Pierre Corneille
Pierre Corneille (Rouen, 6 juin 1606 - Paris, 1er octobre 1684) est un auteur dramatique français du XVIIe siècle. Ses pièces les plus célèbres sont Le Cid, Cinna, Polyeucte et Horace. La richesse et la diversité de son œuvre reflètent les valeurs et les grandes interrogations de son époque.
La Place Royale, 1633-1634
modifierNe changent-elles pas nos résolutions ?
- Œuvres complètes, I, Pierre Corneille, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1980 (ISBN 2070109461), acte I, scène 4, p. 481, vers 239-240 (texte intégral sur Wikisource)
- Œuvres complètes, I, Pierre Corneille, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1980 (ISBN 2070109461), acte III, scène 7, p. 505, vers 906 (texte intégral sur Wikisource)
Médée, 1635
modifier- Voir le recueil de citations : Médée (Corneille)
L'Illusion comique, 1636
modifier- L'Illusion comique, Pierre Corneille, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2000 (ISBN 2-07-041309-8), Épître à Mademoiselle M.F.D.R., p. 45 (texte intégral sur Wikisource)
Dorante : Ce grand Mage dont l'art commande à la nature
N'a choisi pour palais que cette grotte obscure ;
La nuit qu'il entretient sur ces affreux séjours,
N'ouvrant son voile épais qu'aux rayons d'un faux jour,
De leur éclat douteux n'admet en ces lieux sombres
Que ce qu'en peut souffrir le commerce des ombres.
- L'Illusion comique, Pierre Corneille, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2000 (ISBN 2-07-041309-8), acte I, scène 1, p. 51, vers 1-6 (texte intégral sur Wikisource)
Matamore : Le seul bruit de mon nom renverse les murailles,
Défait les escadrons et gaigne les batailles.
- L'Illusion comique, Pierre Corneille, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2000 (ISBN 2-07-041309-8), acte II, scène 2, p. 66, vers 233-234 (texte intégral sur Wikisource)
Alcandre : Cessez de vous en plaindre, à présent le Théâtre
Est en un point si haut que chacun l'idolâtre,
Et ce que votre temps voyait avec mépris
Est aujourd'hui l'amour de tous les bons esprits,
L'entretien de Paris, le souhait des Provinces,
Le divertissement le plus doux de nos Princes,
Les délices du peuple, et le plaisir des grands ;
Parmi leurs passe-temps il tient les premiers rangs,
Et ceux dont nous voyons la sagesse profonde
Par ses illustres soins conserver tout le monde
Trouvent dans les douceurs d'un spectacle si beau
De quoi se délasser d'un si pesant fardeau.
- L'Illusion comique, Pierre Corneille, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2000 (ISBN 2-07-041309-8), acte V, scène 6, p. 166-167, vers 1781-1792 (texte intégral sur Wikisource)
Le Cid, 1637
modifier- Voir le recueil de citations : Le Cid
Horace, 1640
modifierHorace : Qui veut mourir, ou vaincre, est vaincu rarement :
Ce noble désespoir périt malaisément.
- Horace (1640), Pierre Corneille, éd. Augustin Courbé, 1641, acte II, scène 1, p. 31 (texte intégral sur Wikisource)
Cinna ou la Clémence d'Auguste, 1641
modifier- Voir le recueil de citations : Cinna ou la Clémence d'Auguste
Polyeucte, 1643
modifierPolyeucte :Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle,
Et le désir s’accroît quand l’effet se recule.
- Exemple célèbre de kakemphaton. En effet, prononcé à la légère, le vers peut être compris : "Et le désir s'accroît quand les fesses reculent".
- Polyeucte (1643), Pierre Corneille, éd. Hachette, 1887, acte I, scène 1, p. 4 (texte intégral sur Wikisource)
Pauline : Quittez cette chimère, et m’aimez.
Polyeucte : Je vous aime,
Beaucoup moins que mon Dieu, mais bien plus que moi-même.
- Polyeucte (1643), Pierre Corneille, éd. Hachette, 1887, acte IV, scène 3, p. 48 (texte intégral sur Wikisource)
Pompée, 1643
modifierPhotin : La justice n’est pas une vertu d’État.
Le choix des actions ou mauvaises ou bonnes
Ne fait qu’anéantir la force des couronnes ;
Le droit des rois consiste à ne rien épargner :
La timide équité détruit l’art de régner.
Quand on craint d’être injuste, on a toujours à craindre ;
Et qui veut tout pouvoir doit oser tout enfreindre,
Fuir comme un déshonneur la vertu qui le perd
Et voler sans scrupule au crime qui lui sert.
- Œuvres complètes, I, Pierre Corneille, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1950, acte I, scène 1, p. 999 (texte intégral sur Wikisource)