Le principe d' individuation désigne ce qui donne à un être, défini par un type spécifique, une existence singulière, déterminée dans le temps et dans l'espace.

Psychanalyse

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Carl Gustav Jung, Dialectique du Moi et de l'inconscient, 1933

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[...] comme l'individuation est une nécessité psychologique tout à fait inéluctable, le poids écrasant et tout-puissant du collectif, clairement discerné, nous fait mesurer l'attention toute particulière qu'il faut vouer à cette plante délicate nommée « individualité », afin qu'elle ne soit pas totalement écrasée par lui.
  • Dialectique du Moi et de l'inconscient (1933), Carl Gustav Jung (trad. Docteur Roland Cahen), éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 1964  (ISBN 2-07-032372-2), partie I. Des effets de l'inconscient sur le conscient, chap. I. L'inconscient personnel et collectif, p. 77


Il existe une voie, une possibilité de parvenir au-delà des échelons psychologiques, des niveaux mentaux et humains décrits dans la première partie de cet ouvrage : c'est la voie de l'individuation. La voie de l'individuation signifie : tendre à devenir un être réellement individuel et, dans la mesure où nous entendons par individualité la forme de notre unicité la plus intime, notre unicité dernière et irrévocable, il s'agit de la réalisation de son Soi, dans ce qu'il y a de plus rebelle à toute comparaison.
  • Dialectique du Moi et de l'inconscient (1933), Carl Gustav Jung (trad. Docteur Roland Cahen), éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 1964  (ISBN 2-07-032372-2), partie II. L'Individuation, chap. I. La fonction de l'inconscient, p. 115


L'individuation n'a d'autre but que de libérer le Soi, d'une part des fausses enveloppes de la persona, et d'autre part de la force suggestive des images inconscientes.
  • Dialectique du Moi et de l'inconscient (1933), Carl Gustav Jung (trad. Docteur Roland Cahen), éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 1964  (ISBN 2-07-032372-2), partie II. L'Individuation, chap. I. La fonction de l'inconscient, p. 117


Ysé Tardan-Masquelier, Jung et la question du sacré, 1992

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Processus d'individuation, tel est le terme que Jung a finalement retenu : « J'emploie l'expression d' individuation pour le processus qui crée un individu psychologique, c'est-à-dire une unité autonome et indivisible, une totalité. » Cela se fait par une succession de mutations, à travers laquelle se perçoivent des repères.
  • Les propos rapportés de Jung figurent dans son ouvrage La Guérison psychologique.
  • Jung et la question du sacré (1992), Ysé Tardan-Masquelier, éd. Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », 1998  (ISBN 2-226-09581-0), chap. III. Le processus d'individuation, expérience spirituelle, p. 84


Le processus d'individuation est franchissement consenti, pleinement assumé, de ces portes qui s'appellent : chute du masque de la persona, lutte avec l'ombre, confrontation dialogale avec l'anima ou l'animus. Il est très important de comprendre [...] que, si l'image de l'âme est concentrique, si le processus d'individuation implique un élargissement, il provoque aussi un changement plus radical, sans retour en arrière, l'accès à une compréhension royale de la vie intérieure.
  • Jung et la question du sacré (1992), Ysé Tardan-Masquelier, éd. Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », 1998  (ISBN 2-226-09581-0), chap. III. Le processus d'individuation, expérience spirituelle, Individuation, processus et sens de la vie, p. 86


Psychologie

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Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, Les Perversions sexuelles et narcissiques, 2005

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Caractéristiques des perversions

Pour R.J Stoller (1975), la perversion est une forme érotique de la haine. Elle est liée à un trouble de l'identité sexuelle (du développement de la masculinité) issu de trois formes d'hostilité : la colère de devoir abandonner le bien-être primordial (dyade mère-enfant, prime enfance), la peur de ne pas arriver à échapper à l'emprise maternelle, et le besoin de vengeance vis-à-vis de la mère qui a provoqué cette situation. Pour lui la première identification de l'homme est féminine, l'identification masculine se faisant dans un second temps ; l'homme abandonne la position protoféminine au moment de la séparation-individuation. Aussi, la perversion est-elle un des aléas de cette phase, l'enjeu étant la projection de la haine. Il établit la perversion comme meurtre de la mère perçue comme une menace à l'identité sexuelle de l'homme. L'acte place alors le pervers dans une position triomphale de vainqueur, « triomphe illusoire à répéter à l'infini », qui explique la compulsion de répétition.
  • Les Perversions sexuelles et narcissiques, Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, éd. Armand Colin, coll. « 128 Psychologie », 2005  (ISBN 2-200-34042-7), partie II. Caractéristiques des perversions, chap. 3. Invariants psychopathologiques, 3.1 L'Œdipe et la castration b) Problématiques pré-œdipiennes du pervers, p. 51


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