Négritude

mouvement culturel et politique développé par une élite africaine francophone

La négritude est un courant littéraire et politique, créé durant l'entre-deux-guerres1, rassemblant des écrivains francophones noirs, comme Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Jacques Rabemananjara, Léon-Gontran Damas, Guy Tirolien, Birago Diop et René Depestre. Lié notamment à l'anticolonialisme, le mouvement influença par la suite de nombreuses personnes proches du Black nationalism, s'étendant bien au-delà de l'espace francophone.

Citations d'auteurs du mouvement de la négritude

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Aimé Césaire

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Ce n'est pas nous qui avons inventé la négritude, elle a été inventée par tous ces écrivains de la Negro Renaissance que nous lisions en France dans les années 1930.
  • Figures de la révolution africaine, Aimé Césaire, propos cités par Saïd Bouamama, éd. La Découverte, 2014, p. 82


Nous avons publié, par exemple, des articles sur la traite des noirs. [...] Comme, dans ces pays, classe et race se confondent - les prolétaires, c'est les nègres et l'oppresseur, c'est les blancs -, inévitablement, on décrivait un malaise social. C'était révolutionnaire. Le fait simplement d'affirmer qu'on est nègre, comme je l'affirmais, était un postulat révolutionnaire.


Le mouvement de la négritude est un mouvement qui affirme la solidarité des noirs que j'appelais de la Diaspora avec le monde africain. Vous savez, on n'est pas impunément noir, et que l'on soit français - de culture française - ou que l'on soit de culture américaine, il y a un fait essentiel : à savoir que l'on est noir, et que cela compte. Voilà la négritude.


Gaston Ouassénan Koné

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La négritude et le panafricanisme, c’est seulement dans l’art et non dans la procréation.


Paulette Nardal

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J'ai souvent pensé et dit, à propos des débuts de la négritude, que nous n'étions que de malheureuses femmes, ma sœur et moi, et que c'est pour cela qu'on n'a jamais parlé de nous. C'était minimisé du fait que c'étaient des femmes qui en parlaient.
  • « Paulette Nardal, théoricienne oubliée de la négritude », Paulette Nardal, propos cités par Léa Mormin-Chauvac, Libération, 26 février 2019 (lire en ligne)


Postérité de la notion

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Youssoupha

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Noir est le code, certaines luttes nous terrassent
La négritude c’est une histoire de culture pas une question de race.
Et ça dérape quand l’espoir se meurt,
Où est le devoir de mémoire si l’Histoire souffre d’Alzheimer ?


Liens externes

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