Jean Dutourd

écrivain français

Jean Dutourd, né le 14 janvier 1920 à Paris et mort dans la même ville le 17 janvier 2011, est un romancier et essayiste français membre de l'Académie française.

Les Pensées, 1990 modifier

Les meilleures causes ont une prédilection pour les mauvais arguments.
  • Les Pensées, Jean Dutourd, éd. Le Cherche-Midi, 1990, p. 44


Aucun homme n'est simple, sauf quand on le calomnie.
  • Les Pensées, Jean Dutourd, éd. Le Cherche-Midi, 1990, p. 47


Le riche, par le seul fait qu'il existe, donne de l'espoir au pauvre.
  • Les Pensées, Jean Dutourd, éd. Le Cherche-Midi, 1990, p. 48


La psychanalyse est une purge. On chie, mais toute la flore intestinale est démolie.
  • Les Pensées, Jean Dutourd, éd. Le Cherche-Midi, 1990, p. 50


Rien n'est plus comique que de se croire conquérant et de n'être qu'une conquête.
  • Les Pensées, Jean Dutourd, éd. Le Cherche-Midi, 1990, p. 77


Nul organisme ne peut vivre dans l'hygiène absolue.
  • Les Pensées, Jean Dutourd, éd. Le Cherche-Midi, 1990, p. 98


En France, tout le monde est patriote, mais il ne s'agit jamais de patriotisme français. Les seuls patriotes français que j'aie jamais rencontrés sont quelques Belges, quelques Suisses et quelques Québécois. On se hâte d'ailleurs de les punir en se moquant de leur accent.
  • Les Pensées, Jean Dutourd, éd. Le Cherche-Midi, 1990, p. 106


Un écrivain qui fait des phrases est aussi insupportable qu'un homme qui pose.
  • Les Pensées, Jean Dutourd, éd. Le Cherche-Midi, 1990, p. 150


Méfiez-vous des légendes : les sultans n'ont jamais gracié un condamné à mort pour un bon mot. Ils l'auraient plutôt fait empaler deux fois.
  • Les Pensées, Jean Dutourd, éd. Le Cherche-Midi, 1990, p. 174


Journal intime d'un mort, 2004 modifier

Un mari est une bénédiction pour l'amant. Le seul fait qu'il existe suscite au couple adultère une quantité d'obstacles qui, en contrariant les élans, fait durer les passions et même les amourettes. [...] Sans ces empêchements, l'intimité amoureuse risquerait parfois d'être pesante, et surtout l'amant se retrouverait nu, fragile, vulnérable, désarmé, devant sa maîtresse, laquelle, si elle veut l'asservir tout à fait, y parviendra en six mois. Devant une femme, un homme n'est pas de force. Le mari, en cela, est une aubaine.
  • Journal intime d'un mort, Jean Dutourd, éd. Plon, 2004  (ISBN 2-259-20095-8), p. 55


Citations modifier

Si la France est une cause perdue, l'honneur commande de s'y dévouer.
  • « Patrick Gofman un cœur de cuir qui bat toujours ! », Jean Dutourd, cité par Patrick Gofman, Réfléchir & Agir (ISSN 1273-6643), nº 30, automne 2008, p. 45



Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :