Valery Larbaud

écrivain et critique littéraire français

Valery Larbaud, né à Vichy le 29 août 1881 et mort dans cette même ville le 2 février 1957, est un écrivain français.

Valery Larbaud

A. O. Barnabooth, 1913 modifier

Les liaisons commencent dans le champagne et finissent dans la camomille.
  • A. O. Barnabooth, dans Œuvres complètes, Valery Larbaud, éd. Gallimard, 1950, p. 235


Prête-moi ton grand bruit, ta grande allure si douce,
Ton glissement nocturne à travers l'Europe illuminée,
Ô train de luxe ! et l'angoissante musique
Qui bruit le long de tes couloirs de cuir doré,
Tandis que derrière les portes laquées, aux loquets de cuivre lourd,
Dorment les millionnaires.

  • « Ode », Valery Larbaud, dans Anthologie de la poésie française du XXè siècle, Michel Décaudin (Ed.), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1983, p. 202


Voyageuse ! ô cosmopolite ! à présent
Désaffectée, rangée, retirée des affaires.
Un peu en retrait de la voie,
Vieille et rose au milieu des miracles du matin, Avec ta marquise inutile
Tu étends au soleil des collines ton quai vide
(Ce quai qu'autrefois balayait
La robe d'air tourbillonnant des grands express)

  • « L'ancienne gare de Cahors », Valery Larbaud, dans Anthologie de la poésie française du XXè siècle, Michel Décaudin (Ed.), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1983, p. 203


Cueille ce triste jour d'hiver sur la mer grise,
D'un gris doux, la terre est bleue et le ciel bas
Semble tout à la fois désespéré et tendre ;

  • « Carpe diem », Valery Larbaud, dans Anthologie de la poésie française du XXè siècle, Michel Décaudin (Ed.), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1983, p. 208


Jaune, bleu, blanc, 1927 modifier

Les villes, les civitates du Centre et du Nord sont deditices : Paris, qu'elles forment, les absorbe, les anéantit; au contraire, les civitates du Midi, et en particulier celles d'Occitanie, sont alliées, et on conçoit pour elles une époque « post-française »; la formation des États-Unis d'Europe exigeant la disparition des anciennes nations, trop puissantes pour la sécurité commune, et l'établissement d’un système d’Etats confédérés, on imagine l'Occitanie retrouvant son autonomie, son nom, certaines coutumes. On songe [...] aux témoignages officiels de son existence indépendante sous la direction centrale d’un Conseil Amphictyonique européen : sur les monnaies, sur les timbres, des allusions aux grands souvenirs historiques du pays, a la renommée de la Faculté de Montpellier. Naturellement, la capitale serait Montpellier.
  • 'Jaune, bleu, blanc', Valery Larbaud, éd. Gallimard, 1927, p. 177


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