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Le sens moderne de '''{{w|nation}}''' est assez proche de celui de {{w|peuple}}, mais ajoute souvent l'idée de {{w|volonté général}}, d'{{w|état}}, de gouvernement (souhaité, autonome ou indépendant), de {{w|souveraineté}}.
 
== Citations littérairesEnseignement ==
=== LaCours nationd'histoire enphilosophique poésiede la pensée ===
==== [[RobertMichel DesnosFoucault]], ''Rrose« SélavyIl faut défendre la société »'' — Cours au Collège de France, 19221976 ====
{{citation|citation=Ce nouveau sujet de l'histoire, qui est à la fois celui qui parle dans le récit historique [...] apparaît quand on écarte le discours administratif ou juridique de l'Etat sur l'Etat, eh bien, qu'est-ce que c'est ? C'est ce qu'un historien de cette époque-là appelle une « société » : une société, mais étendue comme association, groupe, ensemble d'individus réunis par un statut ; une société, composée d'un certain nombre d'individus, qui a ses moeurs, ses usages et même sa loi particulière. Ce quelque chose qui parle désormais dans l'histoire, qui prend la parole dans l'histoire, et dont on va parler dans l'histoire, c'est ce que le vocabulaire de l'époque désigne par le mot de « nation ».}}
{{citation|citation=Rrose Sélavy propose que la pourriture des passions devienne la nourriture des nations.|précisions=Cette citation provient d'une revue dirigée par [[André Breton]].}}
{{Réf Livre|titre=« Il faut défendre la société »|auteur=[[Michel Foucault]]|éditeur=Gallimard Le Seuil|collection=Hautes Etudes|année=1997|page=117|section=Cours du 11 février 1976|ISBN=978-2-02-023169-5}}
{{Réf Article|titre=Rrose Sélavy|auteur=[[Robert Desnos]]|publication=Littérature Nouvelle Série |numéro=7|date=Décembre 1922|page=17}}
 
== Ethnographie ==
=== La nation au théâtre ===
==== [[VictorGeorge HugoMontandon]], ''LesL'ethnie Burgravesfrançaise'', 18431935 ====
{{citation|La ''nation'' est un groupement politique, créé par l'histoire et contenu dans l'armature de l'Etat. La nation, généralement, ne correspond pas plus à une race qu'à une ethnie; de façon habituelle, la nation comprendra plusieurs éléments raciaux et chevauchera plusieurs ethnies. Ainsi, la « race » est une conception ''savante'', l'« ethnie » une conception ''naturelle'', la « nation » une conception ''politique''.}}
{{citation|Un jour, espérons-le, le globe sera civilisé. Tous les points de la demeure humaine seront éclairés, et alors sera accompli le magnifique rêve de l'intelligence : avoir pour patrie le Monde et pour nation l'Humanité.}}
{{Réfréf Livre|titre= Les Burgraves|auteur=[[:w:Victor HugoGeorge Montandon|VictorGeorge HugoMontandon]]|éditeurtitre=J.L'ethnie française Hetzel|annéeéditeur=1843Payot|année d'origine=1843|section=Préface1935|page=2229}}
 
== Littérature ==
=== Critique ===
==== [[Annie Le Brun]], ''Les châteaux de la subversion'', 1982 ====
{{citation|citation=Qu'une telle affirmation de la criminalité soit liée à la solitude monacale, n'est pas sans importance au moment où la représentation révolutionnaire ne retient que ce qui se passe sur la scène éclairée de l'histoire. L'« inconvenance majeure » du roman noir est précisément d'exposer par cet artifice la solitude terrible de l'individu affronté à sa propre violence intérieure, solitude que l'idéologie révolutionnaire nie en la rejetant dans l'ancien monde et en inaugurant, sous le prétexte de fonder la « nation », une complicité de fait qui se referme sur la criminalité de chacun.}}
{{Réf Livre|titre=Les châteaux de la subversion|auteur=[[Annie Le Brun]]|éditeur=Garnier Frères|collection=Folio Essais|année=1982|année d'origine=|page=238|partie=III|section=Sans lieu ni date|ISBN=2-07-032341-2}}
 
=== Propos d'essayistesEssai ===
==== [[Albert Jacquard]], ''Petit abécédaire de culture générale'', 2010 ====
{{citation|citation=L'entêtement borné de quelques puissants a transformé en réalités concrètes, en « nations », ce qui n'était au départ que concepts abstraits, Allemagne, France ou Italie. Le processus est plus absurde encore pour les nations africaines issues de la décolonisation et dont les limites résultent de traits tirés plus ou moins au hasard sur une carte par quelques fonctionnaires de Paris ou de Londres. La pauvreté même des objets ou des rites qui les symbolisent montre à l'évidence combien ces concepts sont creux. Quelques couleurs élémentaires brutalement associées, quelques accords assez simples pour être joués par des musiques militaires, quelques paroles assez dépourvues de sens pour pouvoir être répétées sans jamais concerner l'intelligence, voilà de quoi fabriquer drapeaux et hymnes patriotiques qui justifieront, par leur seule évocation, tous les abandons de la raison.}}
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{{Réf Livre|titre=Petit abécédaire de culture générale|section=Nation|auteur=Albert Jacquard|éditeur=Points|année=2010|page=86}}
 
