Thomas Pynchon

écrivain américain

Thomas Pynchon, né le 8 mai 1939 à Glen Cove, est un écrivain américain de l'absurde.

Thomas Pynchon en 1955.

Citations

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V, 1963

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Les droits de propriétés n'existent pas. On s'y bat. Le vainqueur emporte tout. La gloire, la vie, et les biens; tout.
  • V, Thomas Pynchon (trad. Minnie Danzas), éd. Seuil, 2001, p. 92


Les diplomates parlent toujours ainsi. Ils vivent toujours à l'extrême bord de quelque précipice. Sans les crises, ils ne trouveraient plus le sommeil, la nuit.
  • V, Thomas Pynchon (trad. Minnie Danzas), éd. Seuil, 2001, p. 244


Peut-être qu'il faut être dingue pour aimer quelqu'un.
  • V, Thomas Pynchon (trad. Minnie Danzas), éd. Seuil, 2001, p. 372


Les faits font l'Histoire, et seuls les hommes ont une histoire.
  • V, Thomas Pynchon (trad. Minnie Danzas), éd. Seuil, 2001, p. 387


Droite et gauche; la serre chaude et la rue. La droite ne peut vivre et travailler qu'hermétiquement, dans la serre chaude du passé, cependant que la gauche, dehors, poursuit son programme dans les rues, en utilisant la violence populaire et dirigée. Elle ne peut vivre que dans le rêve de l'avenir.
  • V, Thomas Pynchon (trad. Minnie Danzas), éd. Seuil, 2001, p. 601


Une situation se forme à partir d'évènements beaucoup plus humbles que ne le sont les contingences seulement humaines.
  • V, Thomas Pynchon (trad. Minnie Danzas), éd. Seuil, 2001, p. 621


L'univers inerte possède peut-être une qualité que nous pouvons appeler logique. Mais la logique est une attribut humain, tout compte fait; donc, même là le nom est mal approprié. Il n'y a de réel que les malentendus.
  • V, Thomas Pynchon (trad. Minnie Danzas), éd. Seuil, 2001, p. 621


L'Arc-en-ciel de la gravité, 1973

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Il manque toujours des morceaux dans le puzzle.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 86


Peu importe combien sont tombés dans un carré donné, les chances restent les mêmes. Chaque impact est indépendant de tous les autres. Les bombes ne sont pas des chiens. Pas de lien. Pas de mémoire. Pas de conditionnement.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 88


Blesser et être blessé sont joints dans le concept de blessure.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 135


Il n'y a pas d'autres directions. On ne peut qu'aller de l'avant — ou reculer.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 136


Or un dieu véritable est à la fois organisateur et destructeur.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 150


Notre histoire n'est qu'un agrégat de derniers instants.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 220


Parler de cause à effets, c'est une tactique de diversion de l'histoire séculaire.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 247


Tout se réduit, en fin de compte, à des désirs individuels.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 330


S'emnparer du sol, c'est bâtir de nouvelles frontières.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 382


Le protagoniste et l'antagoniste ne sont qu'un.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 400


N'imaginons pas le nombre infini des formes possibles. Il n'en existe une. C'est très probablement un intermédiaire entre un ordre des choses et un autre.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 433


La manipulation pousse à la paranoïa.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 465


L'amour naît malgré les machinations de la cupidité, la mesquinerie, les abus de pouvoir. Et la merde de se changer en or.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 629


Les guerres ont une façon de devancer les jours qui les précèdent. Quand on regarde en arrière, quel bruit, quelle gravité. Mais nous sommes conditionnés pour oublier.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 678


Quelque part dans la désolation du monde, se cache la clef qui nous ramènera, qui nous rendra notre terre et notre liberté.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 752


Malgré l'importance que l'on prétend donner à la Raison, à la modération, aux accommodements, il reste toujours en nous...le lion.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 829


Chacun de nous à sa place, les occupants vont et viennent, les places demeurent...
  • L'Arc-en-ciel, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 886


Il ne faut pas rester prisonnier dans une stratosphère dont on masque la médiocrité sous le nom de connaissance.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2010, p. 893


Le seul but de la vie, est d'avoir une drôle de mort.
  • L'Arc-en-ciel de la gravité, Thomas Pynchon (trad. Michel Droury), éd. Seuil, 2010, p. 1076


Vineland, 1990

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Il y a suffisamment longtemps que je suis dans le circuit pour savoir que c'est le disciple qui est censé chercher le maître.
  • Vineland, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2001, p. 132


Ne voyez-vous donc pas les deux mondes séparés, dans l'un il y a toujours une caméra quelque part, et dans l'autre un revolver, le faux-semblant et la réalité ?
  • Vineland, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2001, p. 255


La seule chose qui sauve un fasciste, c'est son charme. Les médias adorent ça.
  • Vineland, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2001, p. 323


La loi est toute neuve, mais les intentions derrière sont vieilles comme le pouvoir.
  • Vineland, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2001, p. 379


