Chapeau
couvre-chef, devenu un accessoire de mode que l'on porte sur la tête
Littérature
modifierProse poétique
modifierRobert Desnos, Deuil pour deuil, 1924
modifierLa première portait chapeau claque, habit noir et gilet blanc, la seconde manches à gigot et col Médicis et la troisième une chemisette de soie noire décolletée en ovale qui, glissant continuellement de gauche à droite et de droite à gauche, découvrait tour à tour jusqu'à la naissance du sein ses deux épaules d'un blanc un peu bistré.
- La liberté ou l'amour ! suivi de Deuil pour deuil (1924), Robert Desnos, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), p. 123
André Breton, Poisson soluble, 1924
modifierOn imagine mal le nombre de femmes glissant dans ces profondeurs, nos invitées changeantes. Elles sont, elles aussi, vêtues de verre, naturellement ; quelques-unes joignent à cet accoutrement monotone un ou deux attributs plus gais : copeaux de bois en garniture de chapeau, voilettes de toile d'araignée, gants et ombrelle tournesol.
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 7, p. 47
Roman
modifierJames Joyce, Ulysse, 1922
modifierPommettes osseuses sous son chapeau de conspirateur. Comment le chef échappa, version authentique. Déguisé en jeune mariée, mon cher, voile, fleurs d'oranger, en voiture sur la route de Malahide. Comme je vous le dis. Leaders disparus, trahis, fuites épiques. Travestis : empoignés, envolés, courez après.
- Ulysse (1922), James Joyce (trad. Auguste Morel), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1957 (ISBN 2-07-040018-2), p. 69
Charles Monselet, La Franc-maçonnerie des femmes, 1856
modifierL'amant à qui l’on donne son congé, l'emprunteur qu'on éconduit sans miséricorde, le poète dont un libraire refuse le manuscrit, ont tous la même manière muette et navrante de prendre leur chapeau.
- La Franc-maçonnerie des femmes, Charles Monselet, éd. C. Lasalle, 1856, partie II, chap. 1, p. 59