József Mindszenty
cardinal de l'Église catholique romaine, opposant farouche au fascisme et au communisme
József Mindszenty , né József Pehm le 29 mars 1892 à Csehimindszent et mort le 6 mai 1975 à Vienne, est un évêque hongrois, cardinal, opposant farouche aux dictatures fasciste et communiste de son pays.
Citations de József Mindszenty
modifierJ'étais bien informé des méthodes de la justice totalitaire, notamment par les expériences que j'avais faites lors de mon premier emprisonnement par les communistes. Après 1945, en tant que Primat du pays, j'avais été profondément ému, du point de vue humain, par le sort réservé aux nombreux condamnés. Je connaissais leur situation, leur misère, leur souffrance.(...)
Je savais donc ce qui m'attendait et n'avais pas été surpris. Il fallut environ cinq semaines pour que je m'adapte à mon destin, pour que j'accepte comme un devoir le harcèlement et l'humiliation.
- Mémoires, Cardinal Mindszenty (trad. Janie Durand, Françoise Planiol, Jeanne Witta-Montrobert), éd. La Table Ronde, 1974, p. 243
Citations sur József Mindszenty
modifierLa gloire du cardinal Mindszenty est dans son échec. Le succès échoue souvent. Ce sont des batailles perdues qui font le triomphe du cardinal. Condamné, torturé, exilé, abandonné, abaissé, le cardinal Mindszenty, en un âge de démission, incarne tout ce qu'il y a d'indomptable dans la conviction et la foi.
Rien de plus déchirant que les souvenirs du Cardinal Mindszenty. Il roule d'épreuve en épreuve, jusqu'aux honneurs suprêmes avant de retomber, Prince-Primat de Hongrie, dans les fers du forçat et dans les affres de l'exil.
- préface de Jean d'Ormesson
- Mémoires, Cardinal Mindszenty (trad. Janie Durand, Françoise Planiol, Jeanne Witta-Montrobert), éd. La Table Ronde, 1974, p. 7
Le souvenir du cardinal Mindszenty ne s'effacera pas de sitôt. Le voilà déjà qui prévaut contre la mort et les chaînes. Exilé, renié, accablé, mais jamais brisé, voici la grande voix du Prince-Primat qui abat les murs de la honte et réduit au silence les juges de la partialité et les policiers de l'abjection. Car il y quelque chose de plus fort que la force : c'est la foi d'un cœur pur et le pouvoir de l'esprit. Non, le témoignage du cardinal Mindszenty ne sera plus étouffé. Trop tard ! Trop tard pour les bourreaux, trop tard pour les geôliers. Derrière les souffrances du cardinal Joseph Mindszenty quelque chose surgit déjà et encore qui s'appelle liberté, dignité, honneur de l'homme. Injustice, violence, hypocrisie, mensonges, où sont vos triomphes ? Mort où est ta justice ?
- préface de Jean d'Ormesson
- Mémoires, Cardinal Mindszenty (trad. Janie Durand, Françoise Planiol, Jeanne Witta-Montrobert), éd. La Table Ronde, 1974, p. 8