« Antoine Compagnon » : différence entre les versions

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|éditeur=Seuil
|année=1979
|ISBN=2020050587}}
|page=17
|url=https://archive.org/details/lasecondemainoul0000comp/page/17}}
|ISBN=2020050587}}
 
{{citation|Le fragment élu se convertit lui-même en texte, non plus morceau de texte, membre de phrase ou de discours, mais morceau choisi, membre amputé; point encore greffe, mais déjà organe découpé et mis en réserve. Car ma lecture n'est ni monotone ni unifiante; elle fait éclater le texte, elle le démonte, elle l'éparpille. C'est pourquoi, même si je ne souligne quelque phrase ni la déporte dans mon calepin, ma lecture procède déjà d'un acte de citation qui désagrège le texte et détache du contexte.}}
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|ISBN=2020050587}}
 
{{Citation|Telle une cité (plus urbaine que céleste : une personne morale), le texte est encerclé de toutes parts. Au pied du mur, un fossé redouble et souligne la frontière ; il est jalonné de bornes, de poteaux, de postes de police qui surveillent les accès : ce sont les références affichées, les notes en bas de page – ''foot-notes'' en anglais. À tout moment, elles appellent ce sur quoi le texte s’appuie, des béquilles ou des étais, des voussoirs : le texte est un pont suspendu au-dessus du vide qu’il a en horreur ; il craint la chute. Entre ses piles que sont l’épigraphe et la bibliographie, il s’arc-boute de toutes ses forces ([[Montaigne]] parlait du langage « boute-dehors », c’est-à-dire sans soutènement), grâce à une série de relais continus, un réseau de noeuds ou de joints qui le rendent étanche ; sans notes, il ferait eau : sa substance, sa propriété échapperait.}}
{{Réf Livre|titre=La seconde main, ou le travail de la citation
|auteur=Antoine Compagnon