=== Poésie ===
== Citations philosophiques ==
==== [[Robert Desnos]], ''Rrose Sélavy'', 1922 ====
=== [[Michel Foucault]], ''« Il faut défendre la société »'' — Cours au Collège de France, 1976 ===
{{citation|citation=Rrose Sélavy propose que la pourriture des passions devienne la nourriture des nations.|précisions=Cette citation provient d'une revue dirigée par [[André Breton]].}}
{{citation|citation=Ce nouveau sujet de l'histoire, qui est à la fois celui qui parle dans le récit historique [...] apparaît quand on écarte le discours administratif ou juridique de l'Etat sur l'Etat, eh bien, qu'est-ce que c'est ? C'est ce qu'un historien de cette époque-là appelle une « société » : une société, mais étendue comme association, groupe, ensemble d'individus réunis par un statut ; une société, composée d'un certain nombre d'individus, qui a ses moeurs, ses usages et même sa loi particulière. Ce quelque chose qui parle désormais dans l'histoire, qui prend la parole dans l'histoire, et dont on va parler dans l'histoire, c'est ce que le vocabulaire de l'époque désigne par le mot de « nation ».}}
{{Réf Article|titre=Rrose Sélavy|auteur=[[Robert Desnos]]|publication=Littérature Nouvelle Série |numéro=7|date=Décembre 1922|page=17}}
{{Réf Livre|titre=« Il faut défendre la société »|auteur=[[Michel Foucault]]|éditeur=Gallimard Le Seuil|collection=Hautes Etudes|année=1997|page=117|section=Cours du 11 février 1976|ISBN=978-2-02-023169-5}}
 
=== Théâtre ===
==== [[Victor Hugo]], ''Les Burgraves'', 1843 ====
{{citation|Un jour, espérons-le, le globe sera civilisé. Tous les points de la demeure humaine seront éclairés, et alors sera accompli le magnifique rêve de l'intelligence : avoir pour patrie le Monde et pour nation l'Humanité.}}
{{Réf Livre|titre= Les Burgraves|auteur=[[w:Victor Hugo|Victor Hugo]]|éditeur=J. Hetzel|année=1843|année d'origine=1843|section=Préface|page=22}}
 
== Médias ==
=== Presse ===
=== [[Jorge Luis Borges]], ''L’idée de frontières et de nations me paraît absurde'', 2001 ===
{{Citation|Cette idée de frontières et de nations me paraît absurde. La seule chose qui peut nous sauver est d’être des citoyens du monde.}}
{{Réf Article|titre=[http://www.monde-diplomatique.fr/2001/08/CHAO/15501 L’idée de frontières et de nations me paraît absurde ]|auteur=[[:w:Jorge Luis Borges |Jorge Luis Borges ]]|publication=Le Monde diplomatique|numéro=Août|date=2001|page=24-25}}
 
== Philosophie ==
=== [[Etienne Balibar]], ''Race, nation, classe: les identités ambigues'', 1988 ===
{{citation|Aucune nation ne possède naturellement une base ethnique, mais à mesure que les formations sociales se nationalisent, les populations qu'elles incluent, qu'elles se répartissent ou qu'elles dominent sont « ethnicisées », c'est-à-dire représentées dans le passé ou dans l'avenir comme si elles formaient une communauté naturelle, possédant par elle-même une identité d'origine, de culture, d'intérêts qui transcende les individus et les conditionnements sociaux}}
{{Réf Livre|titre=Race, nation, classe: les identités ambigues|auteur=[[w:Etienne Balibar|Etienne Balibar]]|éditeur=La Decouverte|année d'origine=1988|année=1988|page=130-131}}
 
== Propos de chercheurs en sciencesSciences politiques ==
=== Karl W. Deutsch, ''Comment le peuple juif fut inventé : de la Bible au sionisme'', 1969 ===
{{citation|Une Nation [...] est un groupe de personnes unies par une erreur commune sur leurs ancêtres et une aversion commune pour leurs voisins.}}
{{Réf Pub|nom=[[:w:Karl W. Deutsch |Karl W. Deutsch ]]|date=1969|lieu=Le Nationalisme et ses alternatives|source=Comment le peuple juif fut inventé : de la Bible au sionisme|parution=Fayard, 2008, p.9|auteur=Shlomo Sand }}
 
== Propos d'ethnographesSociologie ==
=== [[George Montandon]], ''L'ethnie française'', 1935 ===
{{citation|La ''nation'' est un groupement politique, créé par l'histoire et contenu dans l'armature de l'Etat. La nation, généralement, ne correspond pas plus à une race qu'à une ethnie; de façon habituelle, la nation comprendra plusieurs éléments raciaux et chevauchera plusieurs ethnies. Ainsi, la « race » est une conception ''savante'', l'« ethnie » une conception ''naturelle'', la « nation » une conception ''politique''.}}
{{réf Livre|auteur=[[:w: George Montandon|George Montandon]]|titre=L'ethnie française |éditeur=Payot|année=1935|page=29}}
 
== Propos journalistiques ==
=== [[Jorge Luis Borges]], ''L’idée de frontières et de nations me paraît absurde'', 2001 ===
{{Citation|Cette idée de frontières et de nations me paraît absurde. La seule chose qui peut nous sauver est d’être des citoyens du monde.}}
{{Réf Article|titre=[http://www.monde-diplomatique.fr/2001/08/CHAO/15501 L’idée de frontières et de nations me paraît absurde ]|auteur=[[:w:Jorge Luis Borges |Jorge Luis Borges ]]|publication=Le Monde diplomatique|numéro=Août|date=2001|page=24-25}}
 
== Propos de sociologues ==
=== [[Emmanuel Todd]], ''Le destin des immigrés'', 1994 ===
{{citation|La contribution principale de la France à l'histoire de l'humanité est justement d'avoir fait échapper la démocratie à sa gangue ethnique originelle et défini un corps de citoyens sans référence aux notions de race ou de sang. }}
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