Néron

cinquième empereur romain de 54 à 68

Néron, né le 15 décembre 37 et mort le 9 juin 68, est le cinquième et dernier empereur romain de la dynastie julio-claudienne.

Néron

Citation rapportée

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Qualis artifex pereo ! (Quel grand artiste périt avec moi !)
  • Citation rapportée par Suétone dans La vie des douze César, peu avant que Néron se donne la mort.
  • Verba uolant. Réexamen de quelques mots historiques romains, Michel Dubuisson, éd. Revue belge de Philologie et d'Histoire, 2000, p. 163


Histoire

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Catherine Salles, Les bas-fonds de l'Antiquité, 1982

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L'arrière-petit-fils d'Antoine, Néron, toujours à l'affût de sensations inconnues, retrouve à Rome les joies de la « vie inimitable ». A la tombée de la nuit, il se déguise, coiffe sa tête du bonnet des affranchis, de la casquette des mauvais garçons, quelquefois d'une perruque, et se lance à l'aventure dans tous les bouges de la capitale. On le voit dans les tripots, dans les lupanars des bas quartiers. Il est accompagné de gardes du corps déguisés comme lui et qui l'aident dans ses forfaits. La « bande à Néron » est redoutable : elle fracture les portes des boutiques et des maisons, pille les marchandises, les biens des particuliers ; l'empereur a le front d'installer dans son palais une « cantine », où il fait vendre aux enchères le produit de ses vols [...].
Le jeu semble d'autant plus drôle à Néron qu'il est sûr de s'amuser ainsi incognito. Pure illusion : tout le monde, dans la ville, connaît les traits de l'empereur dont l'effigie orne les monnaies que l'on utilise quotidiennement ; les Romains identifient aussi sans peine les acolytes de Néron : ce sont eux que l'on voit, au cirque, au théâtre, dans les cérémonies officielles, former la garde d'honneur de l'empereur. Cela explique d'ailleurs que les malheureuses victimes ne se défendent pas avec une extrême vigueur, lorsqu'elles reconnaissent en leurs agresseurs la bande impériale. Ces amusements de Néron donnent d'ailleurs des idées aux véritables truands : ils attaquent et dépouillent les Romains en se faisant passer pour Néron et ses gardes du corps.

  • Les bas-fonds de l'Antiquité (1982), Catherine Salles, éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2004  (ISBN 2-228-89817-1), partie 2. Le monde latin — La ville, chap. 12. La « vie inimitable », Vagabondage de reine et d'empereur, p. 302


Le souverain absolu peut être un Néron, mais parfois c'est un Titus ou Marc Aurèle ; les gens sont généralement Néron, et jamais Marc Aurèle.
The absolute ruler may be a Nero, but he is sometimes Titus or Marcus Aurelius; the people is often Nero, and never Marcus Aurelius.
  • Liberty or Equality: The Challenge of Our Time, Erik von Kuehnelt-Leddihn, éd. The Caxton Printers LTD, 1952  (ISBN 1610164067), p. 150


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