Jean-Marie Pelt
Jean-Marie Pelt, né à Rodemack en 1933 et mort en 2015, est un biologiste, pharmacologue, botaniste et écologiste français, fondateur de l'Institut européen d'écologie.
Citations de l'auteur
modifierLa Loi de la jungle, L’agressivité chez les plantes, les animaux, les humains
modifier- La Loi de la jungle, L’agressivité chez les plantes, les animaux, les humains, Jean-Marie Pelt, éd. Fayard, 2003 (ISBN 978-2-253-10899-3), p. 7
Dans la rue, un cycliste passe, puis un second. Aucun engin motorisé. Il fait un temps somptueux, le soleil est éclatant. Serait-ce une de ces « journée sans voiture » ?
Deux enfants coiffés d’un bonnet à pompom jouent sur le trottoir avec un caniche.
Il regarde Viviane. Elle respire doucement.
Et toujours ce silence inhabituel, cet étrange silence…
Se pourrait-il que…?
- La loi de la jungle, l’agressivité chez les plantes, les animaux, les humains, Jean-Marie Pelt, éd. Fayard, 2003 (ISBN 978-2-253-10899-3), p. 13
La Solidarité chez les plantes, les animaux, les humains
modifier- La Solidarité chez les plantes, les animaux, les humains, Jean-Marie Pelt, éd. Fayard, 2004 (ISBN 978-2-253-11423-9), p. 4ème de couverture
- La Solidarité chez les plantes, les animaux, les humains, Jean-Marie Pelt, éd. Fayard, 2004, chap. Du libéralisme au mutualisme, p. 169
Heureux les simples
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Les langage secrets de la nature
modifier- Les langage secrets de la nature, Jean-Marie Pelt avec la collaboration de Franck Steffan, éd. Fayard, 1998 (ISBN 2253144355), chap. 18, p. 231
- Les langage secrets de la nature, Jean-Marie Pelt avec la collaboration de Franck Steffan, éd. Fayard, 1998 (ISBN 2253144355), chap. 20, p. 239
L'homme re-naturé
modifierIl paraît chaque jour plus évident que la croissance économique ne se poursuit qu’au prix d’une décroissance écologique, tout comme une tumeur cancéreuse ne s’alimente qu’au détriment de l’organisme qu’elle épuise : dans les deux cas, le bilan final est désastreux.
- L’Homme re-naturé, Jean-Marie Pelt, 1977
- « Hommage : Jean-Marie Pelt et les flambeaux de notre vie », Johannes Hermann, Revue Limite, 24 décembre 2015 (lire en ligne)
Manifeste pour la beauté du monde
modifierC'est le sens de la beauté qui m'a conduit à l'écologie, et non pas, au départ, une réflexion, une analyse d'ordre intellectuel. L'intellect est venu après l'émotion. Cela s'est passé ainsi pour moi. Protéger l'environnement, connaître et comprendre son fonctionnement, d'accord ; mais, avant toute chose, contempler la beauté de la nature !
- Manifeste pour la beauté du monde, Jean-Marie Pelt et sœur Marie Keyrouz, éd. Cherche Midi, coll. « Pour un monde meilleur », 2015 (ISBN 978-2-7491-4364-4), p. 18
L'évolution de nos métiers agricoles illustre bien les méfaits sur l'humanité et sur la vie en général, et sur le quotidien en particulier, d'une hyper-technologisation croissante qui éloigne la société des hommes de la nature et des animaux et du monde végétal. Sans oublier que ce processus de généralisation de la technique se fait au détriment de ce qui est beau, sacré et porteur de valeurs humanistes.
- Manifeste pour la beauté du monde, Jean-Marie Pelt et sœur Marie Keyrouz, éd. Cherche Midi, coll. « Pour un monde meilleur », 2015 (ISBN 978-2-7491-4364-4), p. 34
C'est une intime conviction : les enfants sont entourés de moins de beauté que durant mon enfance. Le monde virtuel (Internet notamment, jeux vidéos, etc.) prend la place du monde réel, celui des relations humaines et celui de la nature. La société moderne abîme les enfants. C'est sur internet qu'ils apprennent la sexualité, confondue avec la pornographie. C'est sur internet qu'ils apprennent la religion, confondue avec le fanatisme. Je pourrais multiplier les exemples… Sans oublier l'impact de cette technicisation de l'existence sur la santé.
