Suzanne Césaire
écrivaine martiniquaise
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Citations
modifierLe peintre par un lent travail de touches et de retouches arrive à exprimer la vie – la vie qui, elle aussi est lenteur et patience, retours, accumulations et changements. Lutte contre le temps, lutte contre la matière, telle est donc la peinture : confrontation de l’homme et du monde, l’obstacle terrassé, victoire !
- « Alain et l’esthétique », Tropiques, 2, juillet 1941.
- Le grand camouflage : écrits de dissidence (1941-1945), Suzanne Césaire, éd. Seuil, 2009 (ISBN 978-2-02-099908-3), p. 43
La musique doit vaincre le bruit. La poésie, elle, doit vaincre le mot, qui, fortifié par les règles de la prosodie, devient aussi résistant que le marbre. Et voici, maintenant, la victoire définitive de l’artiste, et la plus belle : le musicien, le poète, dépassant le monde et se retrouvant eux-mêmes, dans une émouvante confrontation, luttent contre leur propre moi, le dominent.
- « Alain et l’esthétique », Tropiques, 2, juillet 1941.
- Le grand camouflage : écrits de dissidence (1941-1945), Suzanne Césaire, éd. Seuil, 2009 (ISBN 978-2-02-099908-3), p. 45
Allons, la vraie poésie est ailleurs. Loin des rimes, des complaintes, des alizés, des perroquets. Bambous, nous décrétons la mort de la littérature doudou. Et zut à l’hibiscus, à la frangipane, aux bougainvilliers. La poésie martiniquaise sera cannibale ou ne sera pas.
- « Misère d’une poésie. John-Antoine Nau », Tropiques, 4, janvier 1942.
- Le grand camouflage : écrits de dissidence (1941-1945), Suzanne Césaire, éd. Seuil, 2009 (ISBN 978-2-02-099908-3), p. 66
Lorsqu’en 1943 la liberté elle-même se trouve menacée dans le monde entier, le surréalisme qui n’a pas cessé un seul instant de se tenir au service de la plus grande émancipation de l’homme, se veut résumé tout entier en ce seul mot magique : liberté.
- « 1943 : le surréalisme et nous », Tropiques, 8-9, octobre 1943.
- Le grand camouflage : écrits de dissidence (1941-1945), Suzanne Césaire, éd. Seuil, 2009 (ISBN 978-2-02-099908-3), p. 78
Citations sur
modifierIna Césaire
modifierMa mère,
Belle comme la flamme de sa pensée […] Ma mère militante avide de liberté, sensible à toutes les douleurs des opprimés, rebelle de toutes les injustices, éprise de littérature et férue d’histoire […] Ma mère active féministe avant la lettre, attentive à chaque progrès de la libération des femmes. « Ta génération sera celle des femmes qui choisissent » m’a t-elle dit un jour. […] Ma mère qui croyait plus aux luttes qu’aux larmes, ma mère à l’humour percutant, à la gaieté teintée de mélancolie, à la santé fragile mais à l’infatigable ténacité. Mon inoubliable mère, qui n’a pas pu vieillir, Suzanne Césaire, née Roussi.
Belle comme la flamme de sa pensée […] Ma mère militante avide de liberté, sensible à toutes les douleurs des opprimés, rebelle de toutes les injustices, éprise de littérature et férue d’histoire […] Ma mère active féministe avant la lettre, attentive à chaque progrès de la libération des femmes. « Ta génération sera celle des femmes qui choisissent » m’a t-elle dit un jour. […] Ma mère qui croyait plus aux luttes qu’aux larmes, ma mère à l’humour percutant, à la gaieté teintée de mélancolie, à la santé fragile mais à l’infatigable ténacité. Mon inoubliable mère, qui n’a pas pu vieillir, Suzanne Césaire, née Roussi.
- « Suzanne Césaire, ma mère », Ina Césaire, dans Le grand camouflage : écrits de dissidence (1941-1945), Suzanne Césaire, éd. Seuil, 2009, p. 122-124