Michel Ney

général français
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Michel Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moskowa, maréchal d'Empire, né le 10 janvier 1769 à Sarrelouis en Lorraine est un général français de la Révolution, élevé à la dignité de maréchal d'Empire en 1804 et fusillé le 7 décembre 1815, place de l’Observatoire à Paris. Le maréchal Ney, qui figure dans la première promotion des maréchaux nommés par Napoléon Ier en 1804, est surnommé par l'Empereur le « Brave des braves ».

Michel ney
Michel Ney

Citation rapportée

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J'aime mieux être grenadier que général dans de telles conditions. Je suis prêt à verser tout mon sang, mais je désire que ce soit utilement.
  • Citation tirée d'une lettre à Napoléon après la bataille de Dennewitz le 6 septembre 1813.
  • Napoléon, 1813 la campagne d'Allemagne (1987), Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, éd. Pygmalion, 1987  (ISBN 9782857042372), p. 173


Citations sur Michel Ney

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Armand de Caulaincourt, Mémoires du général de Caulaincourt, tome 2, 1933

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L'empereur dut donner le commandement de l'arrière-garde au maréchal Ney dont l'énergie, la valeur s'accroissaient avec les dangers et les difficultés. L'empereur s'occupa de rédiger une instruction sur la manière de faire la retraite.

  • retraite de Russie


Le maréchal d'Elchingen, chargé de détruire l'artillerie abandonnée à Smolensk et d'en faire sauter les murailles, dut donc s'occuper aussi d'assurer la subsistance de son corps jusqu'à Orcha. Cette considération de premier ordre, qui prolongea forcément son séjour, ne pouvait, dans sa position, être sacrifiée à aucune autre, si l'on réfléchit que ses troupes, obligées de combattre à chaque pas, n'avaient rien à espérer des lieux qu'elles traversaient, puisqu'elles y passaient les dernières. Cette arrière-garde marchait aussi, il faut le dire, au milieu des incendies et de la destruction qui marquaient partout le passage de nos traînards. Telle était la situation du maréchal d'Elchingen, qui avait reçu les différents ordres de l'empereur et, dans la soirée, la dernière lettre du prince d'Eckmühl qui lui donnait avis des événements qui venaient de se passer sur la route, en le prévenant que, pour ne point compromettre son corps et donner à l'ennemi le temps de se renforcer, il accélérait son mouvement et l'engageait en conséquence à en faire autant, mais le duc d'Elchingen ne put partir que dans la nuit. Placé entre le danger trop réel de voir ses troupes se débander si elles mourraient de faim ou celui d'avoir à combattre un ennemi supérieur, il choisit la chance qui convenait à son audace et au courage éprouvé de ses troupes.
- « Tous les cosaques et les Russes du monde, s'écria il en recevant le dernier avis du prince d'Eckmühl, ne m’empêcheront pas de rejoindre l'armée. »
Il tint parole et prouva que l'impossible est dans le domaine d'un tel courage.

  • retraite de Russie


Il faut dire, à la gloire du duc d’Elchingen, qu'il n'y avait qu'une opinion sur lui dans l'armée. On regardait sa jonction par la route de Krasnoe comme impossible, mais si l'impossible est possible à quelqu'un Ney nous rejoindra disait-on. Toutes les cartes étaient déployées, chacun y cherchait, y traçait la route, la marche qu'il suivrait, si le courage ne pouvait lui ouvrir un passage. « La bonne infanterie peut tout avec un tel chef quand elle sacrifie son artillerie », disait-on. Il reviendra plutôt par Kiew que de « capituler ». Depuis le soldat jusqu'à l'Empereur, personne ne doutait qu'il ne ramenât son corps, s'il n'était pas tué. Si quelqu'un conservait un doute, il ne portait que sur la pensée que ce maréchal, croyant que nous l'attendrions et que nous seconderions son attaque dès que nous entendrions son feu, s’obstinerait à vouloir passer et qu'il trouverait une mort glorieuse en cherchant à s'ouvrir un passage. Quel plus bel éloge pour le guerrier que cette opinion générale qu'il exécuterait ce que tout autre oserait à peine ?

  • retraite de Russie


Arturo Pérez-Reverte, L'Ombre de l'Aigle, 1993

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En cet instant précis, Ney, comme toujours débraillé et sans chapeau, l'uniforme en lambeaux et le visage couvert de poussière, se battait à l'arme blanche comme n'importe quel soldat après s'être fait massacrer ses quatre chevaux l'un après l'autre juste devant cette grange, qui était tenue par les russes sur cette rive. La grange de Vorosik s'était convertie en une boucherie mémorable, coups de sabres en veux-tu en voilà, baïonnettes dans tous les sens, les uns hurlants de furie et les autres de peur, le sang dégoulinant à flots, comme si entre les murs calcinés de cette enceinte de folie à l'état pur on eut égorgé un troupeau de cochons.


 
Signature
 
Retraite de Russie

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