Paysan

personne qui exerce le métier d'agriculteur et vit à la campagne

Personne qui vit à la campagne de ses activités agricoles (Larousse)

Fin du travail de Jules Breton

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Citations modifier

Jean Clair modifier

J’appartiens à un peuple disparu. À ma naissance, il constituait encore près de 60% de la population française. Aujourd’hui, il n’en fait pas même 2%. Il faudra bien un jour reconnaître que l’événement majeur du XXe siècle n’aura pas été l’arrivée du prolétariat, mais la disparition de la paysannerie.


Ghislain de Diesbach modifier

Paysans : sacrifiés en 1914 sur les champs de bataille, ils le sont aujourd'hui aux intérêts supérieurs de la mondialisation, passant de la ferme aux logements sociaux des banlieues et venant grossir un prolétariat urbain dont ils finissent par adopter la mentalité.


Périco Légasse modifier

Lorsqu'un paysan français en arrive à un tel point de désespoir qu'il finit par se pendre dans sa grange, alors qu'il devrait être l'homme le plus heureux du monde, on est en droit de considérer que ceux qui dirigent l'agriculture française depuis 40 ans sont de grands incompétents, des gros nuls, voire des salauds, éventuellement des criminels inconscients.


Fabrice Nicolino modifier

Je suis nostalgique d'un temps où les gens avaient une place, et où les hommes et les femmes étaient puissamment liés. Je suis nostalgique de ce temps où la civilisation paysanne n'était pas le rebut qu'elle est aujourd'hui, une monstruosité qui gave les gens de pesticides. Ce qui l'a fait disparaître est quelque chose d'absolument moche et dégradant. Une bizarrerie de technique et de technologie qui a rendu la vie concrète des gens impossible.

  • « Fabrice Nicolino contre les terroristes industriels », Propos recueillis par Paul Piccarreta, Revue Limite, nº 2, janvier 2016, p. 9


J'entends dans le mot paysan quelque chose de magnifique, j'entends qu'un homme s'est attaché à une terre et qu'il la respecte. À l'inverse, vous avez l'industrie de l'agriculture qui a prospéré sur le mensonge qu'elle pourrait nourrir tout le monde.

  • « Fabrice Nicolino contre les terroristes industriels », Propos recueillis par Paul Piccarreta, Revue Limite, nº 2, janvier 2016, p. 9


Akira Kurosawa modifier

Kanbei : C'est encore un combat perdu. (Silence et étonnement de Shichiroji) Ce sont les paysans les vrais vainqueurs. Pas nous !
  • Réplique prononcée à 3 heures et 12 minutes environ du début du film. Il s'agit de la dernière réplique du film.
  • Takashi Shimura, Les Sept Samouraïs (1954), écrit par Akira Kurosawa


Pierre Rabhi modifier

L'agriculture devrait être la première activité de santé. Le paysan doit précéder le médecin.
  • Graines de possibles, regards croisés sur l'écologie, Pierre Rabhi et Nicolas Hulot, éd. Calmann-Lévy, 2005, p. 220


Élisée Reclus modifier

À mon frère le paysan

Sinon votre sort à venir est horrible, car nous sommes dans un âge de science et de méthode et nos gouvernants, servis par l'armée des chimistes et des professeurs, vous préparent une organisation sociale dans laquelle tout sera réglé comme dans une usine, où la machine dirigera tout, même les hommes, où ceux-ci seront de simples rouages que l'on changera comme de vieux fer quand ils se mêleront de raisonner et de vouloir.


Jean-Christophe Rufin modifier

L'officier était un homme de la ville. Il était né à Paris et y avait toujours vécu. Il avait souvent remarqué, avec ses hommes, à quel point citadins et paysans voyaient l'arrière différemment. Pour l'homme des villes, l'arrière, c'était le plaisir, le confort, la lâcheté, en somme. Pour celui des campagnes, l'arrière, c'était la terre, le travail, un autre combat.


Paul Virilio modifier

L'évolution de la culture ressemble à la marche d'une armée qui aurait une majorité de traînards. Il se peut que je vive en l'an 1913. Mais l'un de mes voisins vit en l'an 1900 et l'autre en 1880... le paysan des hautes vallées du Tyrol vit au XIIe siècle... Heureux le pays qui n'a pas de traînards ni de maraudeurs !
  • Esthétique de la disparition, Paul Virilio, éd. Balland, coll. « Le commerce des idées », 1980, p. 108


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