Des châtiments secrets rétablissent toujours l'équilibre, lorsqu'il est troublé, de la justice divine. Il est impossible de faire pencher le fléau. Les tyrans, les propriétaires, les accaparateurs du monde pousseront en vain la barre avec leurs épaules. Le pesant équateur retrouve toujours sa ligne, l'homme et l'atome de poussière, l'étoile et le soleil, doivent s'y soumettre s'ils ne veulent pas être écrasés par le contrecoup.
  • Vineland, Thomas Pynchon (trad. Michel Doury), éd. Seuil, 2001, p. 388-399


Mason & Dixon, 1997

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Tout un chacun finit par savoir ce que l'autre sait, — et le nouveau venu perçoit distinctement, pour ne pas dire craintivement, cette étrange pulsation entre les esprits.
  • Mason & Dixon, Thomas Pynchon (trad. Christophe Claro et Brice Matthieussent), éd. Seuil, 2008, p. 164


La Raison, ou le penchant à la raison, — la Quête des sciences, — c'est là l'espoir de la Jeunesse, la Musique nouvelle que leurs familles ne peuvent suivre, et même parfois ne pas même écouter.
  • Mason & Dixon, Thomas Pynchon (trad. Christophe Claro et Brice Mathieussent), éd. Seuil, 2008, p. 171


Les philosophes ont besoin d'un Temps, commun à tous, de même que les commerçants ont besoin d'une monnaie commune.
  • Mason & Dixon, Thomas Pynchon (trad. Christophe Claro et Brice Mathieussent), éd. Seuil, 2008, p. 239


Le devoir de l'Historien consiste peut-être à rechercher la Vérité, mais il doit faire tout ce qu'il peut pour ne pas la dire.
  • Mason & Dixon, Thomas Pynchon (trad. Christophe Claro et Brice Mathieussent), éd. Seuil, 2008, p. 429


Un peu comme la mort, — vous savez qu'elle attend plus loin, mais pas quand, et donc vous continuez toujours d'espérer encore un jour supplémentaire au moins.
  • Mason & Dixon, Thomas Pynchon (trad. Christophe Claro et Brice Mathieussent), éd. Seuil, 2008, p. 786


Celui qui contrôle le microscopique contrôle le Monde.
  • Mason & Dixon, Thomas Pynchon (trad. Christophe Claro et Brice Methieussent), éd. Seuil, 2008, p. 807


Contre-jour, 2006

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Le remords dénué d'objet mène à la délivrance.
  • Contre-jour, Thomas Pynchon (trad. Claro), éd. Seuil, 2009, p. 58


La plupart des gens ont une roue qui remonte un câble, ou des rails dans la rue, une espèce de guide ou de sillon, qui leur permet d'évoluer en direction de leur destin.
  • Contre-jour, Thomas Pynchon (trad. Claro), éd. Seuil, 2009, p. 61


Le singe évolue en homme, bien, qu'elle est l'étape suivante — l'humain en quoi ?
  • Contre-jour, Thomas Pynchon (trad. Claro), éd. Seuil, 2009, p. 206


L'illumination est une proposition douteuse. Tout dépend des risques que vous voulez prendre.
  • Contre-jour, Thomas Pynchon (trad. Claro), éd. Seuil, 2009, p. 206


Chacun considère que l'autre appartient à une bande d'idiots se berçant de chimères.
  • Contre-jour, Thomas Pynchon (trad. Claro), éd. Seuil, 2009, p. 345


Les cloches sont les plus anciens objets qui soient. Elles nous appellent depuis l'éternité.
  • Contre-jour, Thomas Pynchon (trad. Claro), éd. Seuil, 2009, p. 360


Quand des tragédies humaines surviennent, on a toujours le sentiment que les savants et les mathématiciens sont en mesure d'affronter la situation plus sereinement que les autres. Mais il ne s'agit bien souvent que d'une forme de réalité où se réfugier, et tôt ou tard il faut payer.
  • Contre-jour, Thomas Pynchon (trad. Claro), éd. Seuil, 2009, p. 448-449


L'ennemi, et c'est triste à dire, porte très souvent le même uniforme que nous.
  • Contre-jour, Thomas Pynchon (trad. Claro), éd. Seuil, 2009, p. 672


Le destin ne parle pas. Il tient un Mauser et vous indique parfois le chemin à suivre.
  • Contre-jour, Thomas Pynchon (trad. Claro), éd. Seuil, 2009, p. 869


Les disciples éconduits deviennent trop souvent dangereux.
  • Contre-jour, Thomas Pynchon (trad. Claro), éd. Seuil, 2009, p. 1030


Nous pouvons faire tout ce que nous imaginons. Ne sommes-nous pas le monde à venir ?
  • Contre-jour, Thomas Pynchon (trad. Claro), éd. seuil, 2009, p. 1194


Le pouvoir central n'a jamais été conçu pour la paix. Sa structure est celle d'un état-major comme dans n'importe quelle armée. L'idée nationale dépend elle-même de la guerre.
  • Contre-jour, Thomas Pynchon (trad. Claro), éd. Seuil, 2009, p. 1273