- Manifeste pour la beauté du monde, Jean-Marie Pelt et sœur Marie Keyrouz, éd. Cherche Midi, coll. « Pour un monde meilleur », 2015 (ISBN 978-2-7491-4364-4), p. 74
Certes, il y a des urgences dont il faut s'occuper, des décisions courageuses à prendre, sur le plan politique, économique, législatif. Mais il ne faudrait pas que cela se fasse au détriment des dimensions culturelles, éthiques, éducatives, imaginatives et spirituelles de l'écologie. Je le dis souvent dans mes interventions ; chez beaucoup d'environnementalistes, le lien est très fort entre l'urgence écologique et le catastrophisme. Or, le catastrophisme, comme pensée et comme attitude, est... catastrophique ! On ne peut réenchanter le monde, faire voir sa beauté, sur fond de peur. C'est l'inverse qu'il faut promouvoir, une écologie de la paix, une écologie de la justice, une écologie de la beauté.
- Manifeste pour la beauté du monde, Jean-Marie Pelt et sœur Marie Keyrouz, éd. Cherche Midi, coll. « Pour un monde meilleur », 2015 (ISBN 978-2-7491-4364-4), p. 114/115
- Citation choisie pour le 9 avril 2021.
La terre en héritage
modifier- La terre en héritage, Jean-Marie Pelt, éd. Le livre de poche, 2002 (ISBN 978-2-253-15360-3), p. 137
De même, «accepter la brevetabilité des semences, c'est créer un privilège inouï pour quelques grandes multinationales. C'est considérer qu'il faut les protéger de la concurrence que leur fait la nature en reproduisant gratuitement les semences dans le champ du paysan. Cela équivaudrait, selon la comparaison désormais classique et chère à Pierre Berlan, à faire barricader portes et fenêtres pour complaire aux marchands de chandelles ou d'électricité mécontents de la concurrence déloyale du soleil!...»
- La terre en héritage, Jean-Marie Pelt, éd. Le livre de poche, 2002 (ISBN 978-2-253-15360-3), p. 170 - 171
- La terre en héritage, Jean-Marie Pelt, éd. Le livre de poche, 2002 (ISBN 978-2-253-15360-3), p. 187-188
Citations sur l'auteur
modifierAinsi Jean-Marie Pelt, féru de botanique, de phytosociologie, de pharmacopée ancienne aussi, était-il par excellence naturaliste et écologiste de terrain : celui qui sait observer et comprendre le délicat et infini réseau que tisse le vivant autour de nous.
- « Hommage : Jean-Marie Pelt et les flambeaux de notre vie », Johannes Hermann, Revue Limite, 24 décembre 2015 (lire en ligne)
Dans ce réseau, il savait voir et comprendre d’innombrables relations bien plus complexes et positives que l’abrupte et brutale « lutte pour la vie » décrite par Darwin. La symbiose, la co-évolution, le commensalisme, les échanges, la coopération sont autant — voire davantage — présents dans la biosphère que la compétition sauvage. Pour Jean-Marie Pelt, la vision du monde vivant incomplète, amputée, qu’offre le darwinisme a modelé nos principes économiques, notre capitalisme : persuadés que le meilleur ne sort que de la compétition, nous avons jeté aux orties, comme de niais oripeaux, la solidarité, l’équité, l’assistance au plus faible et engendré un système sans merci, devenu fou et barbare.
- « Hommage : Jean-Marie Pelt et les flambeaux de notre vie », Johannes Hermann, Revue Limite, 24 décembre 2015 (lire en ligne)
Scientifique, Jean-Marie Pelt était aussi chrétien. Et sa vie durant, il a lutté contre la stérile opposition science-foi, tout comme il a réfuté l’accusation tarte à la crème de Lynn White, qui voyait dans le christianisme la source de tous les maux écologiques. Il fondait son combat dans la science, mais réfutait le scientisme matérialiste, où il voyait une dérive dangereuse et totalement infondée. Non seulement les chrétiens n’étaient pas moins écologistes que les autres, mais même ils se devaient de l’être davantage.
- « Hommage : Jean-Marie Pelt et les flambeaux de notre vie », Johannes Hermann, Revue Limite, 24 décembre 2015 (lire en ligne)