Chien
sous-espèce domestique de Canis lupus
Le Chien (Canis lupus familiaris) est un mammifère domestique de la famille des canidés, proche du loup et du renard.
Littérature
modifier « Et comment savez-vous que vous êtes fou ?
— Pour commencer, est-ce que tu m'accordes qu'un chien n'est pas fou ?
— Sans doute.
— Eh bien, vois-tu, un chien gronde lorsqu'il est en colère, et remue la queue lorsqu'il est content. Or, moi, je gronde quand je suis content, et je remue la queue quand je suis en colère. Donc, je suis fou.
— Moi j'appelle ça ronronner, pas gronder.
— Appelle ça comme tu voudras [...]. »
— Pour commencer, est-ce que tu m'accordes qu'un chien n'est pas fou ?
— Sans doute.
— Eh bien, vois-tu, un chien gronde lorsqu'il est en colère, et remue la queue lorsqu'il est content. Or, moi, je gronde quand je suis content, et je remue la queue quand je suis en colère. Donc, je suis fou.
— Moi j'appelle ça ronronner, pas gronder.
— Appelle ça comme tu voudras [...]. »
- Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll (trad. Jacques Papy), éd. Gallimard, 1865 (ISBN 2-07-038916-2), p. 10 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Jack London, L'Appel de la forêt, 1903
modifierUne nuit, il fut réveillé tout à coup en sursaut : alerte, les yeux brillants, les narines frémissantes, le poil hérissé en vagues... L'Appel se faisait entendre, et tout près cette fois. Jamais il ne l'avait distingué si clair et si net. Cela ressemblait au long hurlement du chien indigène. Et, dans ce cri familier, il reconnut cette voix, entendue jadis, qu'il cherchait depuis des semaines, et des mois.
- L'Appel de la forêt (1903), Jack London, éd. Éditions du Rocher, coll. « motifs », 2006 (ISBN 2-268-05854-9), p. 128
Daniel Pennac, La Fée carabine, 1997
modifierOn croit qu'on emmène son chien pisser midi et soir. Grave erreur : ce sont les chiens qui nous invitent à la méditation.
- La Fée carabine, Daniel Pennac, éd. Gallimard, 1997 (ISBN 2-07-040370-X), p. 46 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Jean-Christophe Rufin, Le collier rouge, 2014
modifierÀ une heure de l'après-midi, avec la chaleur qui écrasait la ville, les hurlements du chien étaient insupportables. Il était là depuis deux jours, sur la place Michelet, et depuis deux jours il aboyait. C'était un gros chien marron à poils courts, sans collier, avec une oreille déchirée. Il jappait méthodiquement, une fois toutes les trois secondes à peu près, d'une voix grave qui rendait fou.
- Incipit
Philosophie
modifierAlcibiade avait un chien d'une taille et d'une beauté étonnantes, qu'il avait payé soixante-dix mines. Il lui coupa la queue, laquelle était magnifique. Comme ses amis le blâmaient, et lui rapportaient que tous se répandaient en critiques mordantes à propos de ce chien, Alcibiade éclata de rire : "C'est exactement ce que je souhaite. Je veux que les Athéniens parlent de cela ; ainsi, ils ne diront rien de pire sur moi."
- « Alcibiade », dans Vies parallèles, Plutarque (trad. Anne-Marie Ozanam), éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2001, IX, 1-2, p. 395
Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres, IIIè s.
modifierAlexandre le rencontrant un jour lui dit : « Je suis le grand roi Alexandre ». Diogène alors se présenta : « Et moi, je suis Diogène, le chien ». On lui demanda pourquoi il était appelé le chien : « Parce que je caresse ceux qui me donnent, j'aboie contre ceux qui ne me donnent pas, et je mords ceux qui sont méchants ».
- (fr) Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres Tome II (1965), Diogène Laërce, éd. GF Flammarion, 1965 (ISBN 2-08-070077-4), p. 29
- Citation choisie pour le 14 mars 2011.
Cinéma
modifierJean Aurenche/Bertrand Tavernier, Coup de torchon, 1981
modifierCordier : Tu sais pourquoi les chiens s'reniflent les fesses ? Et bien figure-toi qu'à l'époque où la Terre était gouvernée par les chiens, ils avaient décidé de tenir une espèce de congrès pour faire voter des lois nouvelles. alors le chien qui présidait l'assemblée leur dit : « écoutez, vu qu'on va rester plusieurs jours enfermés ici, je propose, par mesure d'hygiène, qu'on laisse nos trous d'balle au vestiaire. » Tous les chiens approuvent, et hop ! les v'la qui s'dé-trou-d'ballisent. Mais à peine la séance était commencée, shuit ! hop, y'a une tempête qui se lève une véritable tornade et shuit ! tous les trous d'balle se sont mélangés. Et y'a pas un chien qu'est foutu d'reconnaître le sien. Voila, depuis c'temps là, ils s'reniflent toujours les fesses. Puis y'a des chances que ça dure jusqu'à la fin du monde.
- Philippe Noiret, Coup de torchon (1981), écrit par Jean Aurenche et Bertrand Tavernier
Agnès Jaoui/Jean-Pierre Bacri, Un air de famille, 1996
modifierYolande : A quoi ça sert de garder un chien paralysé ?
Denis : C'est décoratif. C'est comme un tapis, mais vivant.
- Catherine Frot, Jean-Pierre Darroussin, Un air de famille (1996), écrit par Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri