La Politique vient de la racine grecque polis, « la cité », elle désigne ce qui a rapport aux affaires publiques, au gouvernement d’un État, ou aux relations mutuelles des divers états.
Les gens gueulent : « j'ai voté pour celui-là, et au lieu de mettre de l'argent dans les écoles, il met de l'argent dans les prisons ». Si y'a une chose de sûre, quand on est ministre, c'est qu'on retournera pas à l'école, tandis qu'en prison, faut voir…
La politique, Coluche, album Coluche : l’intégrale, vol. 3, 1989 chez Carrère.
Simon : La politique, c'est du show-business.
Simon : Moi, en ce moment, je sais plus où donner de la tête. Je fais du tir au pigeon sur des PDG. C'est d'ailleurs assez marrant parce que je tire sur des types de droite, je suis payé par l'extrême droite et c'est pour mouiller l'extrême gauche.
Méprisez les systèmes, défiez-vous des opinions ; jugez par vos intérêts ; c’est la seule règle infaillible en politique.
Histoire de la session de 1815,
Joseph Fiévée, éd. Le Normant, 1816, p. V
La politique française me semble évoluer moins comme une histoire que comme une névrose.
Son trait dominant, à mon estime, c'est l'affaiblissement progressif du sens du réel qu'elle manifeste, depuis quinze ans.
Politique schizophrène.
La France irréelle, Emmanuel Berl, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1996
(ISBN 2-246-10402-5), p. 11
[...] sans l'hypothèse qu'un autre monde est possible, il n'y a pas de politique, il n'y a que de la gestion administrative des hommes et des choses.
(fr) « « Redonner ses chances à l'utopie » », Geneviève Decrop,
Entropia, nº 4 (« Décroissance et utopie »), 2006, p. 81
La politique fut d'abord l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. À une époque suivante, on y adjoignit l'art de contraindre les gens à décider sur ce qu'ils n'entendent pas.
Œuvres II,
Paul Valéry, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1960, chap. Des parties, p. 947
Regards sur le monde actuel, 1931
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Le résultat des luttes politiques est de troubler, de falsifier dans les esprits la notion de l'ordre d'importance des questions et de l'ordre d'urgence.
Ce qui est vital est masqué par ce qui est de simple bien-être. Ce qui est d'avenir par l'immédiat. Ce qui est très nécessaire par ce qui est sensible. Ce qui est profond est lent par ce qui est excitant.
Tout ce qui est de la politique pratique est nécessairement superficiel.
Regards sur le monde actuel (1931), Paul Valéry, éd. Gallimard, coll. « idées », 1985
(ISBN 2-07-035009-6), chap. Des partis, p. 51
Les hommes et les femmes qui projettent ces tentatives successives [d'engagement militant] ont alors à choisir entre deux types de politiques, aux noms tout à fait conventionnels même s'il est possible de les poursuivre de très diverses manières : la politique de la pression [peser sur les décisions de ceux qui détiennent le pouvoir] et la politique électorale [participer à la campagne d'un candidat ou d'un parti] – et je suis enclin à penser qu'il n'en existe pas d'autres.
Les politiques préfèrent négocier de la façon la plus vague possible. Les activistes doivent les tenir à distance jusqu'à ce qu'ils soient en mesure de leur imposer leurs conditions, qui doivent être aussi précises que possible.
Ces dernières années la politique avait trop fait de mauvaise littérature et la littérature de mauvaise politique.
Le métier politique consiste à revendiquer le pouvoir, lequel a deux fonctions principales dans la société. Un, c’est d’y exercer le monopole public de la violence pour ne pas la laisser à la violence privée – il y faut de la police – ou à la violence internationale – il y faut se défendre. Et deux, de canaliser la circulation de l’argent. On touche au sale, par définition. Et on se salit quand on touche au sale, même si les motifs sont propres. Et quiconque prétend faire de la politique en négligeant ces deux aspects est un amateur, et tant qu’angélique il est dangereux.
Il est manifeste, à partir de cela, que la cité fait partie des choses naturelles, et que l'homme est par nature un animal politique, et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard <des circonstances>, est soit un être dégradé, soit un être surhumain, et il est comme celui qui est injurié « en ces termes » par Homère, « sans lignages, sans loi, sans foyer ». Car un tel homme est du même coup naturellement passionné de guerre, étant comme un pion isolé au jeu de trictrac. C'est pourquoi il est évident que l'homme est un animal politique plus que n'importe quelle abeille et que n'importe quel animal grégaire.
Les Politiques, Aristote (trad. Pierre Pellegrin), éd. GF-Flammarion, 1993, 1252b, p. 90-91
Un marché globalisé, réduisant à une peau de chagrin les capacités d'action du pouvoir proprement politique, territorialement circonscrit, ouvre en revanche une autre souveraineté : un pouvoir d’influence indirect, mais immense, abandonné à un petit nombre de décideurs économiques mondiaux, structurellement indifférents à l'intérêt général, à commencer par celui consistant à préserver l'habitabilité de la planète. Or, le pouvoir politique est le seul à nous conférer, de façon collective et concertée, les moyens d'agir sur notre destin, consciemment et volontairement. La souveraineté politique nous fait donc, à ce moment de notre histoire, cruellement défaut. Ce qu'il en reste est très souvent entre des mains criminelles eu égard à la gravité de l'enjeu.
Histoire des perversions
A côté de l'avènement des Lumières et de la Raison, le XVIIe siècle français est marqué par une tentative d'exclusion de ce qui ne correspond pas à la raison et la morale sociale. Cette politique du Grand Renfermement vise tous les indésirables : mendiants, vagabonds, voleurs, fous, simples d'esprits, débauchés et filles de joie sont réunis dans des lieux de détention (Hôpitaux Généraux) où la question du médical et du soin est secondaire. Petit à petit la médecine s'introduit dans ces prisons où le péché, la folie, la misère et la dangerosité des pauvres sont imaginairement et matériellement associés. Il y a bien une différence entre ces catégories (folie et débauche ne sont pas synonymes), mais elles sont associées dans des représentations négatives. La folie, comme
Foucault l'a relevé, est pensée comme synonyme de Déraison, menace intérieure à la Raison, et provenant de l'animalité perverse.
Les Perversions sexuelles et narcissiques, Gérard Pirlot et
Jean-Louis Pedinielli, éd. Armand Colin, coll. « 128 Psychologie », 2005
(ISBN 2-200-34042-7), partie I. Histoire des perversions, chap. 1. Avant la psychiatrie, p. 14
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