Torture

utilisation volontaire de la violence pour infliger une forte souffrance à un individu

La Torture est l'imposition volontaire de sévices d'ordre physique ou psychologique qui visent à faire souffrir un individu. Lorsque la torture accompagne l'exécution d'une condamnation à mort on parle plutôt de supplice, qui rend la mort longue et douloureuse sous forme de châtiment.

Chambre de torture de l'Inquisition, 1809

Textes de lois modifier

Déclaration universelle des Droits de l’Homme des Nations-Unies, 10 décembre 1948 modifier

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
  • Extrait de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution 217 A (III) le 10 décembre 1948.
  • Charte internationale des Droits de l’Homme, Organisation des Nations Unies, éd. Organisation des Nations Unies, 1948, Article 5, p. 3 (texte intégral sur Wikisource)


Politique modifier

Robert Badinter modifier

La France est grande parce qu'elle a été la première en Europe à abolir la torture malgré les esprits précautionneux qui, dans le pays, s'exclamaient à l'époque que, sans la torture, la justice française serait désarmée, que, sans la torture, les bons sujets seraient livrés aux scélérats.


François Mitterrand modifier

Notre génération, qui connut la Gestapo, les camps de déportation, la Milice, avait un instant compris que le léger vernis de la civilisation occidentale était à la merci d'un choc. Hitler avait donné ce choc et tout avait craqué. Mais Hitler mort, chacun s'était remis à vivre comme si rien ne s'était passé. La torture, pensait-on, était un produit allemand, ou plutôt un produit nazi. Puis, il y eut le XXe congrès du parti communiste russe, et ses révélations sur les crimes de Staline. Puis, il y eut le scandale des tortures en Algérie. On avait beau se rassurer en répétant : « C'est la faute à la guerre, c'est la faute à la dictature », on sentait qu'Hitler avait, d'une certaine façon, gagné son pari en lâchant sa gangrène sur le monde.
  • Le Coup d'État permanent, François Mitterrand, éd. 10/18, 1965, p. 231


Jean-Louis Tixier-Vignancour modifier

Mais à ces violences contre les gens d'Alger répondent d'autres violences. Proportionnées à l'attaque ? Je n'en sais rien. Il ne faut jamais que le pouvoir commence, c'est tout ce que j'ai à dire sur ce sujet. Quand vous n'avez pas de camp de Djorf, vous n'avez pas de plastiquages. Et quand vous ne torturez pas à la caserne des Tagarins, on ne tire pas sur les forces de l'ordre. C'est un enchaînement.
  • À propos de la torture durant la guerre d'Algérie.
  • J'ai choisi la défense, Jean-Louis Tixier-Vignancour, éd. Éditions de la Table ronde, 1964, chap. Pour le général Raoul Salan, p. 177


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