encore. Je n’éprouvais pourtant aucun plaisir à souffrir. Les nuits – allongé, les yeux clos, le corps raidi – quand des pensées, des images abhorrées me traversaient en traits de feu, je manquais hurler. L’obscurité me guidait lentement vers une folie que je finissais par entrevoir comme un grand repos, le repos d’avant la mort.

  • Incipit