Raymond Aron

philosophe, sociologue, politologue, historien et journaliste français

Raymond Aron, né le 14 mars 1905 à Paris et décédé le 17 octobre 1983 à Paris, est un philosophe, sociologue, politiste et journaliste français, promoteur du libéralisme.

Aron en 1966

L'Opium des intellectuels, 1955

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Cherchant à expliquer l'attitude des intellectuels, impitoyables aux défaillances des démocraties, indulgents aux plus grands crimes, pourvu qu'ils soient commis au nom des bonnes doctrines, je rencontrai d'abord les mots sacrés : gauche, Révolution, prolétariat.


Moins l'intelligence adhère au réel, plus elle rêve de révolution.


Essai sur les libertés, 1965

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L'égalitarisme doctrinaire s'efforce vainement de contraindre la nature, biologique et sociale, et il ne parvient pas à l'égalité mais à la tyrannie.
  • « Postface (novembre 1976) », dans Essai sur les libertés (1965), Raymond Aron, éd. Livre de Poche, coll. « Pluriel », 1976, p. 240


Mémoires, 1983

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Qu'il existe une gauche pessimiste, celle par exemple d'Alain, qui plaide pour la résistance des citoyens à tous les pouvoirs, qui ne fait jamais confiance à la sagesse des maîtres, comment en douter ? Si ce libéralisme du soupçon appartient à la gauche, qu'a-t-il de commun avec l'étatisme des planificateurs, impatients de soumettre les puissants ou les riches au contrôle du pouvoir et inconscients du devoir de contrôler les contrôleurs.
  • Mémoires (1983), Raymond Aron, éd. Julliard, coll. « Presses Pocket », 1983, p. 444


Les régimes pour lesquels j'ai plaidé et dans lesquels certains ne voient plus qu'un camouflage de pouvoir par essence arbitraire et violent sont fragiles et turbulents mais tant qu'ils resteront libres, ils garderont des ressources insoupçonnées.
  • Mémoires (1983), Raymond Aron, éd. Julliard, coll. « Presses Pocket », 1983, p. dernière


Je me souviens d'une expression que j'employais parfois quand j'avais vingt ans, dans des conversation avec des camarades et avec moi-même : « faire son salut laïc ». Avec ou sans Dieu, nul ne sait, à la fin de sa vie, s'il est sauvé ou perdu.
  • Mémoires - 50 ans de réflexion politique, Raymond Aron, éd. Julliard, 1983  (ISBN 2-260-00332-X), p. 751


Machiavel et les Tyrannies modernes

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Ce qui est essentiel dans l'idée d'un régime démocratique, c'est d'abord la légalité : régime où il y a des lois et où le pouvoir n'est pas arbitraire et sans limites. Je pense que les régimes démocratiques sont ceux qui ont un minimum de respect pour les personnes et ne considèrent pas les individus uniquement comme des moyens de production ou des objets de propagande.
  • « États démocratiques et États totalitaires », communication à la Société française de philosophie, 17 juin 1939
  • Machiavel et les Tyrannies modernes, Raymond Aron, éd. Livre de Poche, 1995, p. 187


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