« André Maurois » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Clelie Mascaret (discussion | contributions)
Clelie Mascaret (discussion | contributions)
Ligne 256 :
|ISBN=2-246-14564-3}}
 
{{citation|citation=<poem>L'attitude était agréable ; il payait d'une assez dure solitude le droit de mépriser les hommes et les femmes, mais ce mépris avait des charmes. Il était Lord Byron, baron Byron de Rochdale, Timon de Newstead, misanthrope. Depuis la mort de son Terre-Neuve, il n'aimait personne que le souvenir de celui-ci, un daim apprivoisé et trois tortues grecques.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Don Juan ou la vie de Byron
|auteur=André Maurois
Ligne 306 :
|page=164
|section=''Annus mirabilis''
|ISBN=2-246-14564-3}}
 
{{citation|citation=<poem>Pour Byron, le Créateur existait, mais la Création était mauvaise. Caïn avait raison de se plaindre du Dieu des Juifs, Prométhée de maudire Jupiter, et lui, George Gordon Byron, victime innocente de la fatalité de son sang, il appartenait, lui aussi, à la race des grands révoltés.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Don Juan ou la vie de Byron
|auteur=André Maurois
|éditeur=Grasset
|collection=Les Cahiers Rouges
|année=2006
|page=300
|section=Cortège d'un coeur sanglant
|ISBN=2-246-14564-3}}
 
{{citation|citation=<poem>Dans le cachot de Bonnivard où Byron grava son nom, ils se firent raconter l'histoire de cette victime des tyrans et Byron, en une seule nuit, écrivit Le Prisonnier de Chillon, tandis que Shelley composait l'Hymne à la Beauté intellectuelle.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Don Juan ou la vie de Byron
|auteur=André Maurois
|éditeur=Grasset
|collection=Les Cahiers Rouges
|année=2006
|page=301
|section=Cortège d'un coeur sanglant
|ISBN=2-246-14564-3}}
 
{{citation|citation=<poem>Une oeuvre naît toujours d'un choc qui fertilise un terrain favorable. Le terrain, chez Byron, était prêt ; c'était cette masse brûlante de sentiments inexprimés, horreur, amour, désir, regrets, lave qui une fois encore menaçait de tout engloutir. Du choc produit par la lecture de ''Faust'' et par les paysages des Alpes, sortit un grand poème dramatique : ''Manfred''.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Don Juan ou la vie de Byron
|auteur=André Maurois
|éditeur=Grasset
|collection=Les Cahiers Rouges
|année=2006
|page=312
|section=Avalanches
|ISBN=2-246-14564-3}}
 
{{citation|citation=<poem>Pour Childe Harold, Rome était le plus parfait des terrains de méditation. Le monde ne pouvait contenir de plus belle réserve de thèmes byroniens. Grandeur et décadence, ruine et beauté, des lieux communs sublimes s'élevaient à chaque carrefour... Méditation sur la tombe de Cecilia Metella. Qui était-elle, cette grande dame qui dormait dans une forteresse ? Avait-elle été chaste et belle ? De celles qui aiment leur seigneur, ou de celles qui aiment le seigneur des autres ? Etait-elle morte jeune, un dernier rayon rose sur ses joues enfantines, ou très vieille, avec de longues tresses gris argent ? Il avait pour la mort tant de goût sensuel qu'il s'attendrissait sur cette morte inconnue... Rêverie sur le Palatin. Les oiseaux de nuit s'y répondaient parmi les pierres couvertes de lierre qui avaient formé le palais des empereurs... Eternelle morale de toute histoire humaine. La Liberté engendre la Gloire, puis la Gloire la Richesse, la Tyrannie qui ramène les Barbares, et le cycle recommence... Rhétorique ? Oui, sans doute. Mais il faut des rhéteurs... Au Colisée, par un soir de clair de lune où les étoiles tremblaient sous les arcs frangés de fleurs sauvages, dans ce cercle magique hanté par les grands morts, contre ceux qui l'avaient fait souffrir, contre «sa Clytemnestre morale», contre les insulteurs de son exil, il évoqua sa déesse favorite, Némésis, et le temps vengeur.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Don Juan ou la vie de Byron
|auteur=André Maurois
|éditeur=Grasset
|collection=Les Cahiers Rouges
|année=2006
|page=333
|section=La ville fée du coeur
|ISBN=2-246-14564-3}}