Action directe (théorie politique)
Dans les domaines politiques et sociaux, l'action directe consiste pour les individus ou les groupes à agir par eux-mêmes sans avoir recours à la médiation d'intermédiaires
L'action directe désigne des actes économiques et politiques où les acteurs interviennent directement pour atteindre des objectifs, par opposition aux actions faisant appel à d'autres (par exemple une pétition aux autorités). L'action directe non-violente peut être légale ou constituer un acte de désobéissance civile.
Citations
modifierL'action directe non-violente cherche à engendrer une tension telle que la communauté qui a constamment refusé de négocier soit forcée de regarder la situation en face.
- (en) « Lettre de la prison de Birmingham », Martin Luther King (trad. P. Sempé), Esprit (ISSN 0014-0759), janvier 1964 [publication originale en anglais en 1963], p. 6 (lire en ligne)
Xavier Renou
modifierPour être pédagogique, l'action doit être acceptable aux yeux du plus grand nombre. La non-violence rend possible l'adhésion du plus grand nombre.
- Désobéir : le petit manuel (2012), Xavier Renou, éd. Le passager clandestin, 2019 (ISBN 978-2-9169-5269-7), p. 38
L'action directe non-violente est une pédagogie en acte en même temps qu'une atteinte directe à l'adversaire. [...] L'action directe [...] veut que que l'on agisse directement sur le problème qui nous concerne, ou sur celui qui en est responsable. On recherche ainsi l'effet concret sur le problème : faire perdre de l'argent, du temps, faire émerger des contradictions en son sein, nuire à une réputation, rendre visible des pratiques illégales, pousser à une réaction disproportionnée et révélatrice de la nature profonde de l'adversaire.
- Désobéir : le petit manuel (2012), Xavier Renou, éd. Le passager clandestin, 2019 (ISBN 978-2-9169-5269-7), p. 117
L'action directe non-violente, y compris dans sa version dite de « désobéissance civile », est d'abord un appel au dialogue. Il s'agit toujours de construire un rapport de forces qui impose à l'adversaire de s'asseoir à la table des négociations, pour prendre en compte notre avis. De manière générale, mais aussi pendant chaque action entreprise tout au long de notre campagne, il s'agit donc d'être prêt à discuter avec notre adversaire.
- Désobéir : le petit manuel (2012), Xavier Renou, éd. Le passager clandestin, 2019 (ISBN 978-2-9169-5269-7), p. 141