« Benoît Mandelbrot » : différence entre les versions

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{{citation|Contrairement à la courbe en cloche, le diagramme de Pareto en 1909 sur la distribution des richesses - ''quels que soient la société humaine, l'époque ou le pays'' - montre que la courbe des revenus n'est pas symétrique : la société n'est pas une "pyramide sociale" mais ressemble beaucoup plus à une "flèche sociale" - très large en bas où la grande masse des gens vivent, et très fine au sommet où siège l'élite fortunée. C'est, écrivit-il, une loi sociale : quelque chose "d'inhérent à la nature de l'homme".}}
{{citation|Tout en haut, dans la partie très fine se situe l'élite qui contrôle la richesse et la puissance pendant un temps - jusqu'à ce que ses représentants en soient éjectés par une révolution ou l'avènement d'une nouvelle classe aristocratique. Le progrès n'existe pas dans l'histoire de l'humanité. La démocratie est une supercherie. La nature humaine est primitive, émotionnelle, inflexible. Les plus intelligents, les plus aptes, les plus forts et les plus rusés se taillent la part du lion. Les faibles meurent de faim, sauf à faire dégénérer la société : on peut, écrivit Pareto, ''comparer le corps social au corps humain, qui périrait promptement si on l'empêchait d'éliminer les toxines''.}}
{{Réf Livre|titre=Une approche fractale des marchés : risquer, perdre et gagner
|auteur=Benoît Mandelbrot et Richard L. Hudson
|éditeur=Odile Jacob
|année=2005
|ISBN=2738115365
|page=174}}
 
{{citation|Bien que s'exprimant au travers d'une équation claire, cette constatation apparut dure et darwinienne au yeux de Pareto. Dans le bas de la courbe de richesse, nota-t-il, les hommes et femmes souffrent de la faim et les enfants meurent en bas âge. Le large milieu de la courbe est fait de remous et de mouvements : les gens montent et descendent, s'élevant par leur talent ou par la chance, tombant à cause de l'alcoolisme, de la tuberculose ou quelque autre forme d'inadaptation. Tout en haut, dans la partie très fine se situe l'élite qui contrôle la richesse et la puissance pendant un temps - jusqu'à ce que ses représentants en soient éjectés par une révolution ou l'avènement d'une nouvelle classe aristocratique. Le progrès n'existe pas dans l'histoire de l'humanité. La démocratie est une supercherie. La nature humaine est primitive, émotionnelle, inflexible. Les plus intelligents, les plus aptes, les plus forts et les plus rusés se taillent la part du lion. Les faibles meurent de faim, sauf à faire dégénérer la société : on peut, écrivit Pareto, ''comparer le corps social au corps humain, qui périrait promptement si on l'empêchait d'éliminer les toxines''. A sa mort en 1923, les facistes italiens le béatifiaient, les républicains le diabolisaient.}}
{{Réf Livre|titre=Une approche fractale des marchés : risquer, perdre et gagner
|auteur=Benoît Mandelbrot et Richard L. Hudson
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|ISBN=2738115365
|page=175}}
 
{{citation|La plupart des économistes passaient sous silence le déplaisant sujet de sa courbe de revenus. Pour moi, la formule de Pareto était une merveille.<br>Il avait regroupé les gens par revenus, compté leur nombre dans chaque tranche, et avait ensuite tracé le résultat variant selon une loi de puissance bien commode : la pente vaut 2. (...) Alpha, le nom que Pareto donna à la valeur absolue de cette pente, valait 3/2 : cela signifie que la plupart des richesses sont concentrés dans les mains d'un très petit nombre. A titre d'illustration, 0,003% d'une population sociale gagnent un millier de fois plus que le salaire minimum (SMIC horaire américain) !}}
{{Réf Livre|titre=Une approche fractale des marchés : risquer, perdre et gagner
|auteur=Benoît Mandelbrot et Richard L. Hudson
|éditeur=Odile Jacob
|année=2005
|ISBN=2738115365
|page=176}}
 
{{citation|En fait, stable signifie que vous pouvez réaliser une opération sur un objet — par exemple, le tourner, le réduire, ou l'additionner à quelque chose d'autre — sans que ses propriétés de base en soient altérées.}}