Moyen Âge

période de l'histoire de l'Europe, du début du Ve siècle à la fin du XVe siècle

Le Moyen Âge est une époque ou période historique occidentale située entre l’Antiquité et les Temps modernes. Il s’étend sur une période d'environ mille ans que les historiens ont divisée en plusieurs parties.

Adolphe Chéruel modifier

On s'occupa peu de mathématiques au moyen âge. Les Arabes, qui étaient alors supérieurs aux Européens par la culture intellectuelle, avaient enseigné à la France tout ce qu'elle savait des sciences ; […]
  • À l'article Sciences.
  • Dictionnaire historique des institutions, mœurs et coutumes de la France, Adolphe Chéruel, éd. Hachette et Cie, 1855, p. 1137


Auguste Comte modifier

Par une honorable transmission de la science grecque, la civilisation arabe figurera toujours parmi les éléments essentiels de notre grande préparation au moyen âge.
  • Discours sur l'ensemble du positivisme (1848), Auguste Comte, éd. L. Mathias, 1848, p. 385


Victor Duruy modifier

La civilisation des Arabes transmit à l'Europe du moyen âge des découvertes, des industries, des sciences, empruntées sans doute pour la plupart à d'autres peuples, mais dont il est glorieux pour les Arabes d'avoir été du moins les propagateurs. En effet, tandis que l'Europe était plongée dans des ténèbres de barbarie que perçaient à peine quelques faibles lueurs, une vive lumière de littérature, de philosophie, de science, d'arts, d'industrie inondait toutes les capitales de l'islamisme.
  • Histoire du moyen âge, Victor Duruy, éd. Hachette, 1861, p. 104


Karl Marx modifier

Le Japon, avec son organisation purement féodale de la propriété foncière et sa petite exploitation paysanne développée, offre une image beaucoup plus fidèle du Moyen Âge européen que tous nos livres d'histoire, qui sont le plus souvent écrits sous la dictée des préjugés bourgeois. Il est par top commode d'être « libéral » aux dépens du Moyen Âge.


Régine Pernoud modifier

Il se trouve qu'en France notamment, en dépits de vandalismes plus graves, plus méthodiques que partout ailleurs, les vestiges de l'époque médiévale restent plus nombreux que ceux de toutes les autres époques réunies. Impossible de circuler chez nous sans voir sans voir pointer un clocher, qui suffit à évoquer le XIIe ou le XIIIe siècle. Impossible de gravir un sommet sans trouver une petite chapelle dont on se demande souvent par quel miracle elle a pu pousser dans un coin aussi sauvage, aussi éloigné.
  • Pour en finir avec le Moyen Age, Régine Pernoud, éd. Seuil, coll. « Points Histoire », 1979  (ISBN 2-02-005074-9), p. 9


... Dans la vision, dans la mentalité de ce temps (et non seulement du XVIe siècle, mais des trois siècles suivants) il y aurait eu deux époques de lumière : Antiquité et Renaissance - les temps classiques. Et, entre les deux, un « âge moyen » - période intermédiaire, bloc uniforme, « siècles grossiers », « temps obscurs ».
  • Pour en finir avec le Moyen Age, Régine Pernoud, éd. Seuil, coll. « Points Histoire », 1979  (ISBN 2-02-005074-9), p. 15


(...) avec les progrès de l'Histoire, on a pas manqué de s'apercevoir qu'en fait, au Moyen Age, les auteurs latins et même grecs étaient fort connus ; que l'apport du monde antique, classique ou non, était loin d'être alors rejeté ou méprisé. Sa connaissance était considéré comme un élément essentiel du savoir.
  • Pour en finir avec le Moyen Age, Régine Pernoud, éd. Seuil, coll. « Points Histoire », 1979  (ISBN 2-02-005074-9), p. 16-17


Au Moyen Âge, il n'y a pas de véritable coupure entre le monde ordinaire et le monde savant. C'est l'Université qui, au XIIIe siècle, s'est arrogé une sorte de monopole du savoir. Elle a exclu les femmes du monde savant, notamment en France.
  • Histoire et lumière, Régine Pernoud, éd. Cerf, 1998  (ISBN 2-204-05932-3), p. 19-20


George Sarton modifier

Il suffit ici d'évoquer quelques glorieux nom sans équivalent contemporains en Occident : jabir ibn Haiyan, al-Kindi, al-Khwarizmi, al-Fargani, al-Razi, Thabit ibn Qurra, al-Battani, Hunain ibn Ishaq, al-Farabi, Ibrahim ibn Sinan, al-Masudi, al-Tabari, Abul Wafa, 'Ali ibn Abbas, Abul Qasim, Ibn al-Jazzar, al-Biruni, Ibn Sina, Ibn Yunus, al-Kashi, Ibn al-Haitham, 'Ali Ibn 'Isa al-Ghazali, al-zarqab, Omar Khayyam. Une magnifique liste de noms qu'il ne serait pas difficile d'étendre. Si quelqu'un vous dit que le Moyen Age a été scientifiquement stérile, citez lui seulement ces hommes, qui ont tous brillé dans une courte période, de 750 à 1100 après JC.
  • (en) It will suffice here to evoke a few glorious names without contemporary equivalents in theWest: Jabir ibn Haiyan, al-Kindi, al-Khwarizmi, al-Fargani, al-Razi, Thabit ibn Qurra, al-Battani, Hunain ibn Ishaq, al-Farabi, Ibrahim ibn Sinan, al-Masudi, al-Tabari, Abul Wafa, 'Ali ibn Abbas, Abul Qasim, Ibn al-Jazzar, al-Biruni, Ibn Sina, Ibn Yunus, al-Kashi, Ibn al-Haitham, 'Ali Ibn 'Isa al-Ghazali, al-zarqab, Omar Khayyam. A magnificent array of names which it would not be difficult to extend. If anyone tells you that the Middle Ages were scientifically sterile, just quote these men to him, all of whom flourished within a short period, 750 to 1100 A.D .
  • Introduction to the History of Science, George Sarton (trad. Wikiquote), éd. Williams & Wilkins, 1927, p. 27


Louis-Pierre-Eugène Sédillot modifier

Les Arabes sont au moyen âge les seuls représentants de la civilisation ; ils font reculer la barbarie qui s'était étendue sur l'Europe, ébranlée par les invasions des peuples du Nord ; ils remontent « aux sources éternelles de la philosophie grecque » et, loin de se borner à préserver de toute atteinte le trésor des connaissances acquises, ils l'agrandissent et ouvrent des voies nouvelles à l'étude de la nature.


Simone Weil modifier

Les moments brillants du moyen âge ont été ceux ou la culture orientale est venue de nouveau féconder l'Europe, par l'intermédiaire des Arabes et aussi par d'autres voies mystérieuses, puisqu'il y a eu des infiltrations de traditions persanes.
  • « À propos de la question coloniale dans ses rapports avec le destin du peuple français » (1943), dans Écrits historiques et politiques, Simone Weil, éd. Gallimard, 1960, p. 373


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