Discussion:Laurent Chemla
Si pour sauver 30000 jobs dans l’industrie du loisir on décide de raréfier artificiellement une ressource abondante (le partage en P2P), c’est exactement comme si on empoisonnait toute l’eau des sources naturelles et des robinets pour protéger les vendeurs d’eau en bouteille. Exactement.
modifierJolie citation de Laurent Chemla. Mais cette analogie peut être fausse, ou nécessite au moins quelques précautions : l'usage de l'adverbe "exactement" est excessif. Le rôle du droit d'auteur (et plus généralement de ce que l'on veut appeler la "propriété intellectuelle") est aussi d'assurer un revenu aux créateurs, justement pour encourager la création. C'est du moins l'argument majeur des défenseurs de l'appropriation des créations intellectuelles, même s'il a subi maintes perversions. L'eau de source existe sans l'assistance de créateurs ou producteurs humains ou autres. Il n'en va pas de même des créations intellectuelles.
L'appropriation pourrait se justifier dans la mesure où l'on pourrait établir qu'elle a des effets positifs sur la création intellectuelle, et être permise en proportion de ces effets positifs, dans la mesure ou les mêmes effets positifs (notamment l'encouragement des créateurs, s'il est utile ou nécessaire) ne pourraient être obtenus par d'autres moyens, moins destructeurs de l'utilité sociale globale des créations. --Bernard Lang (discussion) 24 octobre 2015 à 13:42 (CEST)