Peuple
Le peuple désigne la multitude d'hommes d'un même pays et vivant sous les mêmes lois.
Littérature
modifierAndré Maurois, Lélia ou la vie de George Sand, 1952
modifier- L'écrivain biographe André Maurois cite ici George Sand.
- Lélia ou la vie de George Sand, André Maurois, éd. Le Livre de Poche, 1952 (ISBN 2-253-10923-1), Notes liminaires, p. 10
Feuillets d'Hypnos
Le peuple des prés m'enchante. Sa beauté frêle et dépouvue de venin, je ne me lasse pas de me la réciter. Le campagnol, la taupe, sombres enfants perdus dans la chimère de l'herbe, l'orvet, fils du verre, le grillon, moutonnier comme pas un, la sauterelle qui claque et compte son linge, le papillon qui simule l'ivresse et agace les fleurs de ses hoquets silencieux, les fourmis assagies par la grande étendue verte, et immédiatement au-dessus les météores hirondelles...
Prairie, vous êtes le boîtier du jour.
- Fureur et mystère (1948), René Char, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1962 (ISBN 2-07-030065-X), partie FEUILLETS D'HYPNOS (1943-1944), p. 132
Marie d'Agoult, Nélida, 1866
modifier- Nélida (1866), Marie d'Agoult, éd. Calmann-Lévy, 2010 (ISBN 978-2-7021-4127-4), partie Quatrième partie, chap. XXIII, p. 266
Notre pays, me disais-je, depuis la dernière révolution, n'a pas repris son équilibre. Deux classes de la société, la noblesse et le peuple, sont en proie à de vives souffrances ; l'une subit un mal imaginaire, l'autre un mal réel ; la noblesse, parce qu'elle se voit dépouillée de ses privilèges et de ses honneurs par une bourgeoisie arrogante ; le peuple, parce que le triomphe de cette bourgeoisie, amenée par lui au pouvoir, n'a été qu'une déception cruelle. Il commence à regretter, par comparaison, ses anciens maîtres. Comme il lit peu l'histoire, il ne se souvient que des manières affables et des largesses du grand seigneur. Pourquoi ces deux classes, éclairées par l'expérience, ne s'entendraient-elles pas contre leur commun adversaire ? Pourquoi les instincts courageux du peuple, l'esprit d'honneur de la noblesse, ne triompheraient-ils pas d'une bourgeoisie égoïste et déjà énervée par le bien-être ?
- Nélida (1866), Marie d'Agoult, éd. Calmann-Lévy, 2010 (ISBN 978-2-7021-4127-4), partie Quatrième partie, chap. XXIII, p. 272
Philosophie
modifier- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Geneviève Bianquis), éd. Flammarion, coll. « GF-Flammarion », 1969 (ISBN 2-08-070881-3), partie I, chap. « De la nouvelle idole », p. 87
Des destructeurs sont ceux qui tendent des pièges pour des multitudes et les appellent l'État : ils suspendent au-dessus d'eux un glaive et cent appétits.
Là où le peuple existe encore, il ne comprend pas l'État et il le hait comme un mauvais œil et comme un péché contre les coutumes et les droits.
- Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « De la nouvelle idole », p. 66
Politique
modifier- Lettre à Agricol Peridiguier, 20 août 1840
- « George Sand, entre socialisme évangélique et messianisme social », Jacques-Noël Pérès, Autres Temps. Cahiers d'éthique sociale et politique (ISSN 2261-1010), vol. 63 nº 1, 1999, p. 49 (lire en ligne)
- Commandant Emile Driant, 27 juin 1906, Salle Wagram, dans L'Eclair, paru 28 juin 1906.