Conflit israélo-arabe
conflit opposant l'état d'Israël et les pays arabes
Le conflit israélo-arabe est né au Proche-Orient à la fin du mandat britannique sur la Palestine, opposant à la population juive sioniste, puis à l'État d'Israël, la population arabe de Palestine (constituant le conflit israélo-palestinien), soutenue par les États arabes (ce qui constitue le conflit israélo-arabe proprement dit).
Citations
modifier[L]a formation de l’État d’Israël sur la terre palestinienne est l’aboutissement d’un processus qui s’insère parfaitement dans le grand mouvement d’expansion européo-américain des XIXe et XXe siècles pour peupler ou dominer économiquement et politiquement les autres terres. Il s’agit d’ailleurs d’un diagnostic évident et je n’ai employé tant de mots pour l’énoncer que par la faute des efforts désespérés qu’on a multipliés pour le dissimuler. Il s’agit là de faits. Pour ce qui est des termes, il me semble que celui de processus colonial convient fort bien, étant donné le parallélisme évident avec les phénomènes qu’on s’accorde à nommer ainsi.
- « Israël, fait colonial ? », Maxime Rodinson, Les Temps Modernes, nº 253 bis, 1967, p. 83
L’établissement d’un État d’Israël, soulevait, à l’époque, un certain nombre d’appréhensions. On pouvait se demander, en effet, et on se demandait même chez beaucoup de Juifs, si l'implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu de peuples arabes qui lui étaient foncièrement hostiles, n'allait pas entraîner d'innombrables, d'interminables conflits. Certains même redoutaient que les juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est à dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles : l'an prochain à Jérusalem
- Conférence de presse du 27 novembre 1967
- Charles de Gaulle, 27 novembre 1967, dans 1967, la guerre des six joursla victoire empoisonnée, paru chez Éditions Complexe, 2001, p.82, Pierre Hazan.