Stéphane Mallarmé
Stéphane Mallarmé, de son vrai nom Étienne Mallarmé, est un poète français, né le 18 mars 1842 à Paris, et mort le 9 septembre 1898 à Valvins (commune de Vulaines-sur-Seine, Seine-et-Marne).
Poésies
modifier- Poésies (1899), Stéphane Mallarmé, éd. Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 1992, « Brise marine », p. 22 (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 11 octobre 2009.
- Poésies (1899), Stéphane Mallarmé, éd. Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 1992, « Plusieurs sonnets », p. 59 (texte intégral sur Wikisource)
Mais j'aime peu voir, Muse, ô reine des poèmes,
Dont la toison nimbée a l'air d'un ostensoir,
Un poète qui polke avec un habit noir.
- « Contre un poète parisien », dans Œuvres complètes, Stéphane Mallarmé, éd. Flammarion, 1983, p. 126
Le printemps maladif a chassé tristement
L'hiver, saison de l'art serein, l'hiver lucide,
Et dans mon être à qui le sang morne préside
L'impuissance s'étire en un long bâillement.
- « Renouveau », dans Œuvres complètes, Stéphane Mallarmé, éd. Flammarion, 1983, p. 130
Parce que de la viande était à point rôtie,
Parce que le journal détaillait un viol,
Parce que sur sa gorge ignoble et mal bâtie
La servante oublia de boutonner son col,
(…)
Un niais met sous lui sa femme froide et sèche,
Contre ce bonnet blanc frotte son casque-à-mèches
Et travaille en soufflant inexorablement :
Et de ce qu'une nuit; sans rage et sans tempête,
Ces deux êtres se sont accouplés en dormant,
O Shakspeare et toi, Dante, il peut naître un poëte !
- Œuvres complètes, Stéphane Mallarmé, éd. Flammarion, 1983, p. 142
Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps, ô bête
En qui vont les péchés d'un peuple, ni creuser
Dans tes cheveux impurs une triste tempête
Sous l'incurable ennui que verse mon baiser.
- « A une putain », dans Œuvres complètes, Stéphane Mallarmé, éd. Flammarion, 1983, p. 158
Je goûterai le fard pleuré par tes paupières,
Pour voir s'il sait donner au cœur que tu frappas
L'insensibilité de l'azur et des pierres.
- « Tristesse d'été », dans Œuvres complètes, Stéphane Mallarmé, éd. Flammarion, 1983, p. 206
La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs
Rêvant, l'archet aux doigts, dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l'azur des corolles
- C'était le jour béni de ton premier baiser.
- « Apparition », dans Œuvres complètes, Stéphane Mallarmé, éd. Flammarion, 1983, p. 290
Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui
Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre
Ce lac dur oublié que hante sous le givre
Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui !
- Œuvres complètes, Stéphane Mallarmé, éd. Flammarion, 1983, p. 308
Un coup de dés jamais n’abolira le hasard
modifier- Un coup de dés jamais n’abolira le hasard (1914), Stéphane Mallarmé, éd. Gallimard, 1914, « Préface », p. [2] (sans pagination) (texte intégral sur Wikisource)
Enquêtes
modifier- Enquête sur l’évolution littéraire (1891), Jules Huret, éd. Charpentier, 1891, « Symbolistes et Décadents », p. 65 (texte intégral sur Wikisource)
Critique d'art
modifier- Écrire le tableau: l'approche poétique de la critique d'art à l'époque symboliste (2006), Micéala Symington, éd. Peter Lang, 2006, p. 173
Citations sur Mallarmé
modifier- 10 septembre 1898
- Journal littéraire, Paul Léautaud, éd. Mercure de France, 1954, p. 21
- Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig, éd. Grasset, 2005, p. 180
- Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig, éd. Grasset, 2005, p. 500
- Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig, éd. Grasset, 2005, p. 504