Joseph E. Stiglitz

économiste américain, prix Nobel d'économie

Joseph E. Stiglitz (né à Gary, Indiana le 9 février 1943) est un économiste américain, lauréat du « prix Nobel » d'économie en 2001.

Joseph E. Stiglitz (2012).

Principes d'économie moderne (Economics), 2002 modifier

L'analyse macroéconomique comme branche spécifique de l'analyse économique date de la publication de la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie de John Maynard Keynes en 1936… Mais la macroéconomie moderne, comme discipline qui s'attache à comprendre pourquoi l'économie connait des épisodes comme la Grande dépression et pourquoi l'emploi et la production fluctuent au cours du temps, commence avec Keynes.
  • Principes d'économie moderne (2002, 3e éd.), Joseph E. Stiglitz et Carl E. Walsh (trad. Florence Mayer et révision scientifique de Jean-Dominique Lafay), éd. De Boeck, coll. « Ouvertures économiques », 2004  (ISBN 2-8041-4474-7), p. 490


Quand le capitalisme perd la tête (The roaring nineties), 2003 modifier

Le 11 septembre a révélé une face encore plus sombre de la mondialisation. Le terrorisme aussi franchit aisément les frontières. Ses racines sont complexes, mais le désespoir et le chômage massif qui règnent dans tant de pays du monde lui offrent un terreau fertile.
  • Quand le capitalisme perd la tête, Joseph E. Stiglitz (trad. Paul Chemla), éd. Fayard, 2003, p. 10-11


La guerre peut être nécessaire à la sécurité du pays. Mais elle n'est pas bonne pour l'économie, ni à court terme ni à long terme.
  • Quand le capitalisme perd la tête, Joseph E. Stiglitz (trad. Paul Chemla), éd. Fayard, 2003, p. 331


Nulle idée n'a plus de force que la « main invisible » d'Adam Smith.
  • Quand le capitalisme perd la tête, Joseph E. Stiglitz (trad. Paul Chemla), éd. Fayard, 2003, p. 332


Si notre gestion de la mondialisation a tant déçu, c'est en raison de ce qui aurait pu être. Avec la fin de la guerre froide, les États-Unis devenaient l'unique superpuissance — puissance militaire et économique dominante. Le monde attendait d'eux qu'ils prennent les choses en main. À mon sens, quand on exerce un leadership, on ne peut pas tenter de refaire le monde uniquement dans son propre intérêt, et, s'il s'agit d'un leadership démocratique, on est tenu de faire avancer ses idées par la persuasion, non par l'intimidation, la menace de faire usage de sa force militaire ou économique.
  • Quand le capitalisme perd la tête, Joseph E. Stiglitz (trad. Paul Chemla), éd. Fayard, 2003, p. 290


Un combat d'idée est en cours: les uns veulent réduire l'État à la portion congrue, les autres lui reconnaissent un rôle important, même s'il a des limites, pour corriger les insuffisances du marché — aussi faire progresser la justice sociale. Je me range parmi les seconds, et je ne me propose ici de prouver que les marchés, s'ils sont cœur de notre succès économique, ne fonctionnent pas toujours correctement tout seuls, qu'ils ne résolvent pas tous les problèmes et que l'État sera toujours pour eux un partenaire important.
  • Quand le capitalisme perd la tête, Joseph E. Stiglitz (trad. Paul Chemla), éd. Fayard, 2003, p. 11


Avec la mondialisation, nous sommes tous interdépendants. On disait autrefois : lorsque les États-Unis éternuent, le Mexique s'enrhume. Aujourd'hui lorsque les États-Unis éternuent, une grande partie du monde attrape la grippe, et les problèmes actuels de l'Amérique sont bien plus graves que de simples reniflements…
La mondialisation ne se limite pas à la libre circulation transfrontière des biens, des services et des capitaux. Elle accélère la circulation des idées.
  • Quand le capitalisme perd la tête, Joseph E. Stiglitz (trad. Paul Chemla), éd. Fayard, 2003, p. 15


Citations rapportées modifier

La mondialisation ne marche ni pour les pays pauvres, ni pour l'environnement.
  • « Les penseurs qui ont fait de l'économie une science », Joseph E. Stiglitz, Capital, nº Hors-série, mai/juin 2007, p. 64 et 65


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