Politesse

norme sociale

La politesse est constituée d'un ensemble de règles acquises par l'éducation. Elle permet de faciliter les rapports sociaux en permettant à ceux qui en usent d'avoir des échanges respectueux et équilibrés.

politesse, phénakistiscope

Roland Barthes modifier

Pourquoi, en Occident, la politesse est-elle considérée avec suspicion ? Pourquoi la courtoisie y passe-t-elle pour une distance (sinon même une fuite) ou une hypocrisie ? Pourquoi un rapport « informel » (comme on dit ici avec gourmandise) est-il plus souhaitable qu'un rapport codé ?
  • L'empire des signes (1970), Roland Barthes, éd. Flammarion, coll. « Champs », 1980, p. 83


Henri Bergson modifier

La politesse est donc autre chose qu'un luxe ; ce n'est pas seulement une élégance de la vertu. À la grâce elle joindrait la force, le jour où, se communiquant de proche en proche, elle substituerait partout la discussion à la dispute, amortirait le choc des opinions contraires, et amènerait les citoyens à mieux se connaître et à mieux s'aimer les uns les autres. C'est sur ce conseil, jeunes élèves, que je termine. Dites-vous bien qu'en cultivant votre intelligence, en élargissant votre pensée, en vous exerçant, pour tout dire, à la politesse supérieure de l'esprit, vous travaillez à resserrer ces liens et à fortifier cette union d'où dépendent l'avenir et la grandeur de la Patrie.

  • Discours de remise de prix prononcé au lycée Henri-IV, en 1892.


Confucius modifier

Une politesse qui n'est pas tempérée par le rituel est fastidieuse.


Ghislain de Diesbach modifier

Le monde est enclin, par faiblesse, à juger plus sévèrement celui qui rabroue un mufle que l'auteur de la muflerie. Il est devenu impoli de dénoncer une impolitesse ainsi qu'il est criminel de condamner un assassin.
Arriver avec une heure et demie de retard à un dîner n'est plus impoli, mais en faire l'observation au retardataire est un manque de savoir-vivre.


Marcel Jouhandeau modifier

La sainteté n'est peut-être que le comble de la politesse.
  • De l'abjection, Marcel Jouhandeau, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 2006  (ISBN 2-07-077743-X), p. 129


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