Cinna ou la Clémence d'Auguste
Cinna ou la Clémence d'Auguste est une tragédie de Pierre Corneille créée au Théâtre du Marais en 1641 et publiée en 1643 chez Toussaint Quinet. Située à l'époque de la Rome antique, au début du règne de l'empereur Auguste, la pièce met en scène Cinna, un conjurateur opposé à l'empereur. L'action témoigne aussi de préoccupations plus contemporaines, et développe une méditation sur la mise au pas de la noblesse sous le règne de Louis XIII et le gouvernement de Richelieu.
Citations
modifierÉmilie : Je l’ai juré, Fulvie, et je le jure encore,
Quoique j’aime Cinna, quoique mon cœur l’adore,
S’il me veut posséder, Auguste doit périr :
Sa tête est le seul prix dont il peut m’acquérir.
Je lui prescris la loi que mon devoir m’impose.
- Œuvres (1641), Pierre Corneille, éd. Marty-Laveaux, 1862, t. 3, Cinna ou la Clémence d'Auguste, acte I, scène 2, p. 387-388, vers 53-57 (texte intégral sur Wikisource)
Auguste : Prends un siège, Cinna, prends, et sur toute chose
Observe exactement la loi que je t’impose :
Prête, sans me troubler, l’oreille à mes discours
D’aucun mot, d’aucun cri, n’en interromps le cours
Tiens ta langue captive et si ce grand silence
A ton émotion fait quelque violence,
Tu pourras me répondre après tout à loisir :
Sur ce point seulement contente mon désir.
- Tirade célèbre d'une scène importante de la pièce. Sa parodie par Raymond Rua bénéficie d'une certaine notoriété (voir plus loin).
- Œuvres (1641), Pierre Corneille, éd. Marty-Laveaux, 1862, t. 3, Cinna ou la Clémence d'Auguste, acte V, scène 1, p. 448 (texte intégral sur Wikisource)
Auguste : Qu’on redouble demain les heureux sacrifices
Que nous leur offrirons sous de meilleurs auspices,
Et que vos conjurés entendent publier
Qu’Auguste a tout appris, et veut tout oublier.
- Derniers vers de la pièce.
- Œuvres (1641), Pierre Corneille, éd. Marty-Laveaux, 1862, t. 3, Cinna ou la Clémence d'Auguste, acte V, scène 3, p. 462, vers 1777-1780 (texte intégral sur Wikisource)