Metropolis (film, 1927)
Metropolis est un film de science-fiction allemand réalisé par Fritz Lang, sorti en 1927. Film muet en noir et blanc, il oscille entre l'expressionnisme et la Nouvelle Objectivité. Adapté du roman original de Thea von Harbou, le scénario est coécrit par celle-ci et Fritz Lang, mariés à l'époque. Échec critique et commercial à sa sortie tandis qu'il est, à l'époque, le film le plus cher de l'histoire du cinéma, il est rapidement amputé. Il est progressivement réhabilité durant la deuxième moitié du XXe siècle, au point d'atteindre le statut de chef-d'œuvre majeur de l'histoire du cinéma, ce dont témoignent ses multiples influences jusqu'à nos jours, notamment dans la culture populaire. Plusieurs fois restauré, il devient en 2001 le premier film inscrit sur le registre international Mémoire du monde de l’UNESCO.
Citations
modifierNarration : Aujourd'hui, je vais vous raconter la légende de la TOUR DE BABEL. (Les images montrent le concepteur de la Tour s'adressant à la foule.) "Venez, construisons une tour qui touchera les étoiles ! Et au sommet de cette tour, nous écrirons les mots : Grand est le monde, grand est son Créateur ! Et grand est l'Homme !" Mais les esprits qui avaient conçu la Tour de Babel n'étaient pas capables de la construire. Alors, ils embauchèrent des mains, contre salaire. (Plan sur la foule des constructeurs qui convergent vers le chantier de la Tour.) Mais les mains qui construisaient la Tour de Babel ne savaient rien du cerveau qui l'avait conçue. (Plan sur le concepteur isolé dans sa vision initiale.) BABEL... Les hymnes de louanges d'un homme devinrent les malédictions des autres. (Plan sur le concepteur isolé loin au-dessus de la foule laborieuse cantonnée au bas des escaliers.) Les gens parlaient la même langue, mais ne pouvaient pas se comprendre entre eux... (Les images montrent les constructeurs se révoltant et tuant le concepteur. La Tour de Babel gît alors en ruines.)
- (Panneau de texte), Metropolis (1927), écrit par Fritz Lang et Thea von Harbou, adapté du roman Metropolis de Thea von Harbou (trad. Wikiquote)
Freder : Ta cité magnifique, Père - et toi, le cerveau de cette cité - et nous tous, dans la lumière de la cité... mais où sont les gens, père, dont les mains ont bâti ta cité ?
Joh Fredersen : Là où est leur place.
Freder : ... là où est leur place ? Dans les profondeurs ? (Joh Fredersen acquiesce. Freder recule, effrayé.) Et si un jour ceux des profondeurs se soulèvent contre toi ?
- Gustav Fröhlich, Alfred Abel, Metropolis (1927), écrit par Fritz Lang et Thea von Harbou, adapté du roman Metropolis de Thea von Harbou (trad. Wikiquote)
Freder (accaparé par son travail épuisant dans les usines des profondeurs) : Père ! Père ! Ces dix heures n'auront-elles jamais de fin ?
- Gustav Fröhlich, Metropolis (1927), écrit par Fritz Lang et Thea von Harbou, adapté du roman Metropolis de Thea von Harbou (trad. Wikiquote)
Freder (contemplant une gigantesque machine à vapeur et à électricité où un accident vient de blesser plusieurs ouvriers) : MOLOCH !
- Gustav Fröhlich, Metropolis (1927), écrit par Fritz Lang et Thea von Harbou, adapté du roman Metropolis de Thea von Harbou (trad. Wikiquote)
Maria : Qui est la nourriture vivante pour les machines de Metropolis... ?! Qui lubrifie les rouages des machines avec son propre sang... ?! Qui nourrit les machines avec sa propre chair... ?! Laissez les machines mourir de faim, pauvres fous ! Laissez-les mourir !!!
La foule des ouvriers : Tuons-les, tuons les machines !!!
- Brigitte Helm, Metropolis (1927), écrit par Fritz Lang et Thea von Harbou, adapté du roman Metropolis de Thea von Harbou (trad. Wikiquote)
Maria : Aucune entente n'est possible entre le cerveau et la main à moins que le cœur n'agisse comme médiateur.
- Brigitte Helm, Metropolis (1927), écrit par Fritz Lang et Thea von Harbou, adapté du roman Metropolis de Thea von Harbou (trad. Wikiquote)