Port
Littérature modifier
Prose poétique modifier
Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927 modifier
- La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), IV. La brigade des jeux, p. 45
- La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), VI. Pamphlet contre la mort, p. 64
Joyce Mansour, Les Gisants satisfaits, 1958 modifier
- Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action (1991), Jean-Luc Rispail, éd. Gallimard, coll. « Découverte Gallimard Littérature », 2000 (ISBN 2-07-053140-6), chap. Témoignages et documents, Joyce Mansour, Les Gisants satisfaits, 1958, p. 177
Récit de voyage modifier
Guy de Maupassant, La Vie errante, 1890 modifier
La Côte italienne
N’allez point dans ce port, canotiers-caboteurs qui aimez garder sans tache les voiles blanches de vos petits navires.
Savone est gentille pourtant, bien italienne, avec des rues étroites, amusantes, pleines de marchands agités, de fruits étalés par terre, de tomates écarlates, de courges rondes, de raisins noirs ou jaunes et transparents comme s’ils avaient bu de la lumière, de salades vertes épluchées à la hâte et dont les feuilles semées à foison sur les pavés ont l’air d’un envahissement de la ville par les jardins.
- La Vie errante, Guy de Maupassant, éd. P. Ollendorff, 1890, La Côte italienne, p. 28
On pénètre dans l’avant-port, énorme bassin admirablement abrité où circulent, cherchant pratique, une flotte de remorqueurs, puis, après avoir contourné la jetée Est, c’est le port lui-même, plein d’un peuple de navires, de ces jolis navires du Midi et de l’Orient, aux nuances charmantes, tartanes, balancelles, mahonnes, peints, voilés et mâtés avec une fantaisie imprévue, porteurs de madones bleues et dorées, de saints debout sur la proue et d’animaux bizarres, qui sont aussi des protecteurs sacrés.
Toute cette flotte à bonnes vierges et à talismans est alignée le long des quais, tournant vers le centre des bassins leurs nez inégaux et pointus. Puis apparaissent, classés par compagnies, de puissants vapeurs en fer, étroits et hauts, avec des formes colossales et fines. Il y a encore au milieu de ces pèlerins de la mer des navires tout blancs, de grands trois-mâts ou des bricks, vêtus comme les Arabes d’une robe éclatante sur qui glisse le soleil.
- Il est ici question de la ville de Gênes.
- La Vie errante, Guy de Maupassant, éd. P. Ollendorff, 1890, La Côte italienne, p. 33