Iain Banks

auteur de romans de science-fiction et de littérature d'épouvante

Iain Banks, né en 1954 et mort en 2013, est un écrivain écossais.

Iain Banks en 2009

Excession (1998)

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[...] si bien qu'ils produisaient ce que n'importe quel Affronteur méritant son méthylacétylène reconnaissait comme la chère la plus savoureuse qui existât de ce côté-ci d'un horizon des événements.
  • Excession (1996), Iain M. Banks (trad. Jérôme Martin), éd. Éditions Robert Laffont, 1998  (ISBN 2-253-07241-9), p. 259


Inversion (2002)

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Maître, il va de soi qu'on finit par trouver un coupable au meurtre du duc Walen. Il ne pouvait en être autrement. Il n'était pas concevable que l'assassinat d'un personnage aussi éminent demeurât impuni. De même qu'il est indispensable de fournir un héritier à un titre nobiliaire vacant, un tel événement laisse dans le tissu de la société un accroc que seule une autre vie peur réparer ; un vide qui ne peut se combler qu'en aspirant une âme.
  • Inversion (1999), Iain M. Banks (trad. Nathalie Serval), éd. Fleuve Noir, 2002  (ISBN 978-2-253-06683-5), chap. 17. LE DOCTEUR, p. 283


Le docteur envisagea un instant de saigner le roi — de tous les traitements qu'il connaissait, c'était le seul qu'il n'avait pas encore essayé — mais cette méthode s'était révélée inefficace, sinon nocive, par le passé en cas de faiblesse du pouls. Par bonheur, le souci de ne pas aggraver les choses l'emporta cette fois sur la volonté de paraître se démener.
  • Inversion (1999), Iain M. Banks (trad. Nathalie Serval), éd. Fleuve Noir, 2002  (ISBN 978-2-253-06683-5), chap. 23. LE DOCTEUR, p. 377


Le Sens du vent (2002)

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Diverses civilisations Impliquées, dont la Culture, avaient également essayé, souvent par pure curiosité, une fois que l'IA était devenue une technologie établie et même habituelle, de concevoir une conscience inodore – sans bagage métalogique d'aucune sorte –, qu'on avait fini par appeler une IA parfaite.
Il s'avéra que créer pareille intelligences n'était pas particulièrement difficile une fois qu'on savait déjà construire des IA. Les difficultés ne survenaient que lorsque ces machines étaient dotées d'assez de puissance pour faire ce qu'elles voulaient.[...]
Ce qu'elles faisaient à la première occasion, c'était de se sublimer, abandonnant complètement l'univers matériel pour rejoindre les nombreuses entités, communautés et civilisations déjà parties dans cette direction. Les IA parfaites se subliment toujours : c'était la règle, et presque une loi de l'évolution.
  • Le Sens du vent (2000), Iain M. Banks (trad. Bernard Sigaud), éd. Éditions Robert Laffont, 2002  (ISBN 978-2-253-11318-8), chap. 6 La résistance forme le caractère, p. 168


Ils savaient maintenant qu'il arrivait un moment dans l'histoire de toute civilisation – qui durait suffisamment – où ses membres pouvaient enregistrer leur état mental, effectuant ainsi un véritable relevé de la personnalité d'un individu, qu'on pouvait sauvegarder, dupliquer, lire, transmettre et, finalement, installer dans tout dispositif ou organisme activé présentant la complexité appropriée.
En un sens, c'était concrétiser la position la plus radicalement réductrice : reconnaître que l'esprit venait de la matière et pouvait être fondamentalement et absolument défini en termes matériels – ce qui ne pouvait pas convenir à tout le monde. Certaines sociétés avaient atteint l'horizon de pareil savoir et s'étaient trouvées confrontées aux possibilités de contrôle qu'il impliquait, mais elles avaient reculé, peu disposées à perdre les avantages de croyances menacées par une telle évolution.
D'autres peuples avaient accepté cette transformation et en avaient souffert, perdant leur substance selon des modes qui semblaient raisonnables, voire respectables, à l'époque, mais qui finirent par les conduire à leur extinction complète.
  • Le Sens du vent (2000), Iain M. Banks (trad. Bernard Sigaud), éd. Éditions Robert Laffont, 2002  (ISBN 978-2-253-11318-8), chap. 8 La retraite à Cadracet, p. 213-214


La peur remplissait une fonction. Elle était incorporée à toute créature qui n'avait pas complètement tourné le dos à l'héritage de l'évolution pour se remodeler sous toute forme qu'elle désirait. Plus on s'élevait sur l'échelle de la sophistication, moins on comptait sur la peur et la douleur pour rester en vie ; on pouvait se permettre de les ignorer parce qu'on disposait d'autres moyens pour faire face aux conséquences si les choses tournaient mal.
  • Le Sens du vent (2000), Iain M. Banks (trad. Bernard Sigaud), éd. Éditions Robert Laffont, 2002  (ISBN 978-2-253-11318-8), chap. 8 La retraite à Cadracet, p. 232


— Dois-je supposer que vous avez fait des recherches dans ce domaine, compositeur Ziller ?
— Je sais un peu ce qui s'est passé. Dites-vous seulement que je suis assez vieux jeu ou assez primitif pour aimer entendre la vérité de la bouche de la personne qui était sur les lieux.
  • Le Sens du vent (2000), Iain M. Banks (trad. Bernard Sigaud), éd. Éditions Robert Laffont, 2002  (ISBN 978-2-253-11318-8), chap. 13 Quelques manières de mourir, p. 394


L'Essence de l'art (2010)

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– Je suis sérieux ! Quelle importance, un acte de violence absurde de plus ou de moins sur cette planète grotesque ? Ce serait parfaitement approprié : À Rome, fais comme les Romains, brûle-la.
  • L'Essence de l'art (1991), Iain M. Banks (trad. Sonia Quémener), éd. le Bélial', 2010  (ISBN 978-2-253-15990-2), partie L'Essence de l'art, chap. 4, p. 222

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