En Israël, les rabbins ont acquis de plus en plus d'influence et ils s'en servent pour maintenir le peuple dans l'ignorance. Autant le peuple est ignorant et crédule, autant est plus forte la caste sacerdotale.
Democracy in Israel, Norman F. Dacey, éd. Noontide Pr, 1976, chap. Interview de
Shulamit Aloni avec Norman Dacey, p. 21
Les rescapés de la Shoah avaient […] accumulé une lourde réserve de haine, mais cette haine se trouva détournée sur les Arabes. Cette haine forte et comprimée se trompa d'ennemi. Les paysans et les citadins palestiniens, et non pas les Allemands, faisaient obstacle au projet sioniste. Les Palestiniens vont en subir les conséquences. Haïr l'Allemand est devenu impossible. Il paye. Alors haïr l'arabe, absolument étranger à la Shoah mais tellement menaçant, est un bon substitut. D'ailleurs le Mufti El Hadj Hussein de Jérusalem n'avait-il pas pactisé avec Hitler !
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Israël,
Jean-Claude Barreau, éd. Toucan, 2010, p. 118
[P]our la plupart des Israéliens […], les Palestiniens sont des squatters, des occupants sans titre… L'ironie de l'histoire, ironie tragique, c'est que les Palestiniens sont certainement beaucoup plus sémites que les Ashkénazes. […] Ben Gourion lui-même s'en est aperçu en 1918 !
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Israël,
Jean-Claude Barreau, éd. Toucan, 2010, p. 146
On appelle « négationnistes », les pseudo-historiens qui nient la Shoah. Ce sont des fous que leur fanatisme égare […]. Mais nier la continuité ethnique entre les actuels Palestiniens et les juifs que les Romains ont dû laisser dans le pays est aussi du négationnisme.
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Israël,
Jean-Claude Barreau, éd. Toucan, 2010, p. 147
J'ai cessé de confondre fidélité et fanfaronnade, je ne me raconte plus d'histoires. Je sais ce qui me sépare des séparés, mais j'ai fait mien leur «plus jamais çà». Je revendique hautement cet héritage et c'est pour moi un continuel sujet d'émerveillement de voir le minuscule État où s'expriment toutes les dissensions de l'âme juive tenir tête depuis sa naissance aux ennemis qui l'entourent. L'amour cependant ne me rend pas aveugle : n'en étant pas à voir ce que je crois mais croyant ce que je vois, je plaide depuis bientôt quarante ans pour la fin de l'occupation et la solution à deux États.
L’établissement d’un État d’Israël, soulevait, à l’époque, un certain nombre d’appréhensions. On pouvait se demander, en effet, et on se demandait même chez beaucoup de Juifs, si l'implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu de peuples arabes qui lui étaient foncièrement hostiles, n'allait pas entraîner d'innombrables, d'interminables conflits. Certains même redoutaient que les juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est à dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles : l'an prochain à Jérusalem
- Conférence de presse du 27 novembre 1967
Charles de Gaulle,
27 novembre 1967, dans
1967, la guerre des six joursla victoire empoisonnée, paru chez Éditions Complexe, 2001, p.82, Pierre Hazan.
[U]n projet présenté comme « généreux » par ses initiateurs - le sionisme - et qui avait pour finalité les Juifs persécutés, pourchassés par les racistes pogromistes, a rapidement dérivé en une entreprise également raciste. Bien avant la création de l'État juif, en 1948, la dérive colonialiste annonçait irrémédiablement le rejet des Arabes palestiniens dont les sionistes « socialistes » expliquaient qu'ils n'existaient pas en tant que peuple.
Palestine: chronique des événements courants, 1988-1989,
Maurice Rajsfus, éd. L'Harmattan, 1990, p. 21
[L]a formation de l’État d’Israël sur la terre palestinienne est l’aboutissement d’un processus qui s’insère parfaitement dans le grand mouvement d’expansion européo-américain des XIXe et XXe siècles pour peupler ou dominer économiquement et politiquement les autres terres. Il s’agit d’ailleurs d’un diagnostic évident et je n’ai employé tant de mots pour l’énoncer que par la faute des efforts désespérés qu’on a multipliés pour le dissimuler. Il s’agit là de faits. Pour ce qui est des termes, il me semble que celui de processus colonial convient fort bien, étant donné le parallélisme évident avec les phénomènes qu’on s’accorde à nommer ainsi.
« Israël, fait colonial ? »,
Maxime Rodinson,
Les Temps Modernes, nº 253 bis, 1967, p. 83
J’aurai juste une divergence […] : les Palestiniens ont le droit à un État souverain et viable mais je ne peux pas, comme vous, parler d’entité à l’égard d’Israël. Israël existe et a droit à la sécurité.
Officiellement parlant, Israël est un pays démocratique. Or, en réalité, ses citoyens ne bénéficient pas de droits égaux. Les Arabes d'Israël sont des citoyens de seconde zone. Je considère qu'Israël est une démocratie dénaturée, dont la politique frise de plus en plus l'ancienne politique d'apartheid en Afrique du Sud. Si nous considérons les politiques israéliennes en Cisjordanie, nous allons découvrir une image affreuse. Comment peut-on appeler cela, sinon une discrimination raciale ?
