Victorine Brocher
communarde et anarchiste française
Victorine Brocher, née le 4 septembre 1839 et morte le 4 novembre 1921, est une communarde et anarchiste française. Elle rédige ses mémoires détaillant sa participation à la Commune de Paris.
Le Chant de l'avenir, 1874
modifierSatory, Nouméa, de sinistre mémoire !
Vos noms toujours maudits par la postérité
Ne terniront jamais pour l'impartiale histoire
L'honneur de nos héros pour l'humanité
- Le chant de l'avenir (1872), Victorine Brocher et Ferdinand Révillon, éd. inconnu, 1874, p. 3
Souvenirs d'une morte vivante, 1909
modifierOn dit que le peuple est méchant et cruel, moi je dis qu’il est bête, c’est toujours le pauvre oiseau qui se laisse plumer, et cette fois vraiment, il le fit bêtement, stupidement.
- Sur la stratégie du peuple le 18 mars 1871
- Souvenirs d'une morte vivante, Victorine Brocher, éd. Librairie A. Lapie, 1909, p. 192 (texte intégral sur Wikisource)
On aurait dit que tout ce que j’avais aimé devait disparaître, je devins insensible à la douleur physique., Tant de choses arrivent dans la vie auxquelles on suppose ne pouvoir survivre, elles se produisent imperceptiblement, graduellement, elles s’accomplissent presque inconsciemment, et l’on n’en meurt pas !
- Souvenirs d'une morte vivante, Victorine Brocher, éd. Librairie A. Lapie, 1909, p. 185 (texte intégral sur Wikisource)
Je défais mon drapeau qui était enroulé autour de ma poitrine. Je me souvins du premier jour où il nous fut remis, frais et brillant, avec son inscription en lettres dorées : « Défenseurs de la République » comme nous étions enthousiastes ce jour-là. Je me souvins des luttes que nous avions soutenues à l’ombre de ses plis flottants au vent lorsqu’il reçut les cinq premières balles, ses glorieuses blessures ranimaient notre courage. Je me souvins de nos luttes, Neuilly, Issy, La Muette, Passy, puis enfin dans Paris lorsqu’il me fut confié par les camarades. À la Bastille comme nous l’avons défendu notre cher drapeau ! puis dans notre parcours, jusqu’à la rue Haxo. Que de héros morts en le contemplant.
- Souvenirs d'une morte vivante, Victorine Brocher, éd. Librairie A.Lapie, 1909, p. 286-287 (texte intégral sur Wikisource)