Islamisme

courant de pensée musulman
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L'islamisme est un courant de pensée musulman, essentiellement politique, apparu au XXe siècle

Au risque de choquer, il faut avoir le courage de dire que l'intégrisme n'est pas la maladie de l'Islam. Il est l'intégralité de l'Islam. Il en est la lecture littérale, globale et totale de ses textes fondateurs. L'Islam des intégristes, des islamistes, c'est tout simplement l'Islam juridique qui colle à la norme.


[...] dans la langue française, islam et islamisme étaient synonymes, et cela depuis 1697, quand Barthélémy d'Herbelot de Molainville, professeur au Collège de France, ajouta le suffixe "isme" au mot arabe islam pour en faire un nom désignant une religion.

En effet,de tous les noms désignant des religions, "islam" était le seul qui ne fût pas terminé par "isme". Or, dans l'édition de 1992 du Dictionnaire Le petit Larousse,on constate que le mot "islamisme" pour désigner la religion est considéré comme "vieilli". En revanche, la définition de l'islamisme est devenue politique :"Mouvement politico-religieux préconisant l'islamisation complète, radicale, du droit, des institutions, du gouvernement dans les pays islamiques." [...] une acception est dite "vieillie" quand elle n'est plus attestée depuis plus d'un siècle. Un sens qui vieillit en moins de dix ans, cela ne s'est vu dans aucun pays au monde. Et c'est ainsi que "islam" et "islamisme" ne sont plus synonymes. On ne s'étonnera pas de lire que, pour le professeur Khaled Dourane de l'université de Philadelphie, "l'islamisme est un genre de totalitarisme qui s'est répandu dans le monde à la fin du XXe siècle. Il est identique aux régimes fascistes ou communistes et aspire à dominer le monde." En fait, cette distinction est en partie due au juriste égyptien Al-Achmâwi qui avait lancé : "Dieu voulait que l'islam fût une religion, mais les hommes ont voulu en faire une politique."

Désavoué par ses coreligionnaires, considéré comme hétérodoxe, Achmâwi allait fournir à l'Occident la plus belle porte de sortie qu'on puisse imaginer. Désormais, il serait interdit de faire un amalgame entre l'islam et l'islamisme. D'un commun accord, religieux, politiques, journalistes se mirent à répéter que l'islam, ce n'était pas l'islamisme ; que les deux réalités étaient bien distinctes ; que l'islam ne pouvait être tenu pour responsable des crimes commis par les islamistes, assimilés à des terroristes.
  • Soufi ou mufti ? Quel avenir pour l'islam, Anne-Marie Delcambre, éd. Desclée de Brouwer, 2007, p. 141


L'islamisme est une maladie de l'islam, comme l'intégrisme est une maladie de toutes les religions.
  • Vers une guerre de religion?: le débat du siècle, Roger Garaudy , éd. Desclée de Brouwer, 1995, p. 30


Plus on tue au nom de l'islamisme, plus on parle de l'islam en bien au nom du refus de l'amalgame, en vertu d'un marketing propre au terrorisme qui est par nature publicitaire puisque c'est une forme de propagande par l'action.
  • « La stratégie de l'intimidation= Editions l'Artilleur », propos d'Alexandre del Valle publiés dans son ouvrage précité, Editions du Toucan L'artilleur, 22 mars 2018, p. 557


Ils en ont assez enduré pour savoir que l’écart entre islam et islamisme n’est pas si grand, que la différence entre les deux entités n’est pas question de nature mais d’intensité. L’islamisme est de l’islam à un autre degré, sa variante meurtrière. L’islamisme est la métastase de ce mal, l’islam.


L'islamisme est, certes, la maladie de l'islam, mais les germes sont dans le texte lui-même.


"Attention aux amalgames !" entend-on ressasser sur tous les tons dans les milieux bien pensants de toute origine et de toute confession... A écouter ces belles âmes, l'islamisme ne serait qu'une dérive qui n'aurait "rien à voir", mais alors, on vous l'assure, rien de rien, avec "le véritable islam", lequel serait, en son tréfonds, une idylique religion de paix, de fraternité et de tolérance... Pourtant, n'est-il pas curieux que ce ne soit qu'à propos de cette religion que l'on juge bon d'ajouter l'adjectif "modéré" pour tenter d'accréditer l'idée qu'à côté "d'une petite minorité" de quelques excités fanatiques, "assurément non représentatifs", "l'immense majorité" du milliard de musulmans dans le monde "d'ailleurs divisés en rites divers et variés", serait composé de "paisibles citoyens" qui penseraient "leur spiritualité" et pratiqueraient "leur foi" avec la même sérénité que "tous les autres croyants" ? La vérité, braves gens, est quelque peu différente : s'il existe, bel et bien, et Allah merci ! des "musulmans modérés", nos frères en humanité, l'islam en tant que tel n'est pas une religion modérée : il suffit de lire le Coran, truffé de menaces et d'imprécations en tout genre, pour s'en convaincre !
  • Ibn Warraq, 1er octobre 2001, dans Le Figaro, paru Le vrai visage de l'islam, aux éditions Kyrollos, 2004, p.171, M.Alcader.


C’est l’arabo-islamisme qui a abouti à l’asservissement et à la dégradation de la femme chez nous.
  • « Aux origines des cultures du peuple : entretien avec Kateb Yacine » (1987), dans Revue Awal, n° 9/1992 - Hommage à Kateb Yacine, Kateb Yacine, éd. MSH, 1992, p. 125


Le principal problème n'est pas le terrorisme islamiste, mais l'islamisme rampant qui prépare la charia en Europe via la substitution démographique afro-musulmane avec la complicité du capitalisme-gauchisme.
  • « Absurdité du sacrifice des soldats européens en Afghanistan », Boris Castel, Démocrate suisse, nº 10, Octobre 2011, p. 14


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