Virginité
Nina Bouraoui
modifier- Une jeune musulmane, sévèrement surveillée comme le veut la tradition, imagine sa mère au soir de son mariage arrangé
- La voyeuse interdite, Nina Bouraoui, éd. Gallimard, coll. « NRF », 1991 (ISBN 9 782070 721689), p. 25
Giacomo Casanova
modifier- Histoire de ma vie, Giacomo Casanova, éd. Robert Laffont, 1993, p. 97
- (fr) À Pulavie une paysanne qui venait dans ma chambre me plut, et elle s’enfuit en criant un matin que j’ai tenté de faire quelque chose avec elle : le concierge accourut, me demandant froidement pourquoi je n’allais pas par les voies directes, si la paysanne me plaisait.
— Quelles sont ces voies directes ?
— Parler à son père, qui est ici, et lui demander à l’amiable s’il veut vous vendre son pucelage.
— Je ne parle pas polonais, finissez cette affaire vous-même.
— Avec plaisir. Lui donnerez-vous cinquante florins ?
— Vous badinez. Si elle est pucelle, et douce comme un mouton, je lui en donnerai cent.
La chose fut faite le même jour après souper. Après, elle s’est sauvée comme une voleuse. J’ai su que son père avait été obligé de la battre pour se faire obéir. Le lendemain on vint m’en offrir plusieurs sans même me les faire voir.
— Mais où est donc la fille ? disais-je au concierge.
— À quoi sert la voir au visage, quand on vous assure qu’elle est pucelle ?
— Apprenez que ce qui m’intéresse est le visage, et que le pucelage d’une fille laide est une corvée pour mon drôle de goût.
- Pulavie : petite ville de Pologne, à 70 km de Varsovie, sur la Vistule.
- Histoire de ma vie, Giacomo Casanova, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1993, t. III, vol. 10, chap. VIII, p. 478
Feuillets d'Hypnos
- Fureur et mystère (1948), René Char, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1962 (ISBN 2-07-030065-X), partie FEUILLETS D'HYPNOS (1943-1944), p. 98
Théophile Gautier
modifierIl n'y a rien au monde qui coure plus vite qu'une virginité qui s'en va et qu'une illusion qui s'envole.
- Préface à Mademoiselle de Maupin, Théophile Gautier, éd. Gallimard, 1973, p. 40
Le terme « virginité » se rapporte à une qualité, un état subjectif, une attitude psychologique, et non à un fait physiologique ou objectif. Appliqué à la Vierge Marie ou aux déesses vierges des autres religions, il ne sert pas à définir une situation réelle, puisque la réalité de vierge demeure, de manière inexplicable, en dépit des expériences sexuelles, des grossesses et des années qui passent.
Briffault nous offre une explication psychologique de cette énigme « le mot vierge, écrit-il, désigne dans son sens primitif, la célibataire et implique une signification exactement contraire à celle que nous lui donnons maintenant [...].»
Chez les Esquimaux, la déesse Mère a ce même caractère de virginité au sens ancien du terme. Les Esquimaux l'appellent : « Celle qui ne veut pas de mari. »
- Les Mystères de la femme (1953), Mary Esther Harding (trad. Eveline Mahyère), éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 2-228-89431-1), chap. VII. La lune mère, p. 168
- Les Mystères de la femme (1953), Mary Esther Harding (trad. Eveline Mahyère), éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 2-228-89431-1), chap. VII. La lune mère, p. 170
[Gauguin] raconte avec quelle facilité une femme se donnait à un étranger si elle se sentait attirée par lui, mais qu'elle ne se livrait pas à l'homme avec qui elle avait des rapports sexuels mais à son propre instinct, de sorte que, même après cet acte, elle continuait à être une. Elle ne dépendait pas de l'homme, elle ne s'accrochait pas à lui et n'exigeait pas que la liaison devint permanente. Elle était encore sa propre maîtresse, une vierge au sens originel et ancien du terme.
- Les Mystères de la femme (1953), Mary Esther Harding (trad. Eveline Mahyère), éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 2-228-89431-1), chap. VII. La lune mère, p. 171
Madonna
modifier- (en) I thought of it as a career move.
- À propos de la perte de sa virginité.
- (en) « The Glamourous Life », Jeffrey Ferry (trad. Wikiquote), The Face (ISSN 0263-1210), nº 58, février 1985, p. 35
- La Dame à la Louve, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemaire, 1904, Blanche comme l'Ecume, p. 206