Nation
Le sens moderne de nation est assez proche de celui de peuple, à laquelle s'ajoute généralement la volonté de s'autoadministrer et donc l'idée d'état, de gouvernement (souhaité, autonome ou indépendant), de souveraineté.
Sommaire
- 1 Étienne Balibar
- 2 Jean-Paul II
- 3 Jorge Luis Borges
- 4 Gilbert Keith Chesterton
- 5 Karl W. Deutsch
- 6 Michel Foucault
- 7 Hervé Juvin
- 8 Bernard-Henri Lévy
- 9 Victor Hugo
- 10 Albert Jacquard
- 11 Robert Menasse
- 12 George Montandon
- 13 Ernest Renan
- 14 Edmond de Rothschild
- 15 Philippe Séguin
- 16 Emmanuel Todd
- 17 Voir aussi
Étienne BalibarModifier
- Race, nation, classe: les identités ambigues (1988), Étienne Balibar, éd. La Decouverte, 1988, p. 130-131
Jean-Paul IIModifier
Les voies fondamentales de la formation de toute société passent par la famille : sur ce point, il ne peut y avoir aucun doute. Mais il semble qu’une observation analogue s’applique aussi à la nation. L’identité culturelle et historique des sociétés est sauvegardée et entretenue par ce qui est inclus dans le concept de nation.
- Mémoire et identité, Jean-Paul II (trad. François Donzy), éd. Flammarion, 2005 (ISBN 2-08-210502-4), p. 84
Naturellement, un risque devra être absolument évité : que la fonction irremplaçable de la nation dégénère en nationalisme. A ce sujet, le XXe siècle nous a fourni des expériences extrêmement éloquentes, même à la lumière de leurs conséquences dramatiques. Comment peut-on se libérer d’un tel péril ? Je pense que la manière la plus appropriée est le patriotisme. La caractéristique du nationalisme est en effet de ne reconnaître et de ne rechercher que le bien de sa propre nation, sans tenir compte des droits des autres ; À l’inverse, le patriotisme, en tant qu’amour pour sa patrie, reconnaît à toutes les autres nations des droits égaux à ceux qui sont revendiqués pour sa patrie et il constitue donc la voie vers un amour social ordonné.
- Mémoire et identité, Jean-Paul II (trad. François Donzy), éd. Flammarion, 2005 (ISBN 2-08-210502-4), p. 84, 85
Jorge Luis BorgesModifier
- « L’idée de frontières et de nations me paraît absurde », Jorge Luis Borges, Le Monde diplomatique, nº Août, 2001, p. 24-25
Gilbert Keith ChestertonModifier
La vérité de toute l'affaire est extrêmement simple. La nationalité est une chose qui existe et n'a rien à voir avec la race. La nationalité est comme une église ou une société secrète, c'est un produit de l'âme humaine, de la volonté humaine ; c'est un produit spirituel.
- Hérétiques, Gilbert Keith Chesterton (trad. Jenny S. Bradley), éd. Editions Saint-Rémi, 2018 (ISBN 978-2-84519-741-1), p. 160
Karl W. DeutschModifier
- Dans Nationalism and Its Alternatives, 1969.
- Comment le peuple juif fut inventé : de la Bible au sionisme (2008), Shlomo Sand (trad. Sivan Cohen-Wiesenfeld et Levana Frenk), éd. Fayard, 2008 (ISBN 978-2-213-63778-5), partie Avant-propos – Face à l’amas des mémoires, p. 9
Michel FoucaultModifier
- « Il faut défendre la société », Michel Foucault, éd. Gallimard Le Seuil, coll. « Hautes Études », 1997 (ISBN 978-2-02-023169-5), Cours du 11 février 1976, p. 117
Hervé JuvinModifier
La nation était le meilleur antidote au choc des civilisations. Par la frontière et l'exigence de la citoyenneté, on était parvenu à faire vivre côte à côte des gens très différents de par leur foi religieuse ou leur appartenance. Qui de plus français qu'un Lévi-Strauss ou qu'un Léopold Sedar Senghor ? Quand vous enlevez le couvercle de la nation, vous rêvez de la concorde planétaire, mais vous récoltez la guerre de tous contre tous.
- « Je suis nobody, entretien avec Hervé Juvin », Propos recueillis par Eugénie Bastié, revue Limite, nº 2, janvier 2016, p. 80
Bernard-Henri LévyModifier
- Bernard-Henri Lévy, Semaine critique ! de Franz Olivier Giesbert, France 2, 10 décembre 2010
Victor HugoModifier
- Les Burgraves (1843), Victor Hugo, éd. J. Hetzel, 1843, Préface, p. 22
Albert JacquardModifier
- Petit abécédaire de culture générale, Albert Jacquard, éd. Points, 2010, Nation, p. 85
- Petit abécédaire de culture générale, Albert Jacquard, éd. Points, 2010, Nation, p. 86
Robert MenasseModifier
- Un messager pour l’Europe-Plaidoyer contre les nationalismes (2015), Robert Menasse, éd. Buchet-Chastel, 2015, p. 121
George MontandonModifier
- L'ethnie française, George Montandon, éd. Payot, 1935, p. 29
Ernest RenanModifier
Edmond de RothschildModifier
- « Quand un Rothschild plaide le dossier des PME », Edmond de Rothschild, Entreprise, nº 18 Juillet, 1970, p. 64
Philippe SéguinModifier
Car la nation ce n'est pas un clan, ce n'est pas une race, ce n'est pas une tribu. La nation c'est plus fort encore que l'idée de patrie, plus fort que le patriotisme, ce noble réflexe par lequel on défend sa terre natale, son champ, ses sépultures. Car le sentiment national c'est ce par quoi on devient citoyen, ce par quoi on accède à cette dignité suprême des hommes libres qui s'appelle la citoyenneté !
- Discours à l'assemblée nationale lors des débats sur le traité de Maastricht
- « Discours prononcé par Philippe Séguin le 5 mai 1992 », Philippe Séguin, Mediapart, 1er novembre 2014 (lire en ligne)
Emmanuel ToddModifier
- Le destin des immigrés, Emmanuel Todd, éd. Seuil, 1994, p. 14