Simon Leys
sinologue et essayiste belge
Simon Leys, nom de plume de Pierre Ryckmans, est un écrivain, essayiste, critique littéraire, traducteur, historien de l'art, sinologue et professeur d'université de nationalité belge, de langue française et anglaise et de confession catholique, né le 28 septembre 1935 à Uccle et mort le 11 août 2014 à Sydney en Australie.
Le Studio de l'inutilité
modifierMais attention ! Surtout, qu'il n'y ait ici nul malentendu. Je n'ai pas la sottise de penser que la nation qui a produit Rabelais et Hugo, Montaigne et Pascal, Stendhal et Baudelaire soit particulièrement déficiente en fait d'intelligence littéraire (encore que sur la question du maoïsme, certains représentants de l'élite intellectuelle française aient effectivement battu un record mondial de stupidité). Non, ce que je veux dire est tout autre.
- Le Studio de l'inutilité, Simon Leys, éd. Flammarion, 2012 (ISBN 978-2-0812-6995-8), p. 43
Une éducation vraiment démocratique est une éducation qui forme des hommes capables de défendre et de maintenir la démocratie en politique ; mais, dans son ordre à elle, qui est celui de la culture, elle est implacablement aristocratique et élitiste.
- Le Studio de l'inutilité, Simon Leys, éd. Flammarion, 2012 (ISBN 978-2-0812-6995-8), p. 290
- Citation choisie pour le 4 janvier 2017.
Le second point sur lequel la tour d'ivoire se trouve constamment menacée et battue en brèche, c'est son caractère désintéressé. Le cœur du problème est bien résumé par un axiome de Zhuang Zi (le grand penseur Taoïste du IIIème siècle av. J.-C. — un des esprits les plus profonds qu'ait produits l'humanité) : « Tous les gens comprennent l'utilité de ce qui est utile, mais ils ne peuvent comprendre l'utilité de l'inutile. » L'utilité supérieure de l'université et son action efficace sont entièrement fonction de son apparente « inutilité ».
- Le Studio de l'inutilité, Simon Leys, éd. Flammarion, 2012 (ISBN 978-2-0812-6995-8), p. 290