Richard Wright
écrivain américain
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Richard Wright, né en 1908 et mort en 1960, est un écrivain américain.

CitationsModifier
Black Boy, 1945Modifier
Je terminais le livre avec la conviction que j’avais négligé quelque chose de terriblement important dans ma vie. J’avais un jour essayé d’écrire, je m’étais un jour abandonné à mes sentiments, j’avais laissé errer mon imagination primitive, mais la vie avait refoulé en moi tout élan vers le rêve. Mais voici qu’ils surgissaient de nouveau ; j’avais soif de livres, de nouvelles façons de voir et de concevoir. L’important n’était pas de croire ou de ne pas croire à mes lectures, mais de ressentir du neuf, d’être affecté par quelque chose qui transformât l’aspect du monde.
- Black Boy (1945), Richard Wright (trad. Marcel Duhamel), éd. Gallimard, coll. « Folioplus classiques », 2010 (ISBN 9782070438136), chap. XIII, p. 335-336
Je savais maintenant ce que représentait le fait d’être nègre. J’étais capable de supporter la faim. J’avais appris à vivre dans la haine. Mais de sentir que certains sentiments m’étaient refusés, que l’essence même de la vie était inaccessible, cela me faisait mal, me blessant par-dessus tout. Une faim nouvelle était née en moi. La lecture me stimulait, mais me déprimait aussi, car elle me montrait ce qui était possible, tout ce qui m’avait été refusé.
- Black Boy (1945), Richard Wright (trad. Marcel Duhamel), éd. Gallimard, coll. « Folioplus classiques », 2010 (ISBN 9782070438136), chap. XIII, p. 337-338
- Citation choisie pour le 6 février 2022.
Je recommençais à lire et à m’émerveiller comme seul peut lire et s’émerveiller le naïf et l’illettré, avec l’impression que je tramais chaque jour avec moi un criminel fardeau.
- Black Boy (1945), Richard Wright (trad. Marcel Duhamel), éd. Gallimard, coll. « Folioplus classiques », 2010 (ISBN 9782070438136), chap. XIII, p. 339
Mes lectures avaient créé chez moi un sens profond des distances qui existaient entre moi et le monde dans lequel je vivais, et ce sentiment croissait chaque jour. Mes jours et mes nuits n’étaient qu’un long rêve silencieux et sans cesse refoulé, un rêve de terreur, d’angoisse et de crainte.
- Black Boy (1945), Richard Wright (trad. Marcel Duhamel), éd. Gallimard, coll. « Folioplus classiques », 2010 (ISBN 9782070438136), chap. XIII, p. 341
Autres citationsModifier
Citations rapportéesModifier
Citations surModifier
Comme écrivain, Richard Wright s’est assigné un double rôle : découvrir et décrire le sens de l’expérience noire, et révéler aux Noirs comme aux Blancs ces problèmes émotionnels et psychologiques qui font inévitablement surface lorsqu’ils essaient de se comprendre mutuellement.
- « Richard Wright's Blues », The Antioch Review, vol. 5, no2, 1945, p. 198 [lien JSTOR].
- « Richard Wright’s Blues », Ralph Ellison (trad. Emmanuel Parent), Volume !, vol. 8 nº 1, 2011, p. 236 (lire en ligne)
Wright a vu sa destinée — cette combinaison de forces devant lesquelles l’homme se sent impuissant — sous la forme d’une violence brève et occasionnelle infligée tant par sa famille que par la communauté dans laquelle il vivait. Sa réponse fut tout aussi violente, et c’est son besoin de donner un sens à cette violence qui a façonné ses écrits.
- « Richard Wright's Blues », The Antioch Review, vol. 5, no2, 1945, p. 202 [lien JSTOR].
- « Richard Wright’s Blues », Ralph Ellison (trad. Emmanuel Parent), Volume !, vol. 8 nº 1, 2011, p. 241 (lire en ligne)