Israël confronté à son passé: essai sur l'influence de la "nouvelle histoire", Sébastien Boussois, éd. L'Harmattan, 2007, Interview de
Avi Shlaïm donnée le 15 mai 2004 au site de l'Autorité palestinienne, p. 283
L'histoire n'en est pas à une ironie près : il fut un temps en Europe ou celui qui affirmait que les juifs, du fait de leur origine, constituaient un peuple étranger était désigné comme antisémite. Aujourd'hui, a contrario, qui ose déclarer que ceux qui sont considérés comme juifs dans le monde ne forment pas un peuple distinct ou une nation en tant que telle se voit immédiatement stigmatisé comme « ennemi d'Israël ».
Comment le peuple juif fut inventé,
Shlomo Sand (trad. Sivan Cohen-Wiesenfeld et Levana Frenk), éd. Fayard, 2008, p. 35
[L]a majorité des Israéliens croient que, génétiquement, ils sont de la même origine. C’est une victoire de Hitler, qui a insufflé la croyance que tous les Juifs sont de la même race. Mais c’est faux. Ils n’ont pas tous la même origine, ni la même souche. Ce sont des Berbères, des Arabes, des Français, des Gaulois, etc
En tant que citoyen israélien, je trouve absurde que quelqu’un qui était sur une terre il y a deux mille ans puisse prétendre avoir des droits historiques sur cette même terre. Ou alors il faudrait faire sortir tous les Blancs des États-Unis, faire rentrer les Arabes en Espagne. […] non, il n’y a pas de droit historique des Juifs sur la terre de Palestine, qu’ils soient de Jérusalem ou d’ailleurs.
Il était plus logique de créer un État juif en Europe. Les Palestiniens n’étaient pas coupables de ce que les Européens ont fait. Si quelqu’un avait dû payer le prix de la tragédie, ça aurait dû être les Européens, et évidemment les Allemands. Mais pas les Palestiniens.
Par ailleurs, le partage n’était pas équitable.
Les Arabes étaient 1,3 million et les Juifs 630.000, or, la terre a été divisée moitié-moitié.
Aujourd’hui, les Palestiniens ont moins de 22% du territoire.
Si l'on n'extirpe pas le racisme en Israël et si le "double modèle" de racisme et de pluralisme continue à coexister, un exemple de racisme similaire finira certainement alors par s'établir contre les Juifs. Pour conclure je voudrais m'adresser à ceux de mes lecteurs qui sont juifs comme moi. Je souffre beaucoup de constater que la plus grande partie de mon peuple vit dans un état d'apostasie. Au lieu d'adorer Dieu, de poursuivre et de rendre réelle l'idée de justice… ces hommes non seulement font le contraire, cherchent un refuge dans le système tribal le plus brutal et l'adoration de la force, mais ils sont en train de couper la branche sur laquelle ils sont assis… Mais apparemment pour la majorité de mes frères juifs qui adorent l'État matérialiste d'Israël comme nos ancêtres adoraient le veau d'or et le Baal, cette considération n'est pas importante. Ainsi leur dirai-je : "Par votre hypocrisie et votre double pensée, par votre façon de pardonner et de soutenir le racisme et l'oppression, vous allez amener un nouveau malheur sur vos propres têtes. Tout ce que les Palestiniens et les Arabes supportent aujourd'hui, avec votre encouragement et votre soutien, vous le supporterez demain."
Le racisme de l'État d'Israël,
Israël Shahak, éd. G. Authier, 1975, p. 52
La vérité sur les populations arabes, telles qu'elles existaient sur le territoire de l'État d'Israël avant 1948, est l'un des secrets les mieux gardés de la vie israélienne… Ce silence, bien sûr, a pour but l'authentification du mythe, accepté officiellement, "d'un pays désert"… Cette falsification est, à mon avis, d'autant plus grave qu'elle est presque universellement admise hors du Moyen-Orient. Étant donné que les villages arabes furent presque toujours détruits, complètement, avec leurs maisons, leurs clôtures, et même leurs cimetières et leurs tombes, pas une pierre n'étant restée visible, les visiteurs peuvent accepter l'idée qu'il n'y avait là qu'un désert.
Le racisme de l'État d'Israël,
Israël Shahak, éd. G. Authier, 1975, p. 152
Je considère que tout Juif de la diaspora, et donc de France, doit, partout où il peut, apporter son aide à Israël. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israël.
- Déclaration de M. Strauss Khan sur Europe 1, en 1991 (reprise par le magazine La vie en France) :
« Trop Proche-Orient », magazine, La vie en France, 11 avril 2002, p. 6
(Einstein exprime son refus d'être associé à ceux qu'il qualifie de criminels.)
10 avril 1948,
à M. Shepard Rifkin, directeur exécutif des amis Américains des combattants pour l'indépendance d'Israël (une émanation du Lehi ou groupe Stern, NdT)
Cher monsieur,
Quand une véritable catastrophe finale s'abattra sur la Palestine, le premier responsable en sera le gouvernement britannique et les seconds responsables seront les organisations terroristes qui émanent de nos rangs.
Je ne veux voir personne associé avec ces gens égarés et criminels.
Sincèrement,
Albert Einstein
- Il s'agit d'une lettre originale d'Albert Einstein donnant sa position sur le sionisme quelques heures après avoir appris le massacre commis par les sionistes à Deir Yacine en Palestine.
« Lettre écrite par Albert Einstein », Albert Einstein,
lettersofnote.com, 10 avril 1948